Titre VO : All the King's Men
Un film de Steven Zaillian avec Sean Penn , Jude Law , Mark Ruffalo , James Gandolfini , Luke Morris
Genre : drame - Durée : 2h15 - Année de production : 2006
Date de sortie cinéma : 01 Novembre 2006
Distributeur :
Un homme politique venant d'un milieu rural et originaire du sud des Etats Unis, se retrouve, grâce à un jeune journaliste, exposé sous le feu des médias. Il devient corrompu, perdant tous ses idéaux, même vis à vis de sa femme et de son fils.
Les Fous du roi conte le parcours typiquement américain d’un fils de fermier brutalement propulsé dans la campagne électorale dont l’enjeu est le poste de gouverneur de Louisiane. Lors de discours enflammés, le candidat idéaliste et intègre dénonce la corruption des élites et promet aux plus pauvres d’investir massivement dans des routes, des ponts ou encore des écoles. Tiendra-t-il seulement parole une fois au pouvoir. C’est là qu’aurait dû résider tout l’intérêt de cette fable amère à la réalisation désespérément classique et au rythme raplapla signée Steven Zaillan. Raté. Malgré une belle distribution avec, excusez du peu la brochette triple composée de Jude Law, Kate Winslet et Anthony Hopkins, le film ne décolle pas. Il ne reste valable que pour l’interprétation incandescente de Sean Penn dans le rôle principal.
Steven Zaillian a toujours été un scénariste ennuyeux. De La liste de Schindler en Hannibal, il a plombé quasiment tous les sujets qu'il a pu aborder au cours de sa carrière. Les Fous du roi n'échappe pas à la règle : l'anti-roi Midas a encore frappé. Le film conte l'ascension politique d'un prolétaire idéaliste qui va dépasser son statut d'homme de paille avant d'être brutalement happé par le système. Baillements. Il faudra 135 minutes à Zaillian pour étaler cette histoire signeusement troussée, d'un classicisme uniformément emmerdant et d'une rare lourdeur didactique. C'est typiquement le genre de film qui semble cousu de fil blanc, aussi complexe que soit le script. Il en est de même pour le casting : brillant sur le papier (d'Anthony Hopkins à James Gandolfini), il se révèle incroyablement plat à l'écran. Quant à Sean Penn, s'il sait se montrer fort brillant lorsqu'il est inspiré par un rôle, il retombe ici dans ses pires travers, grimaçant, beuglant et clignant des yeux pour montrer sa souffrance et celle de son peuple. Ni fait ni à faire, Les Fous du roi ne vaut que par de rares séquences de nuit, où Zaillian et son chef opérateur montrent une rare application dans l'utilisation du clair-obscur. C'est peu.
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