Titre VO : 9
Un film de Shane Acker avec Elijah Wood , Christopher Plummer , John C. Reilly , Crispin Glover , Martin Landau
Genre : animation - Durée : 1h20 - Année de production : 2009
Date de sortie cinéma : 19 Août 2009
Distributeur :
Dans un futur proche, la Terre a été ravagée par une grande guerre entre les hommes et les puissantes machines qu'ils avaient crées. Sachant l'humanité condamnée, un scientifique créé 9 petites créatures, fragiles et sans défense à partir d'objets divers ramassés dans les décombres. Incapables de s'opposer aux machines, ils ont formé une petite communauté survivant au jour le jour dans les décombres. Mais le dernier né de cette famille, le Numéro 9 a une mission. Il détient en lui la clé de leur survie et devra convaincre ses camarades de quitter leur refuge de fortune pour s'aventurer au coeur du royaume des machines. Ce qu'ils vont découvrir en chemin représente peut-être le dernier espoir de l'Humanité.
Comme on ne change pas une formule magique, le long-métrage décline et approfondit en version longue les 10 minutes haletantes du court. Malheureusement, ce conte pour adultes (le film est encore plus à déconseiller aux jeunes enfants que Coraline) échoue à transformer l’essai : certes, le monde qu’il présente intrigue, interpelle, inquiète (un monde où l’homme a disparu, un monde bien plus sombre que celui dans lequel évoluait l’an dernier Wall-e), certes le combat des poupées héros contre des machines surpuissantes avait tout pour entrainer le spectateur dans une quête identitaire passionnante…
Sauf qu’en réalité non ! Pourquoi ce sentiment de semi-gâchis ? A cause d’un scénario trop simpliste et linéaire, de personnages caricaturaux - chaque poupée numérotée de 1 à 9 a une personnalité archétypale et bien trop stéréotypée qui n’évoluera pas au cours du film entre le vieux chef intransigeant, le gros bras sans cervelle, la guerrière intrépide, de dialogues assommants de banalités sur le courage, la persévérance, la solidarité (dommage parce que le casting vocal d’ Elijah Wood à Martin Landau est assez impressionnant). En somme, la scénariste Pamela Pettler, déjà auteure du fade Noces Funèbres, a signé une histoire bien trop enfantine pour cet univers uniquement réservé aux adultes - un des robots-monstres est particulièrement impressionnant.
Pour un film qui avait l’ambition de parler de l’âme humaine, il est dommage de constater que c’est ce qui lui manque justement le plus, un supplément d’âme…
Shane Acker a incontestablement des idées et du talent… Il semble aussi avoir la manie de rendre hommage à ses films cultes : un petit plan de Star Wars par çi, un clin d’œil à 2001 l’odyssée de l’espace par là , un dinosaure métallique qui n’aurait pas fait tache dans Jurassic Park, … Numéro 9 multiplie les références pendant 1h19 (oui, seulement 1h19 !).
Ces poupées hétéroclites et 100% récup faites de tissus et de métal constitueraient de vrais bons personnages de films si leurs personnalités étaient un peu plus creusés et complexes. Il serait intéressant de les revoir dans une suite qui assumerait pleinement dans son scénario le côté adulte, sombre et désespéré de l’univers dans lequel ces (sacrés) numéros évoluent. Alors, à quand un numéro…10 ?
Emmanuel Pujol
NDLR : Enfin un film d’animation qui n’est PAS en 3D… Ca fait du bien !
un film d'animation sur fond post-apocalyptique plutôt plaisant. On retrouve de nombreux thèmes propres au sujet mais Shane Acker arrive tout de même à y transposer son univers personnel.Visuellement, c'est une réussite.
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