Titre VO : Profondo rosso
Un film de Dario Argento avec David Hemmings , Gabriele Lavia , Eros Pagni , Piero Mazzinghi , Glauco Mauri
Genre : épouvante - Durée : 1h40 - Année de production : 1975
Date de sortie cinéma : 17 Août 1977
Distributeur :
Ce film est à l'affiche de 3 cinémas
Apres avoir repere parmi les assistants d'un congres de parapsychologie un assassin, une medium est tuee. Le voisin, presente comme temoin du meurtre par une jeune journaliste deluree, est victime d'une tentative de meurtre. Malgre les conseils de son ami, Carlo, il decide d'enqueter sur le psychopathe...
Parce qu'il faut bien commencer à chroniquer Dario Argento quelque part, pourquoi ne pas commencer par un de ses deux «masterpiece» ? «Les frissons de l'angoisse», alias «Profondo rosso», donc. Un giallo de la grande époque, peut-être même le clou de cette vague de polars typiquement italiens, avec arme blanche, mains gantées et traumas à gogo. Ici, c'est un paisible pianiste de jazz, Marc Daly, qui se retrouve témoin du meurtre sauvage (plus violent, on tomberait dans le gore) d'une médium dans son propre appartement. Projeté dans l'enquête, il se met à chercher du côté de la villa del bambino hurlante, une vaste demeure réputée hantée et qui a jadis connu un crime familial. Autour de lui, les curieux, les témoins et les pistes potentielles sont éliminées à l'arme blanche, dans un décorum d'enfance mal digérée : comptine jouée au microphone, poupées désarticulées, jouets torturés... Dario Argento, déjà auteur d'une «trilogie animalière» efficace, connaît son sujet. Ici, il le transcende. Ses plans sont magnifiques : le dialogue entre Marc et Carlo devant la fontaine, le flashback dans la villa et son meurtre tout en ombres, les cadrages chirurgicaux sur les accessoires du meurtrier, et bien sûr cette énigme visuelle qui pourchasse autant le spectateur que le héros... Car Argento MONTRE l'assassin dès les premières minutes, et ce que nous ne voyons pas, notre rétine le perçoit. Le film, gigantesque hommage au «Blow up» d'Antonioni (dont il réquisitionne l'acteur principal, David Hemming), questionne l'image, sa profondeur, ses significations, ses replis. Si visuellement «Profondo rosso» a vieilli, le brio de la réalisation demeure. Le tâtillon tiquera juste sur quelques facilités de scénario, bien vite emportées par la musique hypnotique des Goblin, qui oeuvreront également sur le Dario Argento suivant, «Suspiria», authentique bijou que je chroniquerai dès que mon dictionnaire de synonymes sera ouvert à la page «chef d'oeuvre».
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