Les choristes

Malgré ses quelques maladresses narratives qui accentuent le bon-sentimentalisme déjà très pesant du récit, le premier film de Christophe Barratier se révèle une œuvre parfaitement maitrisée dans la nostalgie et la tendresse qu(il dégage. La beauté solaire des images et la réussite de la reconstitution renvoient directement à un cinéma d'antan comme le scénario, construit à la façon d'un vaste flashback, évoque un temps révolu, celui de l'enfance et de la France d'après-guerre.

La présence d'excellents acteurs, à commencer par Gérard Jugnot et Kad Merad dont la subtilité de jeu est surprenante mais aussi tous ces jeunes enfants éblouissants et débordant de talent, participe à en faire un film plein d'allégresse et de justesse. Le concept même de «Les choristes» imposant nécessairement une place centrale à la musique, celle-ci étant purement magnifique elle ne peut qu'amplifier encore la qualité du long-métrage et contribue pour beaucoup à le rendre mémorable.

« Action, réaction ! ». Tel est le mot d’ordre du directeur Rachin, l’homme qui dirige d’une poigne de fer l’internat le Fond de l’Etang, où se déroule l’action de ce film qui a réussi à bouleverser la France entière à sa sortie. Il faut toutefois savoir qu’il s’agît là d’un remake d'un film de 1945 intitulé la Cage aux rossignols. Christophe Barratier en a remanié le scénario et joue sur la fibre de la nostalgie de l’enfance et de l’émotion facile. Dommage qu’ici tout soit si bonhomme, si convenu et peint avec tant de bons sentiments : on doute alors un peu de l’honnêteté véritable de l'œuvre. Même si discutable, la recette ici employée n’en est pas moins efficace. Elle permet à Gérard Jugnot un rôle sur mesure en pion et prof de chant très humain face à un François Berléand qui s’amuse véritablement en dirlo brutal et roublard. Mais c’est surtout la voix hors du commun du malicieux Jean-Baptiste Maunier, soliste de la chorale, qui restera dans les mémoires. Un film familial correct et tout à fait distrayant mais loin d'être indispensable...

On en a entendu parler, de ce film! Et ça se mérite car c'est vraient un très bon film, très émouvant etdrôle et dramatique par moments. J'ai dû voir ce film au moins 5 fois sans m'en lasser!! Les personnages sont très attachants et les acteurs jouent très bien. Bref, je conseille ce film, et ça n'est pas une surprise, car il est vraiemnt super, oui, c'est vrai, on passe un très bon moment en le regardant.

Une gigantesque supercherie ! Il n'y a qu'à voir avec quel soin M. Barratier a mis à l'écart médiatique son modèle «la cage aux rossignols» pour s'en aperçevoir. En soi, le film n'est pas mauvais, juste mineur mettant en avant des valeurs morales du plus bon aloi, doucement rétro (lançant une mode tous azimuts). Mais là où le bat blesse, c'est quad on remarque le plagiat pur et simple de certaines images et séquences. Pas de quoi fouetter un chat, si ce n'était tout ce tapage médiatique, ce succès usurpé, cette mine satisfaite d'un Christophe Barratier persuadé d'avoir inventé le cinéma (oubliant de payer à leur juste valeur les véritables stars : Les choristes, pendant que Jugnot rappelait que sa maison avait été hypothéqué pour financer le film - brave homme, va!). Une boursouflure donc, principalement à cause des médias toujours prompts à s'accaparer une nouvelle machine à sous, qui se montrera au grand jour au prochain film de Barratier. Prenez note, son film sera mauvais. Sinon, je me coupe une c.....