Les affranchis

Je sens que je vais me faire pourrir par tout le site de fandecinema, cette critique signant mon expulsion quasi-assurée du cénacle des amateurs de cinoche contemporain de qualité... Et pourtant, à la lumière de la filmographie de Martin Scorsese, un épithète vient balafrer la réputation de «Goodfellas» (»Les affranchis») : surestimé. Comme souvent chez Scorsese, on parle ici moins d'intrigue que de contexte : bienvenue dans l'univers de la mafia, bien moins romantique que chez Coppola. Ici, il fait bon voir flamber en société, tromper sa femme sans vergogne, régler les contentieux à grands coups de flingues et chercher les biftons là où ils se trouvent. On se salit les mains, ou on demande aux autres de se les salir, en fonction de sa place sur l'échelle criminelle. Ici, les mafieux portent le visage (et le charisme) de Bob de Niro, Joe Pesci, Paul Sorvino. Et Ray Liotta. Un acteur gentil, correct, parfois un peu insipide. Très insipide ici. Dire que Ray Liotta tranche au milieu des premiers rôles forts en gueule auxquels Scorsese nous a habitué (De Niro, Keitel, Pesci, Dafoe, Minelli, Newman...), c'est peu dire. Ca pourrait n'être qu'un détail pour vous, mais pour moi cela veut dire beaucoup (»il allait au violon debout...»), car loin d'une peinture générale sur la mafia, «Les affranchis» parle avant tout de l'ascension puis de la trahison d'Henry Hill, un homme qui rêvait de devenir mafieux et finit balance dans un lotissement anonyme. Et comme Henry Hill s'appelle en réalité Ray Liotta, son absence quasi-totale de charisme finit par devenir envahissante. Côté réalisation, Scorsese réalise quelques plans-séquences de fou furieux (celui du restaurant est à décrypter dans toutes les écoles de cinéma) et propose une patte plus veloutée, moins frénétique qu'à l'accoutumée. Grand bien lui en fasse, las, le rythme est parfois un peu plombé par un manuscrit délayé au-delà du raisonnable. La journée qui conduit à la chute d'Henry Hill est l'exemple même de la fausse bonne idée qui s'étire encore et toujours, à n'en plus finir. Rien de tout cela ne nous prive du plaisir d'une bonne scorseserie, assaisonné aux tubes rock de sa jeunesse (les Stones, omniprésents), mais la sortie de «Casino» cinq ans plus tard, presque un clône mais en beaucoup plus abouti, pousse à nuancer le plaisir de la vision. Scorsese est trop talentueux pour se contenter de bons films, celui-ci en est un, sans le souffle qui lui aurait permis de devenir plus que cela.

Le film de gangsters par exellence. Martin Scorsese signe ici un de ces meilleurs films avec cette histoire d'un mafieux montant les échellons de la hierarchie mafieuse jusqu'à sa chute, il passe du statue de parrain à celui de monsieur tout le monde. Ce film est basé sur une histoire vraie ce qui donne une vision plus effrayante du film avec ses meurtres, arnaques et autres faits illégaux. Les acteurs sont tous exellents avec en tête Ray Liotta ainsi que Joe Pesci impressionnant en caïd sans état d'âme et Robert De Niro en chef de cette organisation. La réalisation de Scorsese est exellente donnant de l'interet aux personnages et créant une atmosphere particuliere. Scorsese est vraiment le meilleur pour filmer les gangsters. Du grand cinéma.