Rire et châtiment

Isabelle Doval et son compagnon José Garcia font leur thérapie de couple sur grand écran. Ils parviennent à rendre l'ensemble intéressant en mélangeant - certainement - réalité et fiction. On ne s'ennuie pas, grâce au talent de l'ex-chauffeur de salle de Nulle Part Ailleurs, qui frise quand même parfois l'insupportabilité comique que lui reproche sa femme dans le film. On n'est pas non plus particulièrement pris dans ce jeu de l'amour et de l'humour, où Garcia, sur une idée savoureuse, doit se remettre en question pour s'ouvrir aux autres autrement que par son bagout.

La présence du truculent et déjanté José Garcia au générique de ce film constitue l’atout majeur de cette comédie française plutôt originale dans son concept : un médecin franc blagueur et déjanté tue à cause de son comportement comique en même temps que sa compagne décide de le quitter. Autant dire que cette idée qui sort franchement de l’ordinaire est l’occasion pour l’ex-camarade d’Antoine De Caunes de se montrer plus bouillonnant et dynamique que jamais. L’acteur use de son talent indéniable pour donner de l’exercice à nos zygomatiques et il y parvient sans mal durant les deux tiers de « Rire et châtiment ». On suit avec un certain plaisir les efforts de Vincent pour reconquérir sa belle, d’autant plus qu’il fait preuve d’une maladresse coupable mais savoureuse dans ses tentatives. Malheureusement, la guimauve de supermarché fait son apparition lors d’une conclusion qui paraît durer des siècles. La réalisatrice Isabelle Doval, femme du comédien vedette, maîtrise mal une chute moralisatrice et convenue qui ne gâche toutefois pas le divertissement agréable et réussi d’une première demi-heure franchouillarde et absolument hilarante.