Titre VO : The Mist
Un film de Frank Darabont avec Thomas Jane , Andre Braugher , Toby Jones , Amin Joseph , William Sadler
Genre : fantastique - Durée : 2h00 - Année de production : 2007
Date de sortie cinéma : 27 Février 2008
Distributeur :
Ce film est à l'affiche de 1 cinémas
David Drayton et son jeune fils Billy sont bloqués dans un supermarché, entouré par une étrange brume. Alors que tous les clients, enfermés, essayent de cohabiter dans le calme, David se rend compte que le brouillard est habité par des créatures étranges... La seule façon de s'en sortir pour les prisonniers, s'unir. Mais qu'est-ce qui est le plus effrayant : les monstres rôdant aux alentours du supermarchés, ou les êtres humains à l'intérieur ?
J'ai lu pas mal de critiques sur ce film et je remarque une chose, ll n'y à pas de juste milieu. Soit on adore soit on déteste. Pour ma part c'est mitigé. Je m'attendais à un film d'horreur, je suis tombé sur un film fantastique. Il n'y a pas cette atmosphère oppressante et les monstres en cartons pâte façon effet années 80 manquent cruellement de réalisme. Mais ce qui fait qu'on s'accroche au film c'est plutôt pour savoir comment ça va finir. Ce film met en scène la réaction d'un panel de gens moyen enfermé ensemble et qui fini par une lutte des clans, parfois assez cliché, mais crédible connaissant la ferveur des américains pour la religion. La fin elle par contre, est juste horrible, insupportable et complétement immorale et ça on aime ou on aime pas. Personnellement ça m'a bouleversé un moment.
Film prenant où on comprend vite que le danger est aussi bien à l'extérieur qu'a l'intérieur. Le film montre à quel point l'homme n'est plus le même lorsqu'il a peur. Malgré quelques longueurs, le twist final nous laisse scotché à notre canapé.
Film correct, sans plus.
Les adaptations de Stephen King ne se comptent plus et malgré de très nombreuses déceptions, les fans sont toujours aux aguets, ces derniers temps nous avons d’ailleurs eut le droit à l’adaptation aux résultats inégales de La chambre 1408 et celle de Darabont de la nouvelle Brume. Darabont est connu pour être l’un des meilleurs adaptateurs de Stephen King, à des années lumières de l’œuvre de Mike Garris ou de Craig R Baxley. Réalisateur de Les évadés et du culte La ligne verte, le seul regret qu’on puisse formuler est qu’il ne se soit pas intéresser aux œuvres proprement horrifique du prolifique écrivain. C’est chose faite avec The Mist, racontant le calvaire d’une petite bourgade au prise avec un brouillard surnaturelle. Derrière ce pitch très série Z, surtout quand on sait que ladite brume abrite des monstres venus d’une autre dimension, se cache une œuvre beaucoup plus profonde qu’il n’y paraît. Alors que de nombreuses critiques se soient arrêtées sur ce simple pitch (à se demander s’ils ont vraiment vu le film), ils n’ont pas tardé à le comparer à un épisode de la Quatrième dimension ou un énième film de monstres sanguinolents. Mais savait-il seulement qu’ils parlaient d’un réalisateur, certes, discret, mais ô combien talentueux. Car après une rapide scène d’exposition, nécessaire à l’instauration du cadre et loin d’être aussi barbante que certains l’on dit, le spectateur est propulsé dans le vif du sujet : l’assaut. Mais on sent rapidement que les monstres ne vont servir que de prétextes à un drame terriblement humain et une horreur toute réaliste. Mais Darabont ne nous sert pas un drame intellectuel et n’oublie pas qu’il s’agit quand même d’un film d’horreur, la première scène gore est d’ailleurs grandement réussi, oscillant entre conflit interne et gore purement fantastique. Et le film suivra alors ce cheminement, distillant les apparitions de monstres au compte-goutte, uniquement pour relancer les conflits internes qui opposent les différentes factions des survivants et leurs points de vue quant à la raison de la catastrophe. Les dites apparitions sont d’ailleurs très réussit, même si Darabont n’utilise pas le nec le plus ultra en qualité d’effets spéciaux, le côté old school des monstres, donnent au film un aura d’authenticité propre au roman de Stephen King mais aussi à ceux de Lovecraft, influence hautement élogieuse du moment où elles sont correctement utilisé. Mais la force du film, qui le rend hautement supérieur à n’importe quelle série Z, c’est la force du scénario et celui des interprétations. Pas de stars internationales, pas de rebondissements multiples et de retournements de situation dont sont bourrées les productions actuelles, l’intrigue suit son cours, porté par des acteurs cantonnés habituellement au second rôle mais qui s’emboîte dans une alchimie parfaite, renforçant la sincérité qui découle de cette œuvre. En tête, Thomas « The Punisher » Jane, tout en fragilité, et bien entendu, la clé de voûte du film :Marcia Gay Harden, subjuguante dans son rôle de prophétesse que tout le monde croit folle et qui au final deviendrait le messie de cette micro société qui prend vie au milieu de l’enfer. Véritable miroir du film, son personnage sert de mise en abyme à un récit qui veut avant tout montrer les failles de l’humanité, la fragilité de nos croyances et notre incompréhension de l’inconnu. Et tous les seconds rôles du film marchent dans le même sens, représentant chacun à leur manière, les différentes façons d’agir face à l’inexplicable. The Mist : œuvre psychanalytique de l’humanité tout entière. Peut-être bien. The Mist possède donc toutes les qualités pour devenir un grand film, voir une œuvre majeure du cinéma fantastique actuelle, mais le film est tellement bien lancé que c’est la fin qui sera décisive. Le coup de la happy end serait donc fortement désapprécié dans une œuvre aussi pessimiste et surtout hors des sentiers battus. Darabont relève donc le défi avec génie, nous livrant une fin qui laissera pantois les fans les plus blasés de cinéma fantastique. Et c’est peu dire. Mais la question qui subsiste est pourquoi cette œuvre a été autant passé sous silence, bénéficiant d’une sortie en catimini. Cela n’engage que moi, mais The Mist est un retour en arrière dans un cinéma fantastique qui aujourd’hui s’engage dans des voies aussi diverses que bancales. Ne misant pas sur un parterre d’effets numériques décoiffant, jouant davantage sur un scénario et des acteurs talentueux à défaut d’être connus. The Mist n’est pas une œuvre commerciale, et ne caresse pas le spectateur dans le sens du poil, et ce qui en fait toute sa force. À des années lumières du cinéma de genre actuelle, The Mist est une œuvre sincère, incroyablement maîtrisé, et même si elle comporte quelques défauts, la perfection n’existant pas, ils ne font que renforcer son côté authentique, qui manque tellement de nos jours. Une œuvre incontournable, véritable déclaration d’amour au cinéma fantastique qui a perdu toues ses lettres de noblesse à force de se plier aux exigences du cinéma actuel. Un chef-d’oeuvre, tellement rare et si peu mis en avant, qu’on devrait se faire un devoir de le voir, et surtout de ne pas écouter les critiques qui en parlent à votre place (y compris la mienne).
C'est comme un touriste que je me suis engouffré dans la salle de cinéma pour y visionner "The Mist", un nom accrocheur qui a réussi à m'y faire intérésser de plus près le concept. L'atmosphère pesante, angoissante, on reconnaît de suite que c'est tiré d'un Stephen King. Les effets spéciaux sont époustoufflants, et les monstres effrayants ( surtout pour les filles qui ont hurlé lors de l'arrivé sanglante des milliers d'araignées ). Les décors sont parfaits et les personnages sont vraiment bien interprétés dans leur rôle respectif, ce qui donne vraiment une illusion réaliste de la chose. Pour conclure en beauté le tout, le spectateur a droit à un dénouement magnifique tellement il est dramatique, car en effet, c'est ce genre de films aux fins catastrophiques qu'il manque dans le cinéma d'aujourd'hui ( même si dans ce film, la fin aurait pu être bien plus dramatique ). Donc, "The Mist" est un film avec un bon niveau de sang et avec une histoire bien prenante. Bien joué !
On n'en finit plus d'adapter les nouvelles et romans de Stephen King, et Frank Darabont s'est apparemment spécialisé dans le «genre», puisqu'après les Evadés et la Ligne verte, voilà qu'il s'attaque à la nouvelle Brume, petit monument de terreur au pitch unique (quoique, un bâtiment assiégé par des monstres, hum hum...). Au final, The Mist serait un putain de film s'il ne ressemblait pas autant à un téléfilm.
Les bons points :
Une mise en place rapide qui, au bout d'un 1/4 d'heure, nous coince avec les personnages dans cette supérette devant laquelle squatte un brouillard dont il faudra encore un peu attendre pour découvrir ce qu'il recouvre.
Une caractérisation des personnages évitant la caricature qui n'a rien de définitive, par exemple le bouseux bourru prêt à mettre sur la couenne de quiconque, qui laisse ses corones au vestiaire dès que le monstre apparaît, qui se laissera submerger par le fanatisme religieux. Tout cela afin d'évoquer la faille identitaire d'un peuple (allez, au pif, les Ricains ?) confronté à l'inattendu, thème décidément bien en vogue (Cloverfield) qui prouve que le cinéma d'épouvante reprend ses droits critiques abandonnés depuis trop longtemps.
La charge contre le fanatisme religieux justement : là , Darabont n'y va pas de main morte, et alors qu'on s'attendait à un film où les monstres bouffent tout le monde tous les 1/4 d'heure, on se rend compte, au travers d'un cheminement certes long mais savamment progressif, qu'il y a peut-être plus à craindre à l'intérieur du magasin qu'à l'extérieur. Le personnage de Marcia Gay Harden donne d'abord envie de rire, puis nous énerve, et finalement effraie, un effroi lié plus à la crédulité aveugle des autres personnages qu'à sa réelle folie.
Un dénouement d'une noirceur abyssale, à la fois bouleversant et d'une ironie qu'on trouverait presque déplacé si elle n'en disait pas aussi long sur la nature humaine, et finalement sur la soit-disant volonté de Dieu.
Les mauvais points :
Malgré la volonté de Darabont, à travers ses zooms et ses mouvements de caméra d'apporter un style «reportage de guerre», The Mist rentre sans peine dans la catégorie «adaptation télévisuelle de S.K.», type le Fléau, Ça,et autres Tommyknockers. On mettra cela sur le compte d'une durée qui aurait gagné à être légèrement raccourci.
Un casting qui fait se qu'il peut, mais dont le jeu souffre, pour beaucoup, d'un manque de consistance quasi éliminatoire.
Des effets spéciaux très approximatifs, un rendu à la limite du grotesque, et au final, on remercie la brume de camoufler ces approximations.
Difficile donc de ne pas aimer le film de Darabont, qui délivre un discours sombre auquel je ne peux qu'approuver, mais souffrant d'une forme qui aurait dû bénéficier d'un peu plus d'ambition (ou d'argent). The Mist n'est pas raté, il aurait juste pu être un chef-d'oeuvre. On en est loin quand même.
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