Le Grand Meaulnes

Connu pour être un réalisateur de téléfilms dits littéraires de qualité, le réalisateur Jean Daniel Verghaeghe a passé un cap en investissant son talent dans une œuvre de cinéma. Et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de l’adaptation pour le grand écran du Grand Meaulnes, le chef d’œuvre unique du romancier Alain Fournier, mort sur le front en 1914. Cependant, il faut croire que la difficulté était trop grande pour ce cinéaste généralement inspiré. Si le film reconstitue brillamment le contexte de l’époque, on ne ressent jamais l’atmosphère onirique et exaltée transpirant du célèbre roman de l’adolescence. Globalement, ce Grand Meaulnes manque d’audace et de lyrisme. Plus agaçant encore, il cantonne une jeune distribution pleine de talent à une interprétation sans relief. Tout cela tend à donner un résultat en forme de beau gâchis.

Le Grand Meaulnes est un roman culte de la littérature francaise mais le style même d'écriture en faisait un pari risqué pour un passage au gran écran. Et on peut dire que le résultat n'est de loin pas au niveau. On a l'impression de regarder un téléfilm léché de France Télévisions avec des acteurs hésitants, une mise en scène plate et un conformisme de bon aloi. La poésie, la fantasmagorie, les doutes, les peurs des personnages ne sont pas rendus. Le réalisateur se contente d'enchainer des scenes sans panache et sans sous entendu... Ne parlons même pas des comédiens: l'un est trop âgé pour jouer Meaulnes au début du film, l'autre (pauvre, pauvre Jean Basptiste Maunier) n'est pas crédible une seule seconde en instituteur de 25 ans affublé d'une moustache postiche pathétique. Certes Jean Pierre Marielle et Philippe Torreton sont parfaits mais leurs roles sont assez mineurs. Enfin quelle drôle d'idée de changer la fin du roman pour en faire une allégorie et un rapprochement avec la véritable histoire de l'auteur Alain Fournier, mort lors de la 1ere guerre mondiale. En résumé, un ratage, un naufrage même que rien ne sauve... Dommage

L'adaptation du roman n'était pas forcément de la plus facile, le réalisateur s'en sort bien, les puristes diront que te mettre Jean-Baptiste Monnier en instit n'est pas du meilleur goût, d'autres diront que certains personnages du film n'existent pas dans le roman, mais quand vous voyez le film en présence du réalisateur cela permet de comprendre le pourquoi du comment. Exemple pourquoi avoir remplacé les parents d'Yvonne par son grand-père, réponse du réalisateur, «il fallait un rôle pour mon ami Jean-Pierre Marielle». Enfin le film se termine par un clin d'oeil sur l'histoire réelle d'Alain-Fournier

Il est fort regrettable que Monsieur Verhaeghe ait omis de relire le roman de Alain-Fournier avant de faire son film... Alors que le livre évoque de façon simple et criante le romantisme et les errements de Augustin Meaulnes coincé entre son univers enfantin et le monde des adultes, le film nous plonge dans une pauvre saga totalement inconsistante. Des caractères, des tourments, des fuites et des quêtes de chacun des personnages du roman, il ne reste rien. Mais ce vide est largement comblé par un nombre incalculable de facilités de traitement ! A titre d’exemple : la Fête étrange qui n’a plus rien d’étrange, la mystérieuse Yvonne de Galais qui n’est plus mystérieux, les dérives de Augustin Meaulnes et de Frantz de Galais qui se transforment en succès accomplis et bonheurs palpables... C’est vraiment n’importe quoi... Qu’on ait apprécié ou non le roman, on ne peut cautionner cette nouvelle version de l’histoire ! Maintenant, que le cinéma sabote parfois la littérature, c’est un fait avéré et ce n’est pas bien grave ! Sauf que, dans le cas du Grand Meaulnes, on ne peut même pas compter sur les acteurs pour relever le niveau... Ils sont tous plus pitoyables les uns que les autres : certains jouent très mal (presque tous en fait) et les autres ne jouent pas (Jean-Pierre Marielle et Philippe Torreton en l’occurence). Mais le summum reste quand même la faille temporelle existant entre l’âge des acteurs et l’âge de leurs personnages : toujours à côté de la plaque ! Meaulnes (interprété par Nicolas Duvauchelle) a 10 ans de trop au début du film et Seurel (interprété par Jean-Baptiste Maunier) est obligé de porter une fausse moustache à la fin du film pour nous faire croire qu’il a 10 ans de plus ! Même pas envie de rire en voyant, c’est vraiment trop grotesque ! Bref, il s’agit incontestablement d’un des plus mauvais films de l’année...

apres l'avoir vu deux fois, je tiens à remercier le realisateur d'avoir su faire un film d'une qualité artistique et d'une sensibilite exceptionnelle ; deux fois j'ai ressenti des emotions aussi fortes qui m'ont fait pleurer de partager des beautés et des sentiments universels! la finesse du dialogue, la justesse des decors et de l'ambiance de l'époque transportent litteralement dans ce monde entre reve et realite, dans cet espace que nous partageons tous ou l'amour essaye de se calquer sur la vie... la vraie valeur vient de cet amour omni present et de la sincerite qui s exprieme a travers les personnages! une petite critique sur la diction de l'interprete du grand meaulnes, mais bon c'est un detail qui empeche qu'il soit parfait! allez le voir je vous en prie, vous partagerez un moment d amour et de beaute, et ca fait vraiment du bien! le bien ne fait pas de bruit et le bruit ne fait pas de bien comme disait louis claude de st martin ; Le Grand Meaulnes fait ne fait pas de bruit, a vous de conclure! sincerement votre francois