Titre VO : Small Soldiers
Un film de Joe Dante avec Rance Howard , Phil Hartman , Gregory Smith , Kevin Dunn , Jay Mohr
Genre : aventures - Durée : 1h50 - Année de production : 1998
Date de sortie cinéma : 21 Octobre 1998
Distributeur :
Alan fait l'acquisition d'une douzaine de figurines d'action toutes neuves, réparties en 2 catégories. Il y a d'un côté les soldats d'élite, et de l'autre les Gorgonites, monstres patauds et déjantés. Ce qu'Alan ignore, c'est qu'à la nuit tombée, ces véritables machines de destruction sont programmées pour s'entretuer sans merci...
Joe Dante grand ami et collaborateur de Steven Spielberg a réussi avec Small soldiers un bon divertissement familliale. Le scènario n'est pourtant pas très original on sais très bien dès le départ que la jolie fille va sortir avec le garçon moche plutôt qu'avec le beau gosse et bien sur on a droit au happy-end prévisible avec les gentils qui gagnent à la fin. Mais il faut pourtant souligner le superbe travail des animateurs et des responsables des effets spéciaux qui ont réussi à donner vie à ces jouets. L'animation était bluffante à la sortie du film et maintenant 9 années plus tard elle le reste encore. Il faut aussi saluer la parfaite réalisation de Dante qui a donné à son film un rytme (le temps passe très vite malgrè la longueur du film qui fait quand même 1h50) et qui possède bon nombre de scènes jouissives et de répliques cinglantes sur la musique du regretté Jerry Goldsmith. Un film marrant et très divertissant.
Dante peut parfois paraître comme une énigme, la faut à un producteur qui est, certes, le seul à lui laisser sa chance, mais par trop envaihssant, j'ai nommé Steven Spielberg. Si bien qu'on ne sait plus où commence Dante et où finit Spielberg. Small soldiers est au départ un projet purement commercial, destiné à vendre le maximum de produits dérivés, en premier lieu les jouets du film. Dante décide de miner le «produit» en lui confrontant un propos totalement inverse. C'est ce qu'on appelle la subversion. Ainsi, le réal de Gremlins point du doigt ,a dénaturation forcenée, la nature assassinée, le besoin absolu de détruire chez les enfants, à cause d'un commerce qui en fait son fond de... commerce (!). Ici, ce sont les monstres les gentils, et pourtant ce sont a priori les moins commerciaux. Du coup, Dante dénonce le marketing de son propre film, et ce au bout d'à peine 10 mn. Non seulement il renverse la vapeur de ce point de vue, mais en plus il attaque frontalement les militaires (jouets ou non) et l'idéologie qu'ils représentent : fascisme, eugénisme, idiotie, le corps militaire en prend pour son grade, et ce avec l'aide de l'apport ironique, pour les voix, de grands acteurs américains réputés pour leur action anti-guerrière. Pour le reste, on pourra regretter cette love story un peu niaise entre les deux adolescents (dont la déjà ravissante Kirsten Dunst), et apprécier les références cinématographiques chères à Dante (Frankenstein, Gulliver,...).
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