Titre VO : La Cité Rose
Un film de Julien Abraham avec Azize Diabate Abdoulaye , Idrissa Diabaté , Ismaël Ouazzani , Zouher Rahim , Ibrahim Koma
Genre : comédie dramatique - Durée : 1h37 - Année de production : 2011
Date de sortie cinéma : 27 Mars 2013
Distributeur :
Première réalisation, premier scénario et même premier film pour nombre de ses acteurs, La Cité Rose dépeint la vie de tous les jours dans une cité éponyme du « 9-3 », symbolisant ici les banlieues françaises mises à l’écart et ravagées par les problèmes d’insécurité.
L’histoire suit le quotidien de plusieurs jeunes, dont le narrateur, « Mitraillette », a 12 ans. Son quartier, c’est sa maison. Au travers de son regard de jeune adolescent, nous y retrouvons ses amis, sa famille, son école, ses loisirs, formant une fresque heureuse très loin des clichés habituels. À ce titre, La Cité Rose se révèle très différent des films ayant déjà abordé le sujet de la banlieue, souvent de manière assez médiocre. Haut en couleurs, les protagonistes du film illustrent une France en perpétuel changement et d’une grande mixité : Mitraillette a des origines africaines par son père, guadeloupéennes par sa mère, et son meilleur ami, « La Crête », partage sa culture entre son père arabe et sa mère portugaise. Narcisse, le chef de gang redouté, Djibril, le cousin de Mitraillette, et même Manu, le caïd vietnamien, contribuent à la variété que l’on attendait d’un tel propos. Cependant, La Cité Rose passe d’une scène à l’autre sans forcément se soucier de la cohésion de la narration. Dur de savoir où veulent en venir les scénaristes, entre les scènes de vie et les situations diverses racontées avec force de conviction et ayant pour thèmes l’amour, la discrimination, le trafic de drogue ou encore la vie familiale.
Premier film de Julien Abraham, La Cité Rose était au départ un projet de série, dont un pilote fut produit et montré aux chaînes de télévision. Probablement trop « masculin » (les rôles féminins sont largement minimisés) mais aussi peu engageante, la série fut abandonnée. Au final, c’est le format long-métrage qui retint l’attention, avec succès. Nous y trouvons de l’humour, de la légèreté, de la gravité, tout cela porté par de jeunes acteurs franchement bons. Une formidable mise en bouche pour une équipe de quasi-débutants, qui aura réussi à faire un vrai film sur la banlieue, les clichés en moins, le divertissement en plus.
Romain Dasnoy
Fan de Cinéma est enregistré à la C.N.I.L. sous le n° 1143859 - Copyright © 2005-2023 LS Project Tous droits réservés. Scruteweb - community management. Voyance sérieuse .