Le roi Arthur

J'adore Clive Owen, donc le fait de la voir en roi Arthur n'est que du bonheur pour moi. Bien perçu à sa sortie, sa rediffusion à la télé m'en a pourtant donné un goût amer, probablement dû a un aspect trop vieillit.

Le film m'a laisé des impressions diverses . Dans l'ensemble, c'est un film à spectacle, pas très fin , parfois cliché . Les costumes et les personnages sont parfois peu fouillés , à l'image de celui de Merlin , qui aurait mérité d'etre mieux traité (où sont les sorts ?)et d'etre incarné par un acteur beaucoup plus charismatique .La magie est délaissée , pour faire place aux seuls combats manquant d'ailleurs de figurants . Les acteurs sont tous géniaux (à part Merlin), Clive Owen (Arthur) et Mads Mikkelsen en tete .Le premier ,très charismatique entre parfaitement dans le costume du roi ,alors que Mikkelson(Tristan) nous donne meme le frisson , avec son coté sauvage completement en accord avec son "look" plus travailé que les autres, et qui est d'ailleurs smon préféré . La musique est assez banale ,mais quelques idées interessantes et le spectacle plaisant , au bout du compte . A noter la présence de Hugh Dancy, pour les fans de l'acteur craquant de Shooting Dogs .

Couchée sous la plume de Chrétien de Troyes, la légende du roi Arthur nourrit depuis toujours l’imagination des cinéastes. Quelques chefs d’œuvre et quelques navets plus tard, c’est au réalisateur Antoine Fuqua que revient la tache de remettre au goût du jour les aventures de ce héros mythique. Film en costumes à gros budget, cette nouvelle version du « roi Arthur » se démarque nettement de ses prédécesseurs. Tout d’abord parce que l’histoire se situe avant que ne soit levé le royaume de Camelot. Arthur et les siens sont ici des guerriers forcés de servir la légion romaine. Ensuite, parce qu’Antoine Fuqua a fait fi de la dimension heroic fantasy pour se concentrer sur une intrigue et une action plutôt terre-à-terre. Cette volonté de réalisme est non seulement matérialisée par des combats violents mais se retrouve aussi jusque dans les personnages. Malheureusement peu travaillés, ces derniers sont, pour la majorité d’entre eux, stéréotypés ou manichéens. Par ailleurs, exit les pouvoirs magiques de Merlin, la grâce de Guenièvre, la sagesse d’Arthur, dans cette version signée Antoine Fuqua, tous sont de valeureux combattants dont la mission est d’arrêter l’invasion barbare venue de Saxe. Rythmé par des combats sanglants et spectaculaires, « Le roi Arthur » montre aussi un héros charismatique qui défend l’opprimé quitte à contredire ceux qui se disent investis du pouvoir divin. En conclusion, il faut voir cette grosse production hollywoodienne comme un énième divertissement bourrin et calibré de bonne qualité dans la veine de « Gladiator » mais il ne faut pas y chercher la folie et la magie qu’on aura pu apprécier dans l’excellent « Excalibur » de John Boorman…

Encouragé par les nouvelles grosses productions telles que «Braveheart», «Troie» et «Gladiator», voilà le grand retour du Roi Arthur, plus de vingt ans après le mythique «Excalibur» de John Boorman. Cette fois, c'est Antoine Fuqua qui s'y colle en s'interressant à la page méconnue de l'histoire du héros légendaire et de ses chevaliers. Tout se traduit par une redécouverte totale du mythe, de son passé romain à sa conversion paienne du coté de Merlin. Si l'aspect peut laisser interrogatif au début, on finit par adhérer à la façon dont les choses se déroulent car l'ensemble respire l'authenticité et le naturel. L'esthétique du film est somptueuse, les combats furieux et inventifs (la scène du lac gelé vaut vraiment le détour !), l'interprétation sérieuse même si on aurait aimé la présence d'une vrai star pour tenir le rôle d'Arthur et insufler ainsi au film une dimension autre que celle d'un «petit peplum». Le plaisir est néanmoins présent et les amateurs d'Histoire ont à présent la possibilité d'approcher la légende de manière largement plus rationnelle et plus spectaculaire.