Titre VO : Les Beaux Gosses
Un film de Riad Sattouf avec Vincent Lacoste , Anthony Sonigo , Joann Sfar , Baptiste Huet , Simon Barbier
Genre : comédie - Durée : 1h30 - Année de production : 2009
Date de sortie cinéma : 10 Juin 2009
Distributeur :
Hervé, 14 ans, est un ado moyen. Débordé par ses pulsions, ingrat physiquement et moyennement malin, il vit seul avec sa mère.
Au collège, il s'en sort à peu près, entouré par ses bons copains.
Sortir avec une fille, voilà qui mobilise toute sa pensée. Hélas, dans ce domaine, il accumule râteau sur râteau, sans toutefois se démonter.
Un jour, sans très bien comprendre comment, il se retrouve dans la situation de plaire à Aurore, l'une des plus jolies filles de sa classe.
Malgré des avances de plus en plus évidentes, Hervé, un peu nigaud, ne se rend compte de rien.
Quand enfin il en prend conscience, Aurore refuse de sortir avec lui. Puis, sans prévenir, elle se jette dans ses bras.
Enfin, il sort avec une fille !
Grand amateur de branlettes et de films X, Camel, son meilleur ami, convainc Hervé d'essayer de coucher avec sa copine.
Devant son copain, Hervé se vante de sa virilité, mais quand il est avec Aurore, c'est une autre affaire...
Vous êtes un habitué de Fluide Glacial, vous feuilletez parfois Libération ou Technikart ? Alors il y a de grandes chances que vous soyez déjà tombés sur les cases caustiques de Riad Sattouf, prolixe auteur de B.D., fin observateur de l’âge ingrat, l’adolescence. De Manuel du Puceau à Retour au collège en passant par son anti-héros Pascal Brutal, il a prouvé sa connaissance du sujet. Il décide aujourd’hui de franchir le cap et de traiter de son thème fétiche sur grand écran.
Mais, loin de simplement calquer son savoir faire crayon en main sur un bout de pellicule, ce sale gosse de Riad Sattouf démontre une vraie patte de réalisateur, une sympathique empathie avec ses personnages (jamais de mépris, beaucoup de tendresse) et une maitrise de la caméra parfaite malgré un argument scénaristique ténu (on suit Hervé, un gentil loser qui rêve de « serrer »). Sans temps mort, Riad Sattouf privilégie l’observation mi-naturaliste mi-fantaisiste de cette faune étrange aux expressions obscures et à l’unique obsession - sexuelle (surtout chez les mâles de l’espèce). Le tout à travers une succession de saynètes efficaces et drolatiques de moments-clés classiques (la boom, la cantine, le cours de bio, … j’en passe des vertes et des plus salaces).
Les beaux gosses, c’est quoi ? C’est un titre volontairement ironique, les protagonistes du film étant plutôt coincés, boutonneux, affublés d’appareils dentaires aussi peu esthétiques que leurs fringues (dont un fabuleux pull jacquard). C’est aussi un plan d’ouverture qui annonce tout de suite la couleur : un baiser. Romantique ? Langoureux ? Que nenni : maladroit, baveux mais tellement vrai ! Car le film rappellera forcément des souvenirs (plutôt douloureux) d’une époque pas vraiment bénie que tout adulte normalement constitué aura traversé avec des hauts (rarement) et des bas (souvent) et surtout des souvenirs et des anecdotes à foison.
Emmanuel Pujol
Hey beau gosse ! Encore des règles de la société, ... dire que tel personne est belle ou laide, qui sommes-nous, misérables humains destructeurs pour juger qui que ce soit sur son physique ou sa façon d'être ? Nous sommes rentré malgré nous dans un moule qui est impossible à défaire, ce sont les durs lois de l'humain, qui resteront probablement comme ça ... à jamais. Chacun porte son jugement sur n'importe qui, sans pour autant connaître la personne, alors que faire pour changer ça ? Riad Sattouf met en avant des beaux gosses ? Oui, de façon ironique bien évidemment, ces jeunes mis en avant, se font frappés par les mecs, insultés par les filles qui en profitent également pour les faire tourner en ridicule. ( C'est machiavélique une fille, c'est bien connu ). Insultés de moche au fur et à mesure du temps, ces jeunes ados ne se laissent pas morfondre pour autant, et continuent leur perpétuelle avancée vers le chemin de l'homme viril. Problèmes de jeunes, les filles, les expériences nouvelles, tout y passe ou presque pour Vincent Lacoste et Anthony Sonigo. Ne serais-ce pas cependant un petit moment de nostalgie pour le réalisateur Riad Sattouf ? Ne nous parle t-il pas de sa propre expérience ? En tout cas, on apprécie ce côté éloigné de "American Pie", très américain, plus lourd qu'autre chose au final. "Les Beaux gosses" reste dans le simple, ce qui nous fait passer un bon moment de détente, avec du rire, et pour certains, on a une petite pensée pour des amis qui sont comme Hervé et Camel, ce qui rajoute une bonne dose de rire, mais pas de moquerie ! Ce film qui parle de jeunes fut une bonne surprise, très inattendue donc très agréable !
Même si Les Beaux gosses se rapproche plus d'american pie que de virgin suicides, le réalisateur réussi à capter les différentes étapes du début de l'adolescence avec toute ses contradictions et ses rebellions. Les détails sont très pertinents et assez bien vu, les professeurs sont assez caricaturaux mais très drôles comme la plupart des élèves. Enfin l'atout majeur du film est le manque de beauté des acteurs qui nous rappele nous petites têtes et nos vétements à cet âge là . Un film à découvrir car on passe un vrai bon moment.
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