Titre VO : Die Another Day
Un film de Lee Tamahori avec Pierce Brosnan , Toby Stephens , Will Yun Lee , Michael Madsen , John Cleese
Genre : espionnage - Durée : 2h14 - Année de production : 2002
Date de sortie cinéma : 20 Novembre 2002
Distributeur :
Un vilain traître non identifié fait échouer une mission de 007, qui se retrouve en prison, puis au placard. Inutile de dire que James cherche vengeance, ce qui va l'amener, auprès de la charmante Jinx, à affronter à plusieurs reprises le lieutenant coréen Zao, avant de s'opposer au finish au dangereux mégalomane Gustav Graves...
20ème opus cinématographique dédié à l’agent secret créé par Ian Flemming, Meurs un autre jour est sorti en salles en 2002, soit exactement un siècle après la naissance de l’auteur. Pour l’occasion, l’espion est incarné par le très chic Pierce Brosnan élégamment accompagné de la sexy Halle Berry. Le réalisateur Lee Tamahori a conçu cette aventure-là comme un divertissement pur plein de scènes d’action efficaces et plutôt originales dans leur conception. En effet, 007 se bat au sabre dans un duel brillamment chorégraphié et circule selon le besoin et les moyens en funboard ou en char monté sur aéroglisseurs. La mise en scène fun lorgnant ouvertement vers le jeu vidéo va hélas à l’encontre du sérieux noyau de l’intrigue centré sur la position idéologique et militaire de la Corée du Nord. Meurs un autre jour s’achève d’ailleurs sous la forme d’un long capharnaüm aussi risible qu’aberrant. Et là , trop, c’est trop. Mais tout cela, c’était avant que la nouvelle génération Bond ne voit le jour avec l’excellent Casino Royale de Martin Campbell !
Parce qu'il a, de façon légèrement impulsive, dézingué une centaine d'uniformes quelque part sur la zone démilitarisée entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, James Bond se retrouve prisonnier, torturé puis finalement échangé pour retrouver son Albion chérie. Un James Bond vaincu, donc, mis au ban de son organisation, interdit de flingue... Ce qui ne va pas l'empêcher de pourchasser un lieutenant coréen défiguré, Zao, qui mouille dans une inquiétante histoire de chirurgie esthétique.
C'était officiel, annoncé avec faire-part mais sans couronne : ce James Bond là devait être le dernier de l'ère Brosnan, une ère de surenchère et de gadgets à tous crins. Qu'importaient alors les dénégations des uns et des autres ! Film totalement excessif, pas crédible pour deux sous, «Meurs un autre jour» est le feu d'artifice du Bond Brosnanien. En faisant du beaaaaau Pierce un martyr dès la séquence d'ouverture, la production propose au spectateur la cérémonie d'adieu en grandes pompes, la salve des canons... Halle Berry comprise.
C'est d'ailleurs l'innovation mineure du film : pour une fois, une James Bond girl est vendue «à égalité» avec le titulaire du numéro 007. Cette héroïne, c'est la plastiquement irréprochable Halle Berry, donc, Jinx fatale qui inspira alors à son studio le désir de monter une franchise sur ses épaules (depuis, «Catwoman» est passé par là ...). Entre les deux loupiots, le contact passe encore mieux qu'en catch à 4. Citant à hue et à dia les précédents épisodes du Bond (et surtout les premiers), Brosnan et Berry s'autorisent de fougueux échauffements cubains et des roucoulades au laser. Efficace, à défaut d'être crédible. Le reste est à l'avenant : entre deux pouffements courtois (le ridicule n'est jamais loin, entre séance de surf grotesque et délires mégalocrétins autour d'un laser géant à même d'aller calmer la Corée du Sud une bonne fois pour toutes), le spectateur s'en prend plein les mirettes, à grands renforts de duel d'escrime (scène brillamment chorégraphiée, Madonna en sus), de cascades mécaniques sur glace (O.K, c'est n'importe quoi, mais qu'importe ?) et de vile trahison féminine (mais laquelle ? Sortez les marrons chauds du four, vous avez une chance sur deux).
Niveau réalisation, c'est du standard période 1996-2002 : les metteurs en scène semblent interchangeables sur cette décennie. Tamahori fait donc un copier-coller des plans qui fonctionnaient dans les films précédents, sans génie mais sans carence. Question qualité de jeu, Bond n'étant pas Bergman, c'est le traditionnel défilé de mimiques. A ce jeu-là , on remercie d'ailleurs John Cleese d'avoir intégré la saga et de nous offrir les 5 minutes de joyeux délire du film : mais quand va-t-on enfin lui faire porter le costard et oser le «non-sense James» ?!?
Bref, entre filiation très (trop ?) traditionnelle aux 3 opus qui ont précédé (et aux Roger Moore aussi, finalement) et surenchère technique et technologique sensée renvoyer Ethan Hunt, Wolverine et autres XXX à leurs cours de pâte à modeler, «Meurs un autre jour» termine très honorablement le travail. Pour ceux qui voudraient un écrin plus chatoyant, un scénario écrit avec les mains et un soupçon d'originalité, c'est dans l'opus suivant que ça se passe et ce sera sans Pierce. Il était temps, non ?
Un bond à part puisque dans cet épisode Bond va enfin faillir et trouver plus fort que lui. Libéré, il va partir à la recherche du traitre qui a causé sa perte. Changements de visages, acteurs jouant double jeu, tout est propice à un grand suspense. Coté action, si le début de film est impeccable, ensuite entre seance de surf complétement ridicule (effets spéciaux digne des années 70) et la poursuite finale dans le palais de glace et sur la banquise pourtant très esthétique, c'est la grande décéption
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