Titre VO : Det Sjunde Inseglet
Un film de Ingmar Bergman avec Gunnar Björnstrand , Bengt Ekerot , Anders Ek , Ake Fridell , Bertil Anderberg
Genre : fantastique - Durée : 1h36 - Année de production : 1957
Date de sortie cinéma : 16 Février 1957
Distributeur :
Au XIVe siècle, un chevalier et son écuyer traversent la Suède, devastée par la peste. Lui même atteint, le chevalier accepte de jouer une partie d'échecs avec la Mort. Si le chevalier perd, la Mort l'emportera lui et toute sa famille...
Une plage, le bruit du ressac et deux individus qui jouent aux échecs. L'un d'entre eux, Antonius Block, revient des croisades avec son écuyer. Il est amer, désabusé, comme peut l'être quelqu'un qui se demande pourquoi il a tué. En face de lui, la Mort, déterminée, rusée. Autour d'eux, des forains qui jouent la comédie, des villageois livrés à eux-même et un climat qui n'appelle pas au festin : c'est la peste, qui frappe tout le monde sans distinction. Mais Block ne veut pas mourir si tôt, il veut comprendre avant pourquoi il a vécu. Tant que la Mort n'aura pas mis son roi en échecs, il pourra continuer à chercher. Cette quête, cette réflexion sur ce qui donne un sens à une existence, c'est ce qui guide Bergman à travers ce film. On aurait tôt fait d'y voir un pensum intello et indigeste : funeste erreur. «Le septième sceau» célèbre la vie, et n'hésite pas à prendre des accents de comédie. Le couple de Jof et Mia apporte une respiration permanente à un film profond mais jamais hors d'atteinte. Démonstration par A + B (en alphabet suédois, certes) qu'on peut apporter du fond sans rendre la forme impénétrable, «Le septième sceau» ne souffre que de sa langueur, de ce paisible balancier qui le berce et donne parfois au spectateur l'impression que le film n'avance pas, ou pas beaucoup, ou pas très vite. Mais le rythme joue aussi dans le charme cérébral qui se dégage de l'oeuvre. Orfèvre en la matière, Bergman propose une leçon de mise en lumière (ses ombres et ses dégradés sont toujours splendides) et amène progressivement ses personnages (tous fouillés, tous travaillés) vers un final magnifique, morbide sarabande qui clôt ce conte onirique. Le fantastique selon Bergman a de la tronche, celle de Max von Sydow qui en fera plus tard son fond de commerce. Un très beau film.
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