Titre VO : Public Enemies
Un film de Michael Mann avec Johnny Depp , Christian Bale , Channing Tatum , James Russo , Billy Crudup
Genre : policier - Durée : 2h13 - Année de production : 2009
Date de sortie cinéma : 08 Juillet 2009
Distributeur :
Basé sur l'histoire vraie de John Dillinger, un braqueur de banque hors pair qui a sévit à de nombreuses reprises dans l'Amérique des années 30. Avancé comme «l'ennemi public numéro 1» par le patron du FBI, John Edgar Hoover, Dillinger sera traqué sans relache par Melvin Purvis, l'un des agents fédéraux des plus efficaces.
Attendu depuis quelques mois avec impatience pour ma part, "Public Enemies" avait de quoi faire du lourd prêt à tout dégommer. Tout d'abord, quand j'ai vu dans le casting : Johnny Depp ( j'adoooooooreee ), Christian Bale ( qui m'avait impressionné dans "The Dark Knight" mais surtout "Equilibrium" dont je ne me lasse toujours pas d'ailleurs ) et Marion Cotillard ( exquise ), je me suis dis, "ça, c'est un film pour toi !" Je débarque donc dans le ciné le mieux que je connaisse, histoire de ne vraiment pas être déçu, en compagnie d'une superbe nana ( oui je ne fais pas les choses à moitié ). Commencement, Depp en méchant braqueur de banque et Bale en type du FBI, sans oublier Cotillard qui joue la femme de Depp, alias John Dillinger. Idée encore plus captivante de la part du réalisateur Michael Mann, c'est d'avoir pris une histoire vraie, incroyable, mais réellement existante dans les années 30. On est alors davantage plongé dans la noirceur des décors magnifiquement bien ressemblant à ceux de l'époque ( même si j'étais loin, très loin même d'être en cours de préparation... ). Braquage sur braquage, on finit par s'attacher à ce célèbre John Dillinger qui n'en finit pas d'amasser des tas de liasses, et l'on se dirige petit à petit vers une fin prévisible, trop prévisible même puisque c'est tiré d'une histoire vraie, une petite recherche sur google et vous connaissez toute l'histoire. Si vous faîtes partie de ceux qui n'ont pas fait de recherches sur le personnage, et bien c'est tout aussi logique par l'atmosphère qui règne sur chacune des scènes. Un petit dommage tout de même pour ma part, c'est le fait de ne pas avoir beaucoup vu Christian Bale, acteur que j'adore... La prestance de Depp est toujours aussi bien. Bon film, agréable à regarder.
"Public Enemies" - La nouvelle claque signée Michael Mann!!Je vais asseyer de faire court et simple,et c'est loin d'être gagné... Sur le fond,on retrouve toutes les "obsessions" de Mann déjà présentes dans "Heat" et "Miami Vice": les codes d'honneurs des gangsters,leurs difficultés à s'intégrer et à lier des relations amoureuses sérieuses et durables,la hargne et la violence dont font preuve les policiers lancés à leurs poursuite, sans oublier bien sûr la frontière toujours plus mince entre le "bien" et le "mal" - ce n'est pas pour rien que le titre, "Public Enemies", est au pluriel... Le film n'a qu'un seul point faible - et encore... - on aurait aimé en apprendre un peu plus sur le passé de Dillinger...Néanmoins,en 2 heures de film,il fallait aller à l'essentiel,et Mann à fort judicieusement choisit de raconter les 13 derniers mois de cavales du célèbre braqueur de banques. L'équilibre est parfait - comme d'habitude chez Mann - entre les fusillades, braquages et autres poursuites,et entre les moments "contemplatifs",de réflections et prises de conscience,et surtout "affectifs",grâce à la superbe histoire entre John Dillinger et Billie Frechette (sublime Marion Cotillard). Sur la forme: Mann repousse encore les limites des techniques de la caméra HD sur ce film.La qualité de l'image est constamment bluffante,que l'action se déroule de jour ou de nuit,et l'on a vraiment l'impression d'être sur les pas des acteurs, puisque l'utilisation de la HD nous renvois directement à l'adaptation de notre propre vision aux différents environnements,et ce quelques soient les circonstances. L'amour et la dévotion absolus de Michael Mann pour son art ne sont plus à démontrer,et à ce titre,son dernier opus comporte deux scènes grandioses,deux mises en abîmes de la condition de "cinéphile" ainsi que celle de "cinéaste": on y voit Dilllinger assis dans un cinéma.Lors de la première scène,il est avec son gang lorsqu'une "propagande" projetée sur la toile suggère aux spectateurs présent de faire leur devoir de "citoyens",en dénonçant Dillinger si par hasard ils l'apperçoivent.La scène est franchement drôle, les spectateurs regardant de gauche à droite,Dillinger n'étant pas mécontent de son effet,alors qu'il réussit à passer inaperçu.Première scène "référence" filmé par Mann avec une maestria confondante.Lors de la seconde, Dillinger est à la projection de "l'ennemi public numéro 1",avec Clark Gable dans le rôle titre,et voit littéralement défiler les derniers instants de sa vie sous ses yeux: hésitant tour à tour entre ironie et tristesse (les actrices du film sont des réminicences de sa belle Billie,emprisonnée à ce moment du film),Depp est tout simplement prodigieux,et Mann confère ici à son film la véritable "émotion" qui lui faisait jusqu'alors défaut.Plus qu'un hommage et une mise en abîme,un véritable leçon de mise en scène!!Tout simplement bouleversant,tout comme le sera la dernière apparition à l'écran de Billie - Marion Cotillard - lorsque l'agent du fbi viendra lui réveler les derniers mots qu'eu Dillinger à son attention. Mann, après nous avoir tenu en haleine à grand coups de fusillades et de poursuites,nous assène donc son ultime k.o. émotionnel,et le moins que l'on puisse dire est que ça valait le coup d'attendre.Du très grand art. On connait le sens obsessionnel du détail chez Mann,et on ne sera donc pas étonné qu'il atteigne ici des sommets dans la reconstitution de l'époque jusque dans les moindres accessoires - hallucinants, les "balbutiements" des débuts des enregistrements téléphonique du FBI sur vynils!! - en passant par les voitures et les costumes,les armes et bien entendu les décors,tout est d'une justesse et d'une précision incroyables. Un dernier mot sur l'interprétation: le casting est impressionnant,et pas seulement concernant les premiers rôles!!Johnny Depp n'avait pas été aussi sobre et juste depuis un bout de temps,Christian Bâle est glacial et tranchant comme un rasoir,tout en sachant garder une classe infinie,et Marion Cotillard prouve qu'elle est parfaitement à sa place dans ce type de superproduction. Si je devais en gros résumer le film,je dirais que "Miami Vice" + "Heat", transposés dans les années 30 = "Public Enemies".Les détracteurs de l'un des derniers géants du cinéma contemporain américain ressortiront quand à eux leur bonne vieille rangaine,à savoir que le monsieur se regarde trop filmer, et qu'il ferait bien de se faire dégonfler les chevilles. Quand à moi,je prèfère continuer à savourer la délicieuse certitude,à chaque projection de ses films,d'assister à un moment essentiel de l'histoire du 7ème art.
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