Titre VO : Un singe en hiver
Un film de Henri Verneuil avec Jean-Paul Belmondo , Jean Gabin , Noël Roquevert , Paul Frankeur , Henri Verneuil
Genre : comédie dramatique - Durée : 1h45 - Année de production : 1962
Date de sortie cinéma : 11 Mai 1962
Quentin, un ancien fusillier marin, tient avec sa femme un hôtel sur la côte normande. Alcoolique, il fait le voeu le jour du débarquement de 1944 de renoncer à l'alcool. L'arrivée de Fouquet, un jeune original, est prétexte à s'adonner à nouveau à son vice pour une pénible nuit d'ivresse. Fouquet repart, et Quentin redevient morose.
« Un singe en hiver » est une comédie dramatique intense qui se vit en chaque instant. Réalisée par Henri Verneuil, cette œuvre relate la tranche de vie Quentin, un hôtelier ancien alcoolique (Jean Gabin) qui, à la fin de la seconde guerre mondiale, jura à son épouse de ne plus jamais boire une seule goutte d’alcool. Pour l’aider, sa femme a patiemment tissée une petite vie tranquille, mettant son mari sous surveillance inavouée, redoutant qu’un jour le vieux démon ne se réveille. Mais les années qui passent n’ont pas enterré les souvenirs de Quentin. Il rêve toujours d’exotisme et d’aventures enjolivées par les vapeurs de l’ivresse. Le malheur arrive un soir de pluie avec le jeune Gabriel Fouquet (Jean-Paul Belmondo), que trois verres emmènent sous le soleil espagnol. Comment faire comprendre aux communs des mortels que c’est pour le voyage et pas pour l’alcool ? Voilà pourquoi Quentin révèle à sa femme au bout de quarante ans de mariage qu’elle l’emmerde. Gentiment, mais elle l’emmerde ! Lui, quand il boit, il tutoie les anges. Et ce n’est pas Esnault, le propriétaire de bistrot d’en face qui le comprendra. Devenu culte grâce la rencontre inespérée entre Gabin et Belmondo, « Un singe en hiver » vaut pour l’émotion qu’il dégage mais il se distingue surtout par la qualité des dialogues couchés de la plume de Michel Audiard, de la verve savoureuse de Jean Gabin et la fougue d’un Jean-Paul Belmondo littéralement survolté. Adaptation d’un roman d’Antoine Blondin, le film échappa de justesse au rasoir de la censure de 1962, le ministère de la Santé y voyait en lui un hymne à l’alcool et les délires qu’il engendre. Il aurait été bien dommage de ne pas pouvoir apprécier les répliques d’anthologie débitées lors de beuveries mémorables, l’incroyable corrida avec des automobilistes ou encore le feu d’artifice spectaculaire né des idées peu claires de deux joyeux lurons. Ces séquences très drôles contrastent finalement grandement avec le dénouement mélancolique et à la réflexion qu’il inspire au spectateur avant que ne débute le générique de fin …
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