Titre VO : Marie-Antoinette
Un film avec Jason Schwartzman , Rip Torn , Steve Coogan , Jean-Christophe Bouvet , Guillaume Gallienne
Genre : historique - Durée : 2h03 - Année de production : 2006
Date de sortie cinéma : 24 Mai 2006
Distributeur :
Evocation de la vie de la Reine d'origine autrichienne, épouse mal aimée de Louis XVI, guillotinée en 1793.
Sofia Coppola a su mélanger avec succès deux époques, celle de Versailles à la veille de la Révolution et celle d'Aujourd'hui en introduisant des musiques pop/rock dans un décors aristocratique de l'époque; perruques poudrées, teints blancs, joues roses et mouches dans le coin de l'oeil... Robes somptueuses, lieux magnifiques (le château de Versailles). Ainsi, ce mélange nous transporte dans l'adolescence non profitée de la jeune reine et par la suite dans l'ivresse de ses fêtes répétées... On nous montre une reine seule, délaissée par son mari, victime des comérages de la cour qui n'attend qu'un héritier au trône, une reine qui comprendra vite que le seul moyen de se réfugier sont les banquets et son Petit Trianon, ou elle aura un amant... Malgré une performance dans l'esthétique et l'interprétation du personnage, nous pouvons reprocher un manque de dialogue mais qui se fait vite remplaçer tout au long du film par les faits et gestes. Un film que je conseille d'aller voir pour enlever nos préjugés sur cette reine qui a pourtant été proche du peuple...
Il est étonnant de voir comment la France, à travers les critiques, s'est évertué à défendre une reine que l'on a clouée au pilori jusque-là (on l'aurait même décapitée à l'époque, paraît-il, pour dire !). Entre la relève plus qu'assurée du père déchu Coppola et l'Autrichienne, le peuple a tranché (sans jeu de mot), il a choisi de défendre une idée de la royauté bien loin, paradoxalement, de ses préoccupations acutelles. Qu'est-ce qui a fait que tout à coup Sofia Coppola ne plait plus ? car la logique de son cinéma s'accroit avec sa Marie-Antoinette. Comme pour Virgin suicides, comme pour Lost in translation, il s'agit avant-tout de décriree une adolescence en proie à l'ennui, à la superficialité forcée, à la recherche d'un bonheur aussi illusoire soit-il. Kirsten Dunst y est touchante, éblouissante, faite pour le rôle comme peu de rôles vont à un interprète. Ses sourires, ses rires spontanés irradient un quotidien fait de rectitude, de règles absurdes (voir la scène où l'on doit habiller madame qui attend nue et frigorifiée que l'on daigne lui mettre quelque chose sur le dos), ce qui transparait dans ce court dialogue entre Marie-Antoinette et sa préceptrice : «c'est ridicule ! _ C'est la cour !!». Pas besoin d'en dire plus. Ridicule également son rapport à un roi homosexuel, impuissant, que sais-je encore ? qui lui fait envisager le rapport sexuel que sous l'angle politique, puisqu'elle doit donner un héritier à la France pour pérenniser l'alliance franco-autrichienne. Du coup, les séquences au petit Trianon mettent d'autant plus en lumière le manque ressenti par la reine : l'amour véritable, charnel (pour lequel elle apparait diablement sexy), et ce rapport à la nature, appuyé par une citation de Rousseau qui place la dichotomie état social-état de nature au centre du film. Ici, Coppola renoue avec une imagerie romantique (au sens hugolien) gracieuse qui rompt de façon notable avec le clinquant - cependant ébouriffant de réalisme - superfétatoire du reste du métrage. Certains auront noté des déficiences historiques, mais le film est aussi proche de la véracité historique que Les Dents de la mer ne l'est d'un documentaire animalier. Ne serait-ce que par l'utilisation d'une BO moderne, incroyablement pas dérangeante (sauf pour les esrpits taquins - que ceux-là se contentent du Roi danse), et par une structure narrative qui n'avance que par des dates justement historiques qui, au lieu de ramener le film à son historicité primitive, l'en éloignent toujours un peu plus. Marie-Antoinette n'est certes pas le meilleur film de Coppola fille, mais ce serait une erreur de le sous-estimer.
Ce film est decevant car seuls les costumes et les décors élèvent la qualité du film, sinon le propos du film est facile et sans grand intérêt.
La solitude, ça n'existe pas? Si, ça existe. Et quand une jeune autrichienne de quatorze ans doit quitter famille, amies et oripeaux pour devenir une vraie Française, ça fait mal. Marie-Antoinette raconte l'histoire d'une femme que la royauté n'empêche pas de se sentir cruellement seule. Très drôle, le début du film confronte Marie-Antoinette aux traditions en tous genres, et à un protocole ridicule mais inévitable. Cela donne lieu à de jolies scènes de comédie, tout comme les passages sur le désintérêt total du futur Louis XVI pour la bagatelle. Le pouvoir n'empêche pas de bander mou. Peu à peu, le tableaux s'assombrit. La solitude se fait de plus en plus grande, l'entourage pressant, les messes basses se multiplient... Là , malgré une grande beauté formelle, le film n'échappe pas à un certain classicisme, suscitant un ennui poli. Sofia Coppola n'a pas su capter de façon permanente les tourments d'une reine perdue. Son film est inondé de brefs éclairs de génie et de beauté pure, mais l'ensemble reste trop timoré pour convaincre vraiment. La grande réussite de Marie-Antoinette réside dans son côté pictural. Les images, belles comme des tableaux et toujours savamment pensées, font penser à celles du Barry Lyndon de Kubrick. Rien de moins. La mise en scène, ainsi que la bande originale (rock, efficace et cohérente), concourrent à faire de Marie-Antoinette un film «différent». Ainsi, il n'a rien d'un film historique. Sofia Coppola se moque bien de l'Histoire, et très peu d'évènements extérieurs au château de Versailles sont contés. Hormis, bien sûr, la prise de la Bastille, vue comme un déchirement total pour une jeune reine qui commençait enfin à trouver sa place. Marie-Antoinette reste toujours dans le cadre de l'intime, et c'est très bien comme ça. Pour donner du corps à des personnages aussi connus, Coppola a trouvé un savant dosage entre acteurs à la mode et valeurs sûres. Si Kirsten Dunst est très convaincante, deux comédiens lui ravissent la vedette dès qu'ils apparaissent : Judy Davis, méconnaissable en responsable du protocole pète-sec, et Jason Schwartzman, impérial dans le rôle de Louis XVI, un roi pas sûr de lui pour deux sous et qui se demande bien ce qu'il a fait pour mériter cela. Sans atteindre le statut de grand film de ses deux précédents films, Sofia Coppola a en partie réussi son pari, celui de faire de Marie-Antoinette une héroïne à hauteur humaine, avec de vraies préoccupations et des attitudes de simple mortelle.
Marie Antoinette est un film historique, basé sur la vie de nôtre plus célèbre reine. Mais pas de classicisme quand on sait que ce long métrage est réalisé par Sofia Coppola ! Elle a un univers bien à elle, et le transpose dans son troisième film. Bien que tourné au château de Versailles, on a absolument pas affaire à une quelconque reconstitution. Sur fond de musique pop, c’est avec une Marie Antoinette insouciante, délurée, mais également seule qu’on fait connaissance. Oubliée la révolution française, la star, c’est elle ! Le film commence avec la future reine quittant son Autriche natale, direction la France afin d’y épouser le dauphin : Louis XVI. Elle va être confrontée aux protocoles ridicules et traditions spéciales et déroutantes (tout comme le coucher et le lever du couple avec 15 spectateurs) et ces scènes sont de purs moments de comédies…. La grande réussite de Marie Antoinette vient surtout du coté esthétique et artistique plutôt que scénaristique. Une grande place a été faite à la musique, et pas n’importe laquelle : de la pop, contrastant avec le film d’époque, mais soulignant à merveille les très belles images. Certes, parfois c’est trop rose bonbon, mais c’est pour la bonne cause, puisqu’elle montre la jeunesse et l’insouciance de l’héroïne. La reine est divinement interprétée par Kirsten Dunst : chaque plan, chaque scène, même très intime nous enchante. A ses côtés, Jason Schwartzman est très touchant dans son rôle de Louis XVI. Il fait presque benêt, ce qui est très drôle, notamment lorsqu’ils sont censés «donner un héritier à la couronne». Mention spéciale également à Asia Argento complètement décalée et vulgaire en maitresse de Louis XV. Toutefois Marie Antoinette a un défaut majeur : les longueurs et les plans répétitifs qui contribuent à l’ennui du spectateur, mais finalement c’est peut être l’objectif de Sofia Coppola : nous montrer que la reine était bien seule dans sa vie...
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