Titre VO : Le Boulet
Un film de Alain Berberian , Frédéric Forestier avec Pierre Zaoui , Gérard Lanvin , Benoît Poelvoorde , José Garcia , Djimon Hounsou
Genre : comédie - Durée : 1h47 - Année de production : 2002
Date de sortie cinéma : 10 Avril 2002
Distributeur :
Moltès, le caïd en prison, joue et gagne au loto par l'intermédiaire de Reggio le maton. Mais la femme de Reggio part sur un rallye en Afrique en embarquant le ticket à 15 patates ! Un peu énervé, Moltès s'évade, entraînant Reggio. Direction Bamako. Mais le Turc, un redoutable gangster qui veut la peau de Moltès, entreprend aussi le voyage...
Un scénario et une mise en scène dynamique, de très bons acteurs (Garcia, Poelvoorde, Lanvin) et donc une bonne interprétation, d'ailleurs le personnage de Poelvoorde est niais mais il n'est pas vraiment lourd contrairement à toutes ces comédies avec leurs niais lourdingues qui nous saoulent. Pas mal les courses poursuites même si la "cascade" à Paris à travers la roue avec des véhicules à 20 m de hauteurs c'est un peu gros. En bref, un film sympa, parfois drôle, bien joué et bien fait qui nous fait passer un bon moment. PS. visiblement le décor désigné est le mali, hors on n'y voit beaucoup (et surtout) des maghrébins ce qui n'est grossièrement pas réel.
Le boulet s'inscrit d'entrée comme une grosse comédie française populaire dans la lignée de celles réalisées jadis par Francis Veber, comédies qui ont en leur temps remporté un franc succès et qui restent indémodables. Alain Berberian a donc visiblement essayé de remettre du jour ce genre de film en remplaçant désavantageusement Pierre Richard par Benoît Poelvoorde et Gérard Depardieu par Gérard Lanvin. José Garcia vient compléter le casting en s'appropriant le rôle du Turc, le méchant de l'histoire. Le réalisateur français s'est adjoint un spécialiste de l'action, Frédéric Forestier, et une équipe chargée des effets spéciaux en vue de nous proposer des scènes d'action à la fois musclées et amusantes et souvent surréalistes. Poutant, Berbérian échoue lamentablement dans son opération séduction. En effet, le fil conducteur du film (la recherche d'un billet de loto gagnant détenu par la femme de Reggio alias Benoît Poelvoorde) est le prétexte à des scènes censées soit disant faire rire mais faute d'un véritable enchaînement et on a davantage l'impression d'assister à un enchaînement de mini sketches qu'à un véritable long métrage. Ces mini sketches qui ont évidemment le but de faire rire ont toutefois bien du mal à faire esquisser ne serait-ce qu'un léger sourire (peut-être la scène des WC dans l'aéroport ...) tant tout est trop «gros». Pourtant, Benoît Poelvoorde et José Garcia semblent réellement s'amuser en jouant leurs ôles respectifs, le premier avec des répliques «gaffesques» qui font parfois mouche (on peut souffler rapidement le nom de Michel Audiard comme influence assez évidente), le second cabotinant sans relâche pour tenter de faire rire avec son personnage d'animal bête, méchant et violent trop caricatural. Quant à Gérard Lanvin (Moltès), il ne réussit jamais à se lâcher et reste trop impassible du début à la fin du film, son nom ne s'inscrivant finalement au générique qu'à des fins commerciales. Quelques situations cocasses ne sauveront pas le métrage du naufrage, Alain Berbérian se noyant sous une pluie de gags grossiers et de dialogue vielle école pas toujours maîtrisés. On passera rapidement sur les dernières minutes du film qui ajoutent encore du plomb dans l'aile à un drôle d'oiseau qui peinait déjà à s'envoler et surtout sur le générique de fin qui résume en quelques images bien dispensables la lourdeur du film. Le boulet restera donc un produit bien trop calibré pour le box office mais peu convaincant pour convaincre ceux qui aimeraient un humour plus fin et une histoire plus travaillée. Sitôt vu, sitôt oublié.
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