Titre VO : Speed Racer
Un film avec Emile Hirsch , John Goodman , Matthew Fox , Roger Allam , Kick Gurry
Genre : action - Durée : 2h07 - Année de production : 2008
Date de sortie cinéma : 18 Juin 2008
Distributeur :
Ce film est à l'affiche de 1 cinémas
Speed Racer est un as du volant, un fonceur instinctif et intrépide qui enchaîne les victoires. Né pour ce sport à haut risque, il n'y a connu qu'un seul rival : son propre frère, le légendaire Rex Racer, fauché en pleine gloire et dont il est aujourd'hui l'héritier.
Loyal à la firme de son père, Pops Racer, concepteur de sa puissante Mach 5, Speed a rejeté une alléchante proposition des Royalton Industries. Après s'être attiré par ce refus la haine du fanatique Royalton, Speed découvre que certaines des plus grandes courses américaines sont truquées par une poigné d'hommes d'affaires, manipulant les meilleurs pilotes pour booster leurs profits. Et puisque Speed refuse de courir sous ses couleurs, Royalton veillera à ce que la Mach 5 ne remporte plus une seule course...
Pour sauver l'entreprise familiale et sa carrière, Speed n'a d'autre issue que de battre Royalton à son propre jeu. Soutenu par sa famille et sa fidèle compagne Trixie, le pilote s'associe à un ancien rival, le mystérieux Racer X, pour remporter la course mythique qui coûta la vie à son frère : le terrifiant rallye «Crucible"...
Les frères Wachowsky ne sont pas du tout régulier dans la qualité de leurs films, le premier Matrix était magnifique les deux suites étaient ratées, et V pour Vendetta m'a complètement impressionné. Mais Speed Racer est leur plus gros échec, le film n'est pas inregardable, mais quand on voit le budget et le casting qu'il a eu, on est en droit d'avoir espéré mieux... D'ailleurs on se demande pourquoi avoir adapté une telle série animé, qui n'a jamais passionné grand monde, les deux frères ont fait leur gros caprice de réalisateurs gâtés... Speed Racer est soi-disant un film pour enfant, le problème c'est qu'il est bien trop long et compliqué à suivre pour les jeunes, et même sans grand intérêt pour eux. L'autre problème c'est que le film est aussi ennuyeux pour les adultes, l'histoire n'est pas très intéressante, et c'est un peu mou... Heureusement qu'il y a plusieurs courses qui se laisse regarder, mais qui sont très loin d'être extraordinaire. La seule originalité du film c'est son style visuel très coloré, et dynamique, mais je n'ai pas spécialement accroché, ce n'est pas vraiment beau, les effets spéciaux m'ont même semblé peu détaillé. Le peu d'humour présent est vraiment destiné a faire rire les jeunes, les scènes de combats sont assez ridicule... Décidément à chaque fois que les Wachowski ont un énorme budget ils partent un peu dans le n'importe quoi...
Choisissant d’adapter un manga japonais, dévoilant directement leur penchant pour la culture asiatique, qui affluait dans Matrix mais de manière plus discrète. Speed Racer est avant tout un pari très osé. Soucieux de rester fidèle à cet univers ultra coloré, à ces personnages caricaturaux, à ses codes et morales parfois désuets. Speed Racer aurait pu rapidement se transformer en une chose informe, une sorte d’hybride de la culture japonaise et américaine. Si cet écueil est inévitable et se ressent assez souvent dans le film, ce qui ne manquerait pas d’en rebuter quelques-uns au passage. Le choix des frères Wachowski d’opter pour un scénario ultra classique n’est pas complètement idiot. Certes c’est facile. Certes les personnages semblent avoir été taillé à la hache. Certes c’est parfois un humour pour enfant, (Cf les mimiques du singe tout droit sorties d’une pub pour Omo.). Mais cet aspect désuet mais enfantin embrasse complètement l’univers un peu magnifique du film. Avec ces couleurs flashy et fluo, qui respectent bien entendu le manga d’origine et la culture japonaise friande de ce genre d’extravagance. Speed Racer n’est donc pas un film à scénario, simpliste à souhait, il ne vise que l’efficace et donc le commercial, ratissant très large dans son public, mais avec un tel brio que même les gags les plus usités vous arracheront un petit sourire. Mais à l’heure des nombreuses innovations techniques apportées au cinéma, (Cf à Beowulf et le très attendu Avatar de Cameron). Speed Racer s’impose comme un pilier du genre. Pas vraiment en avance sur ses prédécesseurs, les frères Wachowski repoussent un peu plus loin les limites du numérique, le teintant en plus d’une couche de nostalgie, qui créait un décalage pas si indigeste que ça, du moment où l’on en prend l’habitude. Mais le point fort du film, reste bien entendu les courses, pierre angulaire du film, elles ponctuent le récit, pas toujours de manière cohérente, mais reste un véritable plaisir. Car chacune d’entre elle approche la perfection. Découpage minuté à la fraction de seconde près. Usage des ralentis calculé très intelligemment. La sensation de vitesse est ébouriffante et ne manquerait pas de vous remuer les tripes, sans compter les cascades complètement hallucinantes. Mais le meilleur reste que tout cela est lisible. On sait qui se trouve ou et ce qu’ils font à chaque seconde. Coup de maître rarement vu au cinéma, encore plus louable du fait que la numérique est parfois le vecteur d’énorme délire visuel indigeste. Côté casting on rejoint le scénario, il y en a pour tous les goûts, du beau gosse pour les filles : le prometteur Emile Hirsh. Pour les femmes plus âgé : le talentueux Matthew Fox. Pour les mères au foyer : Susan Sarandon. Pour les enfants : le singe et l’énervant gamin. Pour les pères : l’inépuisable John Goodman. Et même pour les petits sadiques avec un Roger Allam qui cabotine à souhait. Et pour les messieurs : la belle Christian Ricci. Et mention spéciale au commentateur de la course, vraiment hilarant. Un divertissement de luxe donc, qui s’offre le mérite de devancer les productions actuelles de quelques pas, mais qui ne tardera pas à se faire rattraper. Peut-être pas finalement, vu les scores plus que modestes que Speed Racer a engrangé. Pas une révolution, mais un honnête retour des frères Wachowski, qu’on espère plus chanceux dans leurs choix à l’avenir.
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