Titre VO : LÃ -haut
Un film de Rémi Durin
Genre : animation - Durée : 0 - Année de production : 2005
Date de sortie en salle : inconnue
Distributeur :
Quand Carl, un grincheux de 78 ans, décide de réaliser le rêve de sa vie en attachant des milliers de ballons à sa maison pour s'envoler vers l'Amérique du Sud, il ne s'attendait pas à embarquer avec lui Russell, un jeune explorateur de 9 ans, toujours très enthousiaste et assez envahissant... Ce duo totalement imprévisible et improbable va vivre une aventure délirante qui les plongera dans un voyage dépassant l'imagination.
Chaque année, on se demande avec l’arrivée de l’été et donc du nouveau Pixar comment le studio à la lampe va pouvoir nous surprendre, nous émerveiller, nous bluffer une fois de plus. Après Wall-E et sa première heure magique de poésie muette, le défi paraissait presque insurmontable pour ce 10eme (déjà !) long métrage signé par les petits génies de l’animation américaine. Et pourtant… L’odyssée de Carl Fredricksen, un vieil homme veuf et grincheux qui n’a jamais pu assouvir son profond désir d’aventures, flanqué de Russell, jeune boy-scout collant et maladroit qui ne connait de la vie sauvage que ce qu’il a pu en lire dans les livres, emporte le spectateur dans un univers merveilleux et magique, un monde où tout est possible, aussi bien de faire voler une maison avec des milliers de ballons gonflés d’hélium comme de donner la parole aux chiens (oui, il y a des chiens là -haut, on n’y échappe décidément nulle part en 2009…)
Le film de Pete Docter (déjà réalisateur de Monstres et cie, excusez du peu) assisté de Bob Petersen (1ere réalisation mais collaborateur de longue date chez Pixar) est également un nouveau bijou technique : une animation toujours aussi fluide, une 3D plus que simple gadget qui donne une vraie profondeur de champ (enfin !), des personnages très cartoon (notamment dans une scène où Russell grimpe sur le visage surdimensionné de Carl), des dialogues à la limite de l’absurde (où l’on pourrait mentionner à nouveau les chiens qui parlent ou une communication difficile avec un étrange oiseau) et des scènes d’action qui n’ont rien à envier à des blockbusters bien plus « réels ».
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Avec ce film, Pixar ne fait que confirmer ce que l’on savait déjà : ce studio sait se mettre en danger sur chaque nouveau projet, se renouveler et se réinventer film après film. Etant donné la maîtrise, la créativité et l’intelligence dont font preuves ses réalisateurs et ses collaborateurs (en 10 films, un seul raté, Cars), Pixar risque fort de trôner encore longtemps au sommet du cinéma d’animation, là -haut, tout là -haut…
Emmanuel Pujol
10 minutes. 10 minutes, c'est tout ce qu'on retiendra de ce dixième film des Studios Pixar. 10 minutes où se côtoie une palette d'émotions qui nous balance entre rires et larmes. 10 minutes pendant lesquelles Pete Docter pose son personnage principal, ses enjeux, avec une économie de temps et de cinématographie qui en font 10 minutes parmi les plus belles qu'on ait pu voir depuis belle lurette. 10 minutes de pure magie à la puissance visuelle et émotionnelle inédite, et puis c'est tout...
Petite nuance à apporter : le reste du métrage est largement supérieur à tout ce qu'on nous demande d'ingurgiter à longueur d'année, en terme de production hollywoodienne. Cela dit, pour un Pixar, ce n'est pas suffisant. Et si on peut souligner sa capacité à se renouveler, son sens de la perfectibilité, et ses trouvailles scénaristiques ou visuelles, il faut bien, ici, mettre en évidence la linéarité d'un propos dont on connaît d'avance l'issue (chose logique pour une fable) mais aussi les ressorts dramatiques. Le développement est assez convenu, en dépit de l'introduction d'éléments surprenants, tels les chiens parlants (dont l'effet comique s'estompe rapidement)et ce dindon (?) ,aussi original soit-il, dont la valeur métaphorique ne saurait surprendre.
Peut-être est-ce là le principal défaut de Up : s'adresser un temps aux adultes (le prologue), puis aux enfants (les péripéties gagesques), ne sachant jamais vraiment toucher les deux cibles en même temps. Certains diront que je suis comme Carl, aigri, buté, obtu, fermé au monde... Non, simplement déçu du voyage proposé.
J'aurais aimé un message un peu moins limpide (le vieux monsieur qui traîne sa maison sur son dos comme le fardeau du deuil impossible à consoler, mouais...), j'aurais aimé avoir le vertige, Là -haut, y rester un peu plus longtemps, j'aurais aimé porter des lunettes 3D pour me sentir libre, aérien, j'aurais aimé que 10 minutes en durent 90. 90 minutes de rêveries d'un promeneur solitaire, capable de nous faire fondre en larmes en 10 minutes. 10 minutes comme cette première heure de Wall-E. 10 minutes...
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