Titre VO : Children of Men
Un film de Alfonso Cuaron avec Clive Owen , Michael Caine , Charlie Hunnam , Chiwetel Ejiofor , Peter Mullan
Genre : science fiction - Durée : 1h50 - Année de production : 2006
Date de sortie cinéma : 18 Octobre 2006
Distributeur :
Dans une société futuriste où les êtres humains ne parviennent plus à se reproduire, une femme tombe enceinte et devient par la même occasion la personne la plus enviée et la plus recherchée de la Terre. Un homme est chargé de sa protection...
Ne perdons pas de temps, disons-le de suite, Les fils de l'homme est un chef-d'oeuvre, le genre de film qui vous tient à la gorge, qui vous trotte dans la tête pendant un bon moment.
Alfonso Cuaron, à qui l'on doit le meilleur film de la saga Harry Potter (le prisonnier d'Azkaban) et qui a démontré ainsi sa capacité à tenir un projet colossal sans tomber dans la facilité, trousse un film d'anticipation visuellement inédit, qui puise son inspiration dans la déliquescence du monde actuel. Adapté d'un bouquin qui narre la lente mais inéluctable disparition de l'Humanité après qu'elle soit frappée d'infécondité, le film suit également le traitement infligé aux émigrés d'Angleterre (et par voie de conséquence, du monde) qui rappelle tristement une situation qui ne nous est pas étrangère (sans jeu de mots...).
La dimension politique à la fois éminemment actuelle et poussée à l'extrême pour transformer l'histoire en fable (à la Huxley ou Orwell) s'avère extrêmement réaliste par la grâce d'une mise en scène avec pour presque unique langage le plan-séquence caméra à l'épaule. Tout y est plus vrai, plus naturel, et l'on se croirait dans un film de société "à la française". Ou quand Pialat rencontre la science-fiction. D'entrée, Cuaron livre le spectateur en pâture à une vision terrible du monde dans lequel nous viv(r)ons, dans cette scène extraordinaire où le personnage principal sort d'une enseigne où une bombe explose dans les secondes qui suivent, une femme en sortant le bras à la main...cut. Titre. Le ton est donné.
En soi, Les fils de l'homme est anti-spectaculaire au possible : Clive Owen n'aura jamais une arme dans la main (dans un film se déroulant sur fond de guerre, l'idée fait son chemin), par exemple. Et puis, l'on assiste à une course-poursuite entre des assaillants à pied essayant de rejoindre une voiture en panne, poussée à la force des bras. On est loin de l'univers de Michael Bay. Et pourtant, cette séquence, comme tant d'autres sur le même mode, est d'une intensité rare, mue par une réalisation, encore une fois, hyper-réaliste. Pas de morceaux de bravoure au sens le plus commun du terme : c'est le film, le morceau de bravoure.
Et ce réalisme serait amoindri si les acteurs n'étaient pas aussi impliqués, pas aussi subtilement caractérisés, et en cela, Clive Owen prouve s'il était encore nécessaire que, bon dieu, il possède un charisme qui n'a rien à envier à Clooney, Pitt et consorts, bien au contraire. Il donne à son personnage une humanité désabusée, une espèce d'ironie qui cède sa place petit à petit à une vocation insoupçonnée de sauveur de l'Homme.
Et ce titre, alors : Les fils de l'homme ? dans un film où un enfant unique naît, de surcroît une fille ! Cuaron nous parle de nous tous, des hommes, fils d'une entité dont le réalisateur brouille l'identité (dieu païen ? dieux catholique ? dieu indien ?) pour mieux faire ressentir notre appartenance à une identité ancestrale, oubliée, massacrée sur l'autel de la guerre. Immigrés, clandestins, tous, nécessairement, descendent du même sang, souillé par des idéologies qui ont fini par mettre ne péril la planète. Le véritable morceau de bravoure du film, dès lors, se trouve être cette séquence où soldats, rebelles, tous arrêtent le combat en découvrant la présence de l'enfant, tous mesurant les possibles conséquences de l'événement, certains se signant...jusqu'à ce qu'une roquette viennent définitivement mettre fin à cet idéal : l'enfant est né, mais dans quel monde...
Au bout du compte, on ne sait s'il faut croire à cet optimisme un peu abrupt qui clôt le film, ou se laisser envahir par la noirceur du propos de Cuaron. A moins que celui-ci ne souhaite dresser un portrait sans concession de l'Homme de demain pour mieux le faire réfléchir sur sa condition d'aujourd'hui. Un monde sans les rires des enfants est un monde mort, nous dit-il. A nous d'en assurer la survie.
Un Alfonso Cuaron très persuasif. En effet, il arrive petit à petit à s'imposer comme l'un des grands du cinéma mondial. On avait eu droit précédemment au fameux «Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban», troisième volet des aventures d'Harry Potter le sorcier, dans un style tout à fait fantastique, mais on a aussi eu droit au dramatique «Y Tu Mama Tambien». Les fils de l'homme est donc un énorme point pour le jeune réalisateur mexicain qui ( espérons le pour lui ), continuera sur sa lancée des bons films. En plus de tout ça, on arrive à perçevoir la réalité de la chose dans un monde en anarchie, où règne la violence et le mal que ce soit dans n'importe quel domaine. Peut-être que c'est cette situation qui nous attend dans un futur...proche ? En tout cas il ne m'a pas laissé indifférent, et j'espère que ce film en a touché davantage. Cuaron à travers son film rend hommage à de grands classique comme par exemple «Soleil Vert» ou encore «Orange Mécanique», en arrivant à les égaler. En tout cas bravo !
Entre cette fiction et la réalité, il n’y a qu’un petit pas à franchir. Terroriser le peuple et le manipuler pour mieux faire avaler la « pilule »… C’est tellement proche de nous. La guerre des faux drapeaux, en fait. 2027 n’est qu’une date, alors que finalement c’est déjà d’actualité depuis des années. Le petit plus, ou dirai-je le petit moins, c’est cette stérilité. Ce serait la pire des choses qui pourraient nous arriver. Mais comme cela est très possible, ce film, parmi d’autres, pourrait aider à éveiller les consciences. Clive Owen, dans son rôle, est un peu trop anti-héros à mon goût. L’instinct de survie fait que l’on devient comme ses ennemis. C’est le choix du camp qui fait la différence. Quelques scènes nous révèlent la petite part d’humanité qui subsiste en nous : l’accouchement paraît tellement réel… Et cet arrêt des combats, les militaires figés dans l’instant, juste le temps de voir pour croire. L’émotion prend le pas. Le calme avant la tempête. Et puis, « chasse le naturel, il revient au galop… ». Un film qui ne peut laisser indifférent, malgré une fin un peu trop abrupte.
Un scénario futuriste assez dramatique où le monde est baigné dans une pure anarchie. J'ai été assez déçue par ce film même s'il n'est pas mauvais pour autant. Le tout est assez mal filmé et la fin laisse sur notre faim. Même si celle-ci permet de laisser libre cours à notre imagination en ce qui concerne le futur des deux personnages, et notamment le futur du personnage principal, qui est assez vague si l'on se contente de ce qui est dit dans le film... On ne peut pas dire que ce film fasse vraiment remettre en question notre mode de vie car le tout est scientifiquement peu probable. D'ailleurs, personne n'est devin, et Alfonso Cuaron n'est pas une exception. Mais bon, on ne peut s'attendre d'un film de science-fiction une image qui colle à la réalité ! On se retrouve alors avec un nouveau film moralisateur, de qualité filmique assez douteuse et dont la prestation de certains acteurs n'apporte rien à l'histoire ( allant même jusqu'à la ternir parfois ).
Le climat qui règne dans ce film est assez angoissant, une véritable anarchie où les femmes ne peuvent plus procréer et les attentats et meurtres se multiplient, et si c'était ce qui nous attendait vraiment? le réalisateur a eu une véritable idée de génie en adaptant ce qui pourrait se réveler être le futur de l'humanité à travers ce film. C'est effrayant de penser que l'avenir pourrait être ainsi. Ce film est il juste un film ou est il la vision futuriste du réalisateur Alfonso Cuaron? Si c'était une vision du futur, le monde peut il aujourd'hui être sauvé ou est ce trop tard? le monde est à nous, il nous faut maintenant apprendre à l'utiliser de la bonne façon, en évitant de polluer d'avantage sinon on peut avoir une vague idée de ce qui nous attend en regardant ce film.
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