Titre VO : Predators
Un film de Antal Nimrod avec Adrien Brody , Topher Grace , Danny Trejo , Laurence Fishburne , Walton Goggins
Genre : action - Durée : 1h47 - Année de production : 2010
Date de sortie cinéma : 14 Juillet 2010
Distributeur :
Royce, un mercenaire, se retrouve obligé de mener un groupe de combattants d'élite sur une planète étrangère. Ils vont vite comprendre qu'ils ont été rassemblés pour servir de gibier. A une exception près, tous sont des tueurs implacables - des mercenaires, des yakuzas, des condamnés, des membres d'escadrons de la mort ; des prédateurs humains qui sont à présent systématiquement traqués et éliminés par une nouvelle génération de Predators extraterrestres. Voici l'affrontement sans pitié de tueurs absolus
En 1987 sortait un thriller fantastique, Predator, qui allait durablement marquer les réalisateurs de films d’action badass. Après avoir eu droit à une suite plus anecdotique située à New-York, la saga des extraterrestres à la coiffure rasta allait sombrer dans le n’importe quoi en rencontrant leurs cousins Aliens. Alors, quand la rumeur a été confirmée que Robert Rodriguez s’intéressait aux redoutables Predators, un frisson délicieux a parcouru l’échine des fans de la première heure. Qui mieux que le desperado d’Hollywood pouvait redonner ses lettres de noblesse à la bestiole maginifé par John McTiernan voilà 22 ans ?
Las, Rodriguez – qui tient une ébauche du scénario depuis 1994 - se contente de produire et de coécrire ce Predators. Il laisse sa place derrière la caméra à l’un de ces sous-fifres, l’obscur faiseur Nimrod Antal, réalisateur des très oubliables Motel et Blindés (sortie en début d’année en catimini sur les écrans français) même si la patte Rodriguez se fait sentir dans plusieurs scènes.
L’histoire ? Un groupe de mercenaires et de criminels psychopathes se retrouvent parachutés dans une jungle hostile et inconnue, confrontés aux redoutables Predators. Une véritable chasse à l’homme s’engage alors entre les humais et les aliens. Après une introduction efficace qui n’est pas sans rappeler un certain Cube (plonger plusieurs individus - présentés de façon succincte et schématique - qui ne se connaissent pas dans un lieu menaçant et inconnu), le film dérive rapidement vers un survival matiné de shoot’em’up délaissant tout enjeu scénaristique et ne procurant aucune montée d’angoisse ou d’adrénaline – la scène des « chiens » est assez caractéristique de cet échec : elle est certes efficace mais elle manque de ce grain de folie qui lui donnerait ce supplément d’âme qui fait constamment défaut à ce film bien trop lisse. Pire, le personnage pourtant potentiellement passionnant mais finalement totalement ridicule joué par un Lawrence Fishburne en complète roue libre fait définitivement basculer le film du mauvais côté.
Certes, il y a plusieurs clins d’œil amusant à l’original (les visions thermiques des Predators, le thème musical – même si là on est plus dans le plagiat que dans l’hommage,…). Certes, il y a quelques belles scènes de combat – notamment entre un yakuza et un Predator. Certes, Alice Braga remplit son office de jolie fille aux gros bras - c’est d’ailleurs une tradition de la saga que de choisir des actrices latino-américaines pour héroïnes ! Certes, Adrien Brody n’est pas ridicule en mercenaire sans foi ni loi mais il ne fait pas le poids lorsqu’il tente la comparaison avec Arnold Schwarzenegger torse nu maculé de boue. Certes, la présence anecdotique de Danny Trejo est sympathique mais on sent un peu trop le clin d’œil à Machete, la prochaine production Troublemaker (NDLR : la boite de prod de Rodriguez).
Et la conclusion, laissant la porte grande ouverte à une suite, ne fait que confirmer que l’ensemble du projet n’est qu’une vaine tentative opportuniste et purement spéculative de ressusciter un mythe et de relancer une franchise commercialement rentable. Dommage…
Emmanuel Pujol
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