Titre VO : L'aile ou la cuisse
Un film de Claude Zidi avec Louis De Funès , Coluche , Julien Guiomar , Martin Lamotte , Georges Chamarat
Genre : comédie - Durée : 1h44 - Année de production : 1976
Date de sortie cinéma : 27 Octobre 1976
Distributeur :
Charles Duchemin, le terrible éditeur d'une revue gastronomique, voudrait que son fils, Pierre, lui succède. Mais celui-ci préfère faire le clown dans un cirque. Charles lance un défi à Trigatel, le roi de la cuisine sous-vide en le conviant à une émission télé. Mais Charles perd le goût et l'odorat. Aussi Pierre accepte de le remplacer...
Si on peut dire d'un acteur qu'il n'a pas été mis au placard par la grande faucheuse c'est bien de Louis De Funès qu'on peut parler. Bien que la Grande vadrouille ait perdu cette année son record d'affluence, il reste à nos yeux l'un des monstres sacrés du comique français.
Sur un tournage on pouvait le sentir sans cesse soumis à l'angoisse du silence, susurrant ses sottises sensass au scénariste soucieux et singeant sans soupir la sagesse de Zidi sous ses cernes non séniles. Et précisément dans L'aile ou la cuisse, il ne faut pas trois scènes avant qu'il ne nous glisse, par sa verve puissante de son sac à malice, quelques polissonades senties qui nous réjouissent.
Dan cette parodie comique des inspecteurs du Guide Michelin, De Funès/Duchemin est comme un coq en patte, et on ne choisit pas, on prend l'aile et la cuisse ! De la gastronomie impitoyable à la malbouffe des fast food, toujours d'actualité, tout y passe. Toutes les mimiques sont de la partie, toute la maladresse de Coluche y est anti-superfétatoire et tous les superlatifs concernant le jeu de De Funès en petit nerveux autoritaire sont possibles et plausibles.
Dans ce savoureux mélange on se surprend même à retrouver un peu de la tendresse de la soupe aux choux, dans les problèmes existentiels d'un Coluche au destin de clown, parallèle émotionnel reprenant sa propre histoire faite de salopette large et de nez rouge pour composition de violons à gants de boxe cachant mal la tristesse de l'Auguste.
On louera la simplicité complexe des musiques de Cosma, génie laborieux des arrangements cinématographiques français venant de l'étranger, qui s'évertue à produire un concerto gastronomique frugal faisant mouche sans qu'on y prenne garde.
Au final, on passe un moment sympathique en compagnie de deux acteurs qui nous manquent par leur gags à l'inutilité indispensable. Ils ont maintenant des ailes mais ils nous font toujours nous taper les cuisses.
Pour défendre la gastronomie française, Claude Zidi réunit deux comédiens inoubliables. Le plus âgé, Louis De Funès, incarne avec son habituel savoir-faire le directeur d'un guide gastronomique qui vient d'être élu à l'Académie française. Le plus jeune, Coluche, se glisse dans la peau de son fils timoré, plus enclin à faire le clown dans les cirques pour faire rire les enfants qu'à décerner les fameuses étoiles. Même si tout les oppose, ils vont s'unir pour lutter contre la nourriture industrielle de la société Tricatel et son patron, le redoutable et machiavélique Julien Guiomar. Véritablement surexcité, le plus farfelu des comiques français enchaîne ses inimitables mimiques dans des gags vus mille fois mais qui provoquent l’hilarité générale à chaque visionnage. Au bureau, au restaurant, au cirque, à l’hôtel, dans l’usine futuriste et improbable de Tricatel jusque sur le plateau télévisé de Philippe Bouvard pour un affrontement sans concession, tous les lieux sont prétexte au regretté De Funès à livrer ses pitreries à la bonne humeur communicative. Le comédien trouve en un Michel Colucci dont c’est l’un des premiers rôles au cinéma, un partenaire idéal. Cette collaboration incroyablement savoureuse, au sens propre comme au sens figuré, symbolise un peu le relais entre deux générations. Avec son générique original, son thème musical idiot mais entêtant, l’accent irrésistible de Ann Zacharias en charmante secrétaire, « L’aile ou la cuisse » est encore aujourd’hui une comédie indémodable plus que jamais d’actualité. Il y a trente ans déjà , Claude Zidi se moquait délicieusement de cette malbouffe aujourd’hui omniprésente dans la publicité et qui grouille tout autour de nous jusqu’à atterrir, comme la montre de Charles Duchemin, presque inévitablement dans notre assiette.
J'ai dû voir ce film au moins cinq fois. Et je ne m'en lasse jamais. ça se comprend, il y a Louis de Funés. Mais quand même, ça n'explique pas tout. Dejà , je trouve que ce film traite sur un sujet dont on n'entend pas souvent souvent parler: les étoiles enlevées ou données aux différents , et ça fait plaisir! Louis De Funès et Coluche jouent majestuesement bien et l'histoire est bourrée de rebondissements. Bon d'accord, les effets spéciaux ne sont pas très bien réalisés, je pense spécialements au moment où ils s'apprêtent à entrer dans l'usine à l'aide la grue, mais c'est pas grave, on pardonne le réalisateur!! Bref, ce film est culte, et on ne l'aura jamais trop vu!
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