Joyeux Noël

Un joli moment de "fraternisation" entre soldats Allemands,Français et Écossais. Même si le film se veut d être simpliste et caricatural, la délicatesse, la sincérité, le côté humain sont là. L'émotion l'emporte.

Joyeux Noël est un film magique,touchant et poignant à la fois... Un film simple qui montre une facette de la Première Guerre Mondiale qui avait été oublié, et démontre du coup la profonde absurdité de la guerre. Une apologie de l'art, plus précisément de la chanson, qui permet ici d'unifier ceux qui sont ennemis sans se connaitre. «Joyeux Noël» décrit avec merveille le bourrage de crâne que l'on utilisait de tous les côtés pour diaboliser les autres. Mais, au final, tous les soldats sont pareils, de simples gens qui ne comprennent pas pourquoi ils se battent envers l'ennemi. Du coup, ce film est encore plus touchant, et voir quelques larmes perler sur ses joues à la fin est tout à fait normal. Mention spéciale à Dany Boon qui met son rôle au premier plan.

Le réalisateur d'»Une hirondelle a fait le printemps». Un casting cosmopolite et aux accents humanistes (des acteurs venus de «Good Bye Lenin!», «Billy Elliot»...). Une histoire de Noël, pleine de jolis sentiments et de messages pacifistes. Les grands débuts de Danyboon dans un rôle dramatique. Vous craignez le pire? Vous pouvez. Car «Joyeux Noël» ne passe à côté d'aucun des pièges du film Saint-Moret. Le film semble fait pour faire pleurnicher le spectateur de la première à la dernière minute. Tout, de la réalisation à la musique, fait preuve de l'académisme le plus plat. Les acteurs ne sont pas très bons, et Dany Boon fait du Dany Boon (faut dire, avec un rôle de soldat chti, c'était pas évident de faire autre chose). Alors qu'est-ce qui fait que «Joyeux Noël» n'est pas tout à fait nul? Difficile à dire. Carion a piqué des idées à «Effroyables jardins» et «No man's land», ainsi qu'une scène entière aux «Sentiers de la gloire» (la jolie Allemande qui chante devant tous les soldats médusés). Influences bien digérées, qui donnent au film le ton d'un vrai plaidoyer humaniste. Pour peu qu'on range son cynisme dans sa poche, on serait presque convaincu par moments. M'enfin : au vu des réactions de la salle au festival de Cannes (où le film a été présenté hors compète), il semblerait que ça ait plu à certains.

Cette histoire n'est pas tirée d'un roman ni du récit d'un survivant, mais elle s'inspire de plusieurs événements incroyables survenus pendant la Grande Guerre : des soldats ennemis qui ont fêté ensemble le réveillon de Noël, chacun sortant le nez de sa tranchée, les verres de champagne remplaçant les baïonettes ! Joyeux Noël dénonce l'horreur, la barbarie, et surtout l'absurdité de la guerre. Pourquoi des gens qui n'ont aucun grief personnel les uns contre les autres devraient-ils s'entretuer au nom de la patrie ? A la boucherie des combats, le réalisateur oppose sa foi en l'homme. Difficle de ne pas verser une larme devant le spectacle émouvant du français Guillaume Canet, de l'allemand Daniel Brühl et de l'écossais Alex Ferns, ... se serrant les mains et s'avouant leur admiration mutuelle, au mépris des ordres de leurs supérieurs et des régles habituelles de la guerre. Film émouvant, poignant, qui nous fait prendre conscience, une nouvelle fois, que la guerre ne vaut pas la peine de se sacrifier !