Titre VO : The Ruins
Un film de Carter Smith avec Jonathan Tucker , Shawn Ashmore , Joe Anderson , Sergio Calderón , Jesse Ramirez
Genre : thriller - Durée : 1h31 - Année de production : 2008
Date de sortie cinéma : 11 Juin 2008
Distributeur :
Durant leurs vacances à Cancun, Amy, sa meilleure amie Stacy et leurs petits amis respectifs, Jeff et Eric, font la connaissance d'un touriste allemand, Mathis, et de son copain grec, Dimitri. Lorsque le frère de ce dernier disparaît mystérieusement à l'intérieur d'une pyramide maya, le groupe décide d'explorer la ruine, recouverte d'une étrange plante grimpante. Pourchassés par une tribu hostile, les six jeunes sont contraints de gagner le sommet de la pyramide, déclenchant du même coup l'ire et les appétits d'une monstrueuse plante carnivore...
Pas facile pour The Ruins de passer après tout ce qui a déjà été fait en matière de survival, le plus récent et plus marquant étant le Wolf creek de Greg McLean. L'affiliation avec ce dernier est à ce point visible que l'on peut s'amuser allègrement à transférer les éléments de l'un vers l'autre, à les interchanger sans que cela ne nuise à la compréhension du film de Carter Smith, au contraire même, puisque Wolf creek enrichit the Ruins alors qu'il n'y a pas matière à s'extasier.
Deux couples d'Américains en vacances au Mexique décident de visiter pour leur dernier jour un temple en ruines (tiens, ça donne le titre !) construit par une civilisation perdue. Oui mais voilà , en entrant sur le site, ils attirent sur eux le mauvais oeil et accessoirement la foudre de gardiens prêts à tuer pour sauvegarder la pérennité du territoire. Ennemis en bas, ennemi en haut où ils se réfugient (faut-il être cons !), la flore locale se révélant un méchant d'une tout autre trempe.
Ca vous rappelle quelque chose ? Quand Smith filme les dernières heures de quiétude alcoolisée et sexuelle de nos touristes, c'est avec un sens de l'esthétisme louable mais ô combien impersonnel (à la différence de McLean, plagié donc, qui inscrivait ces plans dans une réflexion personnelle sur le lien de l'homme et de la nature). Smith veut faire comprendre qu'ils vivent là leurs derniers instants, mais rien n'y fait, on ne s'intéresse guère à ces jeunes gens dont on apprendra principalement que l'un deux est un futur médecin, ce qui pourra aider pour la suite. Les personnages sommairement posés, il n'y a plus qu'à attendre le croque-mitaine.
En soi, ce dernier est pour le moins original. Pensez, des lianes se faufilant dans la moindre plaie (même si tu te coupes avec une feuille de papier, elles vont venir te pénétrer), on n'a jamais vu ça, à moins de faire un croisement entre La petite boutique des Horreurs et Hidden. Cette luxuriante nature assassine est-elle pour autant cinématographique? Bof... d'abord parce qu'elle n'est que peu présente à l'image et qu'hormis une séquence digne de The Descent où sa vicelardité (ça se dit, ça ?) et sa dangerosité apparaissent de manière significative, elle ne parvient pas - Carter Smith ne parvient pas - à créer une réelle menace.
Le but est clair, et sensiblement similaire - encore - à la démarche du réalisateur de Wolf creek : détourner l'horreur (le gore est limité) pour se concentrer sur des personnages et l'analyse de leur comportement dans une situation complexe. D'accord, mais comme dit précédemment, la mise en place des personnages ne permet jamais d'avoir ne serait-ce qu'un peu de compassion pour leur sort.Cela ne sert à rien d'amputer un gars en voulant nous faire crier "ouh c'est horrible", juste parce qu'on l'a présenté comme le gars sympa ; on lève forcément les yeux au ciel quand les seules rancoeurs qui surgissent dans la difficulté tournent autour d'histoires de fesses. Et c'est dans la plus complète indifférence que l'on assiste au dénouement : ben oui, on l'a déjà vu, dans le McLean !!
Si les films australiens ne remplissent pas encore les salles comme ils le mériteraient (qui a vu Wolf creek au cinéma ?? et une sortie quasi-technique pour Solitaire !!), leur esthétique et leur discours commencent à faire des émules au pays de l'oncle Sam, histoire d'en assumer une paternité indue. Heureusement, le style unique des oeuvres wallabies s'avère, justement, trop unique pour être vulgairement recopié dans des produits ricains. Les ruines aux States, les cités d'or en Australie.
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