Titre VO : La Passion du Christ
Un film de Louis Lumière , Auguste Lumière
Genre : drame - Durée : 0h11 - Année de production : 1898
Date de sortie en salle : inconnue
Distributeur :
Les 12 dernière heures de la vie de Jésus de Nazareth. Après un repas avec ses apôtres, Jésus va prier au Mont des Oliviers. Résistant ensuite aux tentations de Satan, il est trahi par Judas, arrêté et emmené à Jérusalen, où les chefs des Pharisiens l'accusent de blasphème et lui font un procès qui a pour issue sa condamnation à mort...
On peut légitimement se demander ce que Mel Gibson a voulu démontrer en réalisant « La passion du Christ » : choquer ? Provoquer ? Donner sa vision de l’Histoire ? Ici tous les doutes sont permis quant aux intentions du très controversé cinéaste tant il s’évertue à rendre interminables les atroces souffrances que les Romains font cruellement subir au Christ. Et le plus horrible, c’est que, de manière très impudique, la mise en scène de Mel Gibson montre tout en détail et ne lésine pas sur les effets grossiers pour rendre des images insupportables. Il multiplie les gros plans, enchaîne les ralentis, amplifie chaque coup par une musique envahissante et utilise allégrement une hémoglobine de synthèse et des éléments gores dignes du plus redoutable film d’horreur pour instaurer une sensation de malaise chez le spectateur. Ceux qui ont vu en « La passion du Christ » un film antisémite se trompent. Il s’agit plutôt de l’œuvre d’un homme dérangé et inconscient qui n’a rien trouvé de plus intelligent que de raviver de vaines querelles dans un monde complexe où les problèmes contemporains sont légions…
On pourrait passer des heures à débattre de cette Passion du Christ sans se mettre jamais d'accord, puisque le film s'adresse au coeur, lieu par essence de l'identité et donc de la subjectivité. Dieu s'adresse à l'homme ainsi. Le chemin de croix (sens propre et figuré) de Jésus est en tous cas conforme à l'esprit, pas nécessairement dans les actes (quoique), des Evangiles : l'amour, la souffrance, le corps, y sont bien présents. Tout au long de la séance, on se demande : et Dieu dans tout ça ? Eh bien, Dieu est invisible, tout comme l'esprit, tout comme l'amour, mais ils sont bien là , à travers les personnages féminins, les femmes du christ, Marie et Madeleine, qui portent l'espoir sur leurs épaules. Alors oui, la chair est très présente, elle est maltraitée, déchirée, et l'on cherche (comme dans les poèmes de Chassignet) où est cette âme tant clamée par Jésus - mais elle EST invisible, sinon par le coeur. Cette souffrance souvent insoutenable (pourtant j'ai le coeur bien accroché, mais là , haut-le-coeur !), cette violence tant décriée, qui a suscité une vive polémique, c'est la même que nous voyons quotidiennement à la télé, qui nous sert de jeux du cirque moderne, qui nous amuse, c'est cette violence qui émerge des opérations de pacifications sponsorisées par Elf et Total (le film est sorti pendant la guerre ne Irak), des opérations d'observations (les génocides africains). Alors, que veut Mad Mel ? Lancer un cri d'amour, un cri de paix, nous rappelant avec honte et pitié combien on a souffert - le Christ, nos ancêtres, même récents - pour créer un monde de paix et d'amour. On passera l'éponge sur une fin ridicule (qui rappelle la parodie des Inconnus, Jésus II, le retour), on la passera moins sur un enchaînement de plans plus que douteux : un soldat romain crache sur Jésus (en contre-plongée), cut, plan de la foule juive (en plongée), ce qui donne l'impression que le soldat crache sur la foule...
Vraiment un super film qui nous fait vraiment bien comprendre la passion de Jésus. C'est trés violent et si vous n'aimez pas voir du sang vous allez souffrir, mais on n'en ressort pas indemne... On sait.
J’avoue que Mel Gibson m’a étonné avec ce chef-d’œuvre qu’il nous a présenté. J’ai aimé la façon, choquante, mais « très réaliste » de la passion du Christ. Il y a certes de la violence, mais cela donne plus de poids au long-métrage. Maia Morgenstern est, quant à elle, très émouvante et nous entraine facilement dans ce cheminement plutôt éprouvant avec le Christ.
Bien le bonjour, carcardon carcarias vainqueur, et merci pour le compliment, ça fait plaisir dès le matin.
Bravo à mon nouveau pôte coléo pour ça super critique très différente de tous ce que j'ai lu
Tu as vraiment une façon très interressente pour décrire tes visions du cinéma allé a +++ et au plaisir de te relire
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