Titre VO : 5 Fingers
Un film avec James Mason , Michael Rennie , Walter Hampden , Oscar Karlweis , Herbert Berghof
Genre : espionnage - Durée : 1h48 - Année de production : 1952
Date de sortie cinéma : 20 Juin 1952
Ce film est à l'affiche de 4 cinémas
Ankara, mars 1944. Diello, valet de chambre à l'ambassade d'Angleterre, propose à l'ambassade d'Allemagne, contre des sommes importantes, les photographies de documents ultra-secrets. Surpris par l'importance des premiers documents fournis par Diello, les Allemands donnent le code de Cicéron à cette opération qu'ils acceptent...
Attention, c'est là un film d'espionnage à l'ancienne, avant la vague 007 et ses gadgets, pin-ups et maîtres du monde. Ici, les intrigues mêlent ambassadeurs, noblesse et hauts dignitaires ; les hommes de terrain, en gros les tueurs ou protecteurs, suivant le point de vue où l'on se place, restants au second plan, un peu comme si James Bond n'était qu'un personnage secondaire.
A l'époque du film, la seconde guerre mondiale étant alors assez proche des mémoires (1952), le nazi restait encore un ennemi crédible, mais bientôt il sera remplacé par le communiste, la guerre froide s'installant tranquillement dans le Monde des années 50.
Bien sûr, avec Mankiewicz derrière la caméra, l'ironie désabusée s'insère dans un récit qui aurait pu virer au patriotisme exacerbé. Ici, l'espion est à son compte, et ne cherche qu'à fuir sa condition de larbin, persuadé qu'il est de l'incompétence et du destin inexorable d'un régime paranoïaque trop prétentieux qui s'est mis le monde à dos et n'en a plus pour longtemps. Aussi autant en profiter et cumuler assez d'argent pour changer de vie : la notion de trahison s'en trouve alors complètement biaisée, les alliés ne sachant d'ailleurs plus quoi faire de ce curieux phénomène.
La conclusion du film, par un drôle de raccourci historique (cinématographiquement parlant) nous projette vers le film Les faussaires de Stephan Ruzowitzky sorti en 2008, qui nous montre les conditions de la contrefaçon des devises étrangères imposées par les nazis, et leur insistance à reproduire la livre sterling de l'époque.
A voir pour l'élégance de la mise en scène, mais aussi pour le jeu perfide et larvé d'un grand James Mason.
Fan de Cinéma est enregistré à la C.N.I.L. sous le n° 1143859 - Copyright © 2005-2023 LS Project Tous droits réservés. Scruteweb - community management. Voyance sérieuse .