No Country for Old Men - Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme

"No Country for Old Men" est un film calme et posé où règne une bonne dose de violence, mais pas une violence barbare où tout le monde tire partout sans comprendre pourquoi, ici le contexte est bien simple et original à la fois. En effet, le tueur possède bien sa tête étrange et flippante à la fois à en donner des frissons dans le dos, avec un point original qui est l'arme utilisé pour tuer tout le monde ( voyez le film pour vous en rendre compte par vous même ). L'histoire en elle même reste simple et basique, un homme prend une malette remplie de billet vert, restée là après une grosse embuscade à voir le désastres et les corps criblé de balles. A partir de là commencent les embrouilles. L'homme à la malette est confronté à des choix difficiles que personne n'aimerait faire, alors que lui, il les fait sans trop de problèmes et presque même à la légère. Les frères Coen ont cartonné dans la réalisation en tout cas, et c'est le principal après tout. De plus, on aperçoit des petits moment comiques, mais aussi des énormes moment de stress en se demandant ce qu'il va faire au pauvre marchand auquel il lui demande de choisir entre pile et face. Le seul "HIC" du film, c'est la fin complétement déçevante qui laisse le spectateur sur un blanc vraiment très inattendu. Mais mis à part cette fin loupée, le film est loin, même très loin d'être loupé. Et je vais même vous le conseiller à ceux qui ne l'ont pas encore vu. Bon film !!!

Un film à part que ce No Country for Old Men : un film où le calme et la précision de la mise en scène s'opposent à la violence et à l'absurdité de l'histoire. Avec pour seule musique celle du vent et des santiags qui battent le pavé, les frères Coen n'ont pourtant pas fait un film minimaliste : chaque image est parfaitement léchée, les dialogues sont impeccablement ciselés, (faussement anodins et d'une drôlerie amère confondante), et chaque acteur est à son apogée (Javier Bardem a largement mérité son oscar). Extrêmement pessimiste, la fin de ce road movie macabre ne fait que renforcer la très lourde atmosphère qui a régné pendant les 150 minutes précédentes. Un chef d’œuvre cinématographie qui pose la question de la vie et du temps qui passe, et qui nous déclare qu’il n’y a pas de réponse...

L’histoire de No Country for Old Men est assez simple : un cow boy a trouvé une valise pleine de dollars en plein désert. Comme autour d’elle gisent le corps de dealers mexicains, il se dit que le butin ne manquera à personne. C’était sans compter sur le tueur psychopathe que la pègre lance à ses trousses. En adaptant le roman éponyme de Cormac McCarthy pour le grand écran, les frères Coen renouent avec l’ambiance macabre qui leur sied tant. Violent, drôle, glacial et absurde, ce mélange de western crépusculaire, de film noir et de thriller est magnifiquement filmé, notamment au niveau de la maîtrise du la luminosité et du silence, ce qui décuple littéralement la tension sur certaines scènes. Aux côtés de Tommy Lee Jones en shérif un peu largué, de Woody Harrelson en homme de main aux santiags et de Josh Brolin en gringo dans la mouise, Javier Bardem joue le rôle d’un killer flippant, coiffé comme un Playmobil et armé d’un fusil trafiqué. On n’oubliera pas de sitôt les moments d’ores et déjà cultes où notre fou furieux débite de sa voix grave son idée bien à lui de la vie. Il est assez dommage toutefois que l’épilogue de ce road-movie brutal et décalé ne soit pas de la même teneur que le reste du métrage car on reste un peu baba quand un the end inattendu s’affiche à l’écran : cela laisse un goût amer...

Les frères COEN nous livrent, comme à l'accoutumé, un film au scénario bien ficelé, avec leur humour habituel. Le suspense est au rendez-vous et les scènes de 'sang' sont bien réalisées. Javier Bardem est excellent en tueur qui ne suit que sa logique. Le seul bémol à ce film la fin est gachée et nous laisse sur un vide.

Les frères Coen reviennent à la source (leur Texas de Miller's Crossing) pour signer un film noir, très noir sous une lumière pourtant aveuglante. Loin de leurs précédentes escapades commerciales peu convaincantes, cette adaptation du roman de McCormack est tout à la fois un western iniatique, un road-movie entre rêve et réalité et une course poursuite sans merci

Entre Josh Brolin, nouveau Nick Nolte, innocent aux mains pleines de billets verts, et Javier Bardem, ange de la mort et incarnation vivante du mal, s'engage un mano-à-mano mortel arbitré par Tommy Lee Jones, sheriff en fin de carrière qui ne retrouvera leurs traces que bien trop tard. Les personnages sont posés dès le début et n'évolueront que peu. Ce sont des archétypes plus que des êtres de chair et de sang

Peu d'humour - si ce n'est noir-, beaucoup de violence - très rouge sang - le tout sous un soleil de plomb - jaune donc, le film ne laisse pas une seconde de répit malgré un rythme délibérément binaire: lancinant puis explosif. A la langueur des paysages désertiques du Texas et du Mexique écrasés par la chaleur du jour succèdent les explosions - crépusculaires- de violence et des meurtres le plus souvent nocturnes.

La musique très morriconnienne accompagne une mise en scène épurée et maitrisée: aucun plan n'est inutile, aucune violence n'est tabou pour les Coen Bros. Juste une interrogation toutefois qui restera sans réponse: pourquoi diable ont ils affublé l'inquiétant Javier Bardem d'une coupe à la Mafalda (pour être gentil) ou à la Mireille Matthieu (version plus cruelle)?

Quoiqu'il en soit, Non, ce film n'est pas pour les âmes sensibles. Il est d'une intolérable cruauté. Les frères Coen font le grand saut dans le passé pour retrouver une verve, une ironie mordante et un talent digne d'un Fargo ou d'un Miller's Crossing.