Titre VO : The Devil's Advocate
Un film de Taylor Hackford avec Al Pacino , Keanu Reeves , Jeffrey Jones , Craig T. Nelson , Ruben Santiago-Hudson
Genre : fantastique - Durée : 2h20 - Année de production : 1997
Date de sortie cinéma : 14 Janvier 1998
Distributeur :
Jeune avocat ambitieux, Kevin Lomax attire par ses prouesses l'attention de John Milton, le chef mystérieux d'un puissant bureau d'avocats new-yorkais. Une proposition alléchante et l'attrait excitant du succès entraînent Lomax dans les filets de ce diabolique mentor, dont il réalise vite ce que les pouvoirs ont d'inhumain...
Incarner le Diable en personne au cinéma n’est pas une affaire facile. Les références multiples qui existent autour du prince des ténèbres sont si nombreuses qu’on prend le risque de s’y casser les dents à tous les coups. Ici, c'est un monstre sacré du cinéma américain qui s’y colle, Al Pacino. Et force est de constater qu'il réalise une prestation démoniaque de génie. Sa classe est omniprésente, sa ruse constante, sa prestance est soyeuse et son humour noir vise là ou ça fait mal. Le rôle du Diable lui va comme un gant de velours et il le transfigure avec énergie, virtuosité et panache. Tour à tour décadent, pervers, au comble de l'ire, machiavélique et manipulateur, mais aussi séduisant et charmeur, Pacino est une incarnation du mal qui nous y fait croire.
Keanu Reeves est crédible dans son rôle d’avocat aux dents longues, pris dans son désir de réussite et le regrettant amèrement par la suite. Il réalise une bonne performance d'acteur mais ce n'est pas lui qui porte le film. De même pour Charlize Theron, un peu effacée, mais qui parvient à nous émouvoir dans ses accès de douleur psychologique et physique.
Adapté du livre d’Andrew Neiderman, le scénario bénéficie déjà d’une excellente idée, celle de situer le mal dans l’univers qui est censé le combattre : la loi. Et bien entendu, à travers les personnages de Kevin Lomacks et de John Milton, c’est l’occasion pour le film de dénoncer la perversion de la justice à une époque de plus en plus procédurière, surtout aux Etats-Unis. L’image d’une justice droite, humaine et au service de tous est balayée : ici ne règne que l’argent, la malice, le cynisme et la vanité.
Un propos qui verse un peu dans le puritain (surtout avec le personnage de la mère de Kevin), mais qui parvient à s'en écarter comme d'une tentation. Comme dans ces scènes ou on se demande si le réalisateur fait trop de racolage ou s'il s'agit d'un concept un peu malsain qui ferait de la femme nue un objet forcément diabolique. Mais, n'en doutons pas, Connie Nielsen fera un immense plaisir à certains qui pourront juger de sa plastique irréprochable…
Hormis quelques scènes superflues, le découpage des scènes est bien construit et on ne s’ennuie pas. La réalisation et les effets spéciaux sont corrects mais ce n'est pas là que L'associé du diable marque le plus de points. En effet on sent un léger manque de subtilité de la part de Taylor Hackford pour illustrer l'affrontement manichéen, ce qui aurait pu donner des allures parodiques à l'affaire. C'est en tout cas bien plus grâce à une histoire bien ficelée, pleine de perversité et de cruauté sensuelle, et à la performance d’acteur d'Al Pacino que vous serez envoûtés….
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