Quatre garçons pleins d'avenir

C'est LE film pour se marrer ! Les répliques sont énormes et les acteurs sont géniaux, certains sont méconnaissable comme Patrick Sébatien, le voisin qui "aime regarder la télé sur SA télé; Thierry Lhermite en flic qui "tient des vainqueurs" et en profite pour les racketter ; Olivier Borcheriou qui comprend pourquoi il raté ses exams depuis qu'il est "testeur chez afflelou" et pour finir ma réplique préférée "Raoul, le cri qui dessaoule". Vous l'aurez compris les répliques sont tellement géniales qu'on les garde en tête. C'est un film qui a du rythme et de l'humour. A voir absolument pour passer un bon moment sans prise de tête.

Aujourd'hui, c'est jour de résultats à la fac d'Aix en Provence. Et une fois de plus, Arnaud, le « serial loser », s'est planté. Pas question pour lui de préparer une 4ème première année, alors au terme d'une soirée et d'une nuit de fête et d'avatars divers, il va convaincre ses trois grands potes Axel, Breitling et Johan de l'aider à frauder l'administration pour passer malgré tout l'oral. Entre temps, on aura eu droit au voisin légionnaire (« C'est pas un pédé, mon chat ! »), à l'examinateur mélomane mais débordé (« Franchement, est-ce que j'ai la tête d'un dealer ? »), au flic ripoux (« Un petit don pour les oeuvres de la police ? ») et au jeune yuppie trop impulsif (« C'est lequel qui a demandé à ma soeur si elle suçait ? »). Evidemment, rien de tout ça ne vole très haut : pas grave. « Quatre garçons pleins d'avenir », c'est le Splendid façon fin des années 90, avec de la réplique culte par kilomètres, des idées de gag à la con que personne n'aurait osé faire et Olivier Brocheriou. Olivier Brocheriou, c'est cet acteur plutôt bien en chair, anonyme dans quelques films et qui ici interprète Arnaud. Il y est exceptionnel : mimiques dépitées ou terrifiées, débit mi-blasé mi-mitraillette, gestuelle de marmotte prise dans les phares d'un TGV, c'est une machine à renvoyer la balle. Comme le film est hilarant (mais crétin... Mais hilarant...), vulgaire sans être lourd (on n'est pas chez « American pie » ici), qu'il va à 400 à l'heure et que la bande musicale est aussi surréaliste qu'anonyme (mais où le réalisateur est-il allé chercher ces titres là ???), on adhère. Normal, comme le rappelle Johan, c'est un peu « Mac Gyver et Indiana Jones dans un même feuilleton » !