Titre VO : The Last King of Scotland
Un film de Kevin Macdonald avec Forest Whitaker , James McAvoy , David Oyelowo , Simon McBurney , Adam Kotz
Genre : drame - Durée : 2h05 - Année de production : 2006
Date de sortie cinéma : 14 Février 2007
Distributeur :
Le destin extraordinaire et tragique d'un jeune docteur anglais, Nicholas Garrigan. Désigné médecin privé d'un dictateur africain, il en deviendra le confident puis le conseiller diplomatique et enfin le bouffon.
Bien sûr on peut contester la «fictionnalisation» de l'Histoire que nous propose Le dernier roi d'écosse. Sauf que Kevin Macdonald ne nous propose pas ici un documentaire mais un vrai film de cinéma. Il faut donc le prendre comme tel, même si effectivement toute l'assise du scénario repose sur la biographie du dictateur ougandais Amin Dada. C'est par le regard d'un jeune médecin écossais au rire enfantin et désinvolte que nous assistons à l'avènement du général Amin Dada. Les mimiques du visage de Nicholas Garrigan oscillent ensuite entre rictus forcé et sourire sincères et spontanés selon qu'il est sous le charme de son ami ou qu'il réalise que ce dernier a une soif de pouvoir incontrôlable. Quand enfin la pathologie du dictateur est avérée, on ne voit plus du jeune écossais que sa peur, ses regards perplexes et ses sourires hypocrites. Entre étude de caractère et thriller, Le dernier roi d'écosse offre à Forest Whitaker un rôle époustouflant que l'acteur réussi à embrasser jusque dans sa plus profonde complexité.
Dans « Le dernier roi d’Ecosse », Kevin Mc Donald brosse un tableau impitoyable de l’Ouganda sous l’ère d’Idi Amin Dada. Le film ne retrace pas la vie du dictateur mais aborde son arrivée et ses débuts au pouvoir en 1971 en dressant un portrait édifiant de la situation. Le ressort dramatique repose sur la rencontre du despote avec un jeune médecin écossais, personnage de roman inventé de toute pièces pour entrer dans l’intimité du chef d’Etat. D’abord séduit par le charisme du bonhomme et les fêtes fastueuses qu’il organise dans son palais, le jeune Nicholas Garrigan va au fur et à mesure ouvrir les yeux sur l’horreur qu’engendre ce régime extrêmement répressif. Le film vaut surtout pour la prestation époustouflante de Forest Withaker qui traduit toute l’ambiguïté du personnage tantôt camarade attachant exemplaire, tantôt tyran inquiétant perdu dans sa paranoïa et sa folie. Par son jeu intense et plein de fantaisie, James Mc Avoy apporte pour sa part beaucoup d’émotion à son rôle de médecin idéaliste. Ce long-métrage constitue un juste couronnement pour le réalisateur Kevin Mc Donald qui s’était jusqu’ici distingué avec le documentaire sur les attentats de Munich intitulé « Un jour en septembre ».
Franchement, y en a marre. Marre marre marre marre marre. marre de ces films larmoyants et tape-à -l'oeil qui prennent pour toile de fond des évènements historiques tragiques en mettant au premier plan une histoire personnelle en forme de guimauve. Dans «Le dernier roi d'Écosse», malgré une vraie volonté de passer pour un humaniste (regardez comme c'est sale, un génocide), Kevin Macdonald semble surtout se passionner pour les états d'âme d'un blanc bec tête-à -claques qui quitte son Écosse natale pour aller découvrir l'Ouganda et finit par s'en vouloir à lui-même pour ne pas avoir compris plus tôt qu'Idi Amin Dada est un gros méchant. Qu'on se rassure : à la fin du film, notre gentil blanc reprendra tranquillement l'avion vers son pays d'origine après avoir subi quelques exactions de la part de vilains noirs. On est bien content qu'il ait sauvé sa peau ; c'est vrai que c'est bien plus important que les trois cent mille morts du génocide ougandais. On a le droit d'avoir envie de gerber. Alors qu'est-ce qui sauve le film de la catastrophe totale? Réponse : Amin Dada lui-même. Un personnage intéressant, en perpétuel conflit avec lui-même, charogne pleine de bonnes intentions. Forest Whitaker et son oeil mort donnent une vraie dimension à ce personnage assez méconnu. Typiquement le genre de rôle à Oscar : un personnage historique, charismatique et noir. Whitaker n'a pas volé sa statuette, même si sa prestation honnête ne révolutionne rien. Elle a en tout cas le mérite de désépaissir les putrides relents expulsés par le film de Kevin Macdonald.
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