Velvet goldmine

Hommage au glam'rock et aux années 70, Velvet goldmine est un film maîtrisé qui pâtit toutefois d'une tare très nuisible à l'ensemble du métrage (et qu'on a encore pu remarquer dans le dernier film de Todd Haynes, I'm Not There) : la confusion de la narration due à un montage ici trop spasmodique pour que le spectateur s'attache vraiment aux personnages. Pour dire vrai, les personnages sont également trop ostensiblement modélisés (sur David Bowie et son Ziggy Stardust ou sur Iggy Pop) pour qu’on trouve autre chose dans ce film qu’un chouette témoignage de cette époque où la provocation, l’ambivalence sexuelle et les excès en tout genre sont de mise. Le parcours de Brian Slade, son histoire d'amour avec Curt Wild (génialement incarné par Ewan Mc Gregor qui nous livre une scène de concert d'antologie) et la quête de Christian Bale sont tout de même suffisamment bien sentis, bien mis en scène et en musique pour que cette tragi-comédie musicale soit considérée comme une des plus recommandables de ces 10 dernières années.

Le film est maîtrisé à merveille, alternant temps réel, flash backs de plusieurs époques de la vie des personnages et scènes musicales. L'histoire est émouvante, impressionnante, dramatique et même parfois drôle; l'esthétique est parfaite, les décors, les costumes et l'atmosphère ambiante reflètent parfaitement le style de l'époque et le grand Oscar Wilde, véritable révolutionnaire des mœurs, est cité en permanence Velvet goldmine est une oeuvre libre et un pur bijoux musical et scénaristique. La vie, l'histoire et la psychologie de chacun des personnages est intégralement confié sans pudeur aux spectateurs et l'histoire d'amour entre Brian Slide et Curt Wild est très touchante ainsi que la brève rencontre entre Arthur et Curt. C'est trash, c'est libre, c'est sincère, c’est scandaleux, c’est touchant... j'adore!