Titre VO : The Matrix Reloaded
Un film avec Keanu Reeves , Laurence Fishburne , Hugo Weaving , Lambert Wilson , Harold Perrineau
Genre : science fiction - Durée : 2h18 - Année de production : 2003
Date de sortie cinéma : 16 Mai 2003
Distributeur :
Ce film est à l'affiche de 1 cinémas
Devenu l'Elu, Néo maîtrise mieux les rouages de la Matrice. Mais cette dernière lance une attaque-suicide par le biais de virus, les Virii. Ejecté, Néo se retrouve dans le monde réel, sans pouvoirs. Il doit pourtant retourner au sein de la Matrice, car Morpheus et Trinity ne parviennent pas à contenir les Virii, de plus en plus nombreux...
Choc mondial à l'époque, Matrix avait cepndant soulevé de nombreuses polémiques, notamment et principalement sur la nature des citations graphiques : référence, hommage, plagiat. La réponse est simple, et, pour faire de la philosophie de bazar (un peu comme les Wachowski), se situe en chacun de nous, selon le degré de qualité que l'on veut bien attribuer aux films Matrix. Toujours est-il que, comme pour désamorcer ces attaques, le duo s'est attaché dans le dyptique Reloaded-Revolutions, à à la fois assoir leur style emprunteur et prendre une direction nouvelle. Un rechargement de la matrice qui n'arrive pourtant pas au niveau du film matriciel.
La formule est sensiblement identique, d'une ouverture à prédominante verte sur fond de cryptogramme informatique, à l'échelonnement du scénario en niveaux vidéoludique (voir la scène où Néo se bat contre de multiples M. Smith sur un playground purement playstation), en passant par quelques images, raréfiées quand même, en bullet-time. Les scènes d'action sont toujours menées tambours battant, dont une séquence d'anthologie de poursuite sur autoroute. Michael Bay peut se les mordre.
Mais voilà , les Wachowski tirent leur histoire vers un salmigondi ésotérico-philosophico-informatico-abscons qui n'intéresserait que le mathématicien boutonneux amoureux de son unité centrale, si l'amour qui lie Trinity à Néo ne donnait pas un vague espoir d'humanité dans ce monde - ce film - mécanique, froid. Alors bien sûr, au vu du Revolutions, on pourrait penser que cet opus se trouve volontairement construit comme une machine, comme si, sur les pas de Neo, on cherchait à intégrer le coeur de la matrice et ses artères compliquées. Si tel est le cas, il est bien dommage d'avoir sacrifié un métrage entier pour poser des enjeux informatiques plus que humains qui, non seulement nous dépassent (à croire que nous sommes trop bêtes, nous pauvres êtres n'ayant pas conscience de la vacuité de notre société, de l'avilissement de notre condition) mais en plus ne nous intéressent à peine.
On nage du coup entre métaphores ridicules et symboles capillotractés, entre "maître des clés" et "architecte", ne pouvant passer à côté de messages surlignés par une lourdeur éléphantesque. D'un agent Smith surmultiplié, on passe à un Mérovingien impensable, campé par un Lambert Wilson grotesque, "épaulé" par une Monica Bellucci qui joue ici son éternel meilleur rôle, les (in)utilités. Tous ces "méchants", finalement, n'ont aucune espèce de réelle consistance, si l'on excepte Smith à qui Hugo Weaving confère tout son caractère machiavélique (le parfait virus, quoi). Pour les autres (les jumeaux albinos, par exemple), ce ne sont que des monstres de niveau à éliminer pour atteindre le suivant.
Ce reloaded fait donc basculer Matrix et son univers vers un humour involontaire pour peu que l'on ait décidé de ne pas s'accrocher - pour preuve, la séquence de communion menée par un Morpheus prophète indigent, pompeusement interprété par Larry (pardon Lawrence, respectabilité oblige) Fishburne, qui tourne à la partouze sans en porter le nom ; magma sexuel sensé s'opposer à l'enfer mécanique menacant. Des question sont posées, des énigmes surgissent, que doit résoudre Revolutions. Mais si les réponses sont de la même teneur que ces questions, pas sûr que l'on veuille les connaître.
To be concluded.
Deuxième volet de la trilogie, «Matrix reloaded» est un avant goût des pouvoirs deja bien avancés du très grand élu Néo. Les scènes de combats font rages et l'action nous laisse scotchée sur le fauteuil. Avec la fabuleuse présence de la célèbre Monica Bellucci, le sex-appeal du film remonte d'un cran. Cet épisode est surtout lié au développement des pouvoirs et bien sur, il est très centré sur la matrice... très bon film en espérant la même continuation.
Dans la lignée de l'excellent premier opus, ce deuxième volet est tout autant divertissant et bien huilé. En effet, même si le message philosophique ( parfois mal énoncé c'est vrai ) reste identique, les scènes d'actions trouvent une véritable ampleur dans une dimension violente et parfaitement orchestrée, choregraphiées de mains de maître, elles pimentent le film régulièrement pour notre satisfaction. On apprécie donc un jeu d'acteur qui s'en tient à ses promesses, des décors sublimes et bien évidemment un style science-fiction à jamais inégalé.
Aussi bon que le premier, il continu bien sur la lancée de celui ci.
On prend les mêmes et on recommence. Quatre ans après Matrix, revoici les Wachowski avec un double projet ambitieux et tonitruant : deux films tournés à la suite, Matrix reloaded et Matrix revolutions, aux budgets explosant tous les records, complétant le premier film en une trilogie. D'emblée, on sent que Reloaded n'aura pas la singularité du premier volet : comme s'ils autoadmiraient (c'est probable), Wacho & Wacho usent du bullet-time à l'envi et multiplient les scènes d'action sans justification particulière. Par ailleurs, le thriller informatique a brusquement laissé place à une science-fiction underground sans grande saveur, avec une profusion de personnages secondaires plus ou moins intéressants. Cette fois, il ne s'agit plus seulement de combattre la Matrice, mais de sauver le monde en butant des vaisseaux ennemis. Là où la force psychique et l'autopersuasion permettaient précédemment de vaincre ses adversaires, il est désormais question d'une simple guerre souterraine. À la tête du mouvement, Morpheus (Lawrence Fishburne, un peu caricatural) mène ses troupes comme le ferait le grand gourou d'une secte d'allumés complets. La cohérence de l'ensemble s'est envolée, et les Wachowski, sous la houlette de Joel Silver, semblent avoir opté pour un tout-à -l'action certes impressionant mais extrêmement vain. À cet égard, la scène de l'autoroute, annoncée comme la claque du siècle avec son budget indécent, n'apparaît que comme le caprice de deux gamins doués mais désoeuvrés. Lorsqu'ils redeviennent des adultes, les frangins s lancent alors dans des réflexions plombantes et inutiles sur la Matrice, son pourquoi et son comment. Ce qui était si bien résumé dans Matrix est désormais étalé jusqu'à la rupture. Cela donne lieu à quelques scènes absconses et assez ridicules (désolé pour Lambert Wilson). Avant même que Matrix revolutions ne sorte sur les écrans, il était déjà clair que Larry et Andy Wachowski avaient raté leur coup en voulant prolonger leur premier film. Le semi échec de Matrix reloaded, malgré quelques scènes très réussies, faisaient craindre un troisième film franchement médiocre, qui fasse régresser encore un peu cet univers si séduisant à la base. Des craintes malheureusement justifiées...
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