Titre VO : Hellboy II : The Golden Army
Un film de Guillermo Del Toro avec Ron Perlman , Doug Jones , John Alexander , James Dodd , Luke Goss
Genre : fantastique - Durée : 1h59 - Année de production : 2008
Date de sortie cinéma : 29 Octobre 2008
Distributeur :
Après qu'une ancienne trêve établie entre le genre humain et le royaume invisible des créatures fantastiques ait été rompue, l'Enfer sur Terre est prêt à émerger. Un chef impitoyable qui règne sur le royaume d'en-dessous, renie ses origines et réveille une menace sans précédent : une armée de créatures que personne ne peut arrêter. Maintenant, il est temps pour le super héros le plus indestructible et le plus cornu de la planète de combattre un dictateur sans pitié et ses légions. Il peut être rouge, il peut avoir des cornes, il peut être mal compris, mais si vous voulez que le travail soit bien fait, appelez Hellboy.
Avec ses partenaires du Bureau de Recherche et de Défense Paranormal (B.P.R.D.), sa petite amie pyrokinésique Liz, l'aquatique et empathique Abe Sapien et le mystique protoplasmique Johann, le B.P.R.D voyagera entre notre monde et celui où voguent les créatures que ne peuvent pas voir les humains, où les créatures du monde fantastique sont devenues réelles. Hellboy, créature appartenant aux deux mondes qui n'est accepté dans aucun, devra choisir entre la vie qu'il connaît et une destinée incertaine qui l'attend.
 Toujours aussi irrévérencieux, rebelle et bordélique, cet enfant de l'enfer détonne dans le paysage finalement en apparence plutôt lisse et sage des super héros (Superman est journaliste, Spider Man photographe, Batman et Iron Man milliardaires…). Avec ses amis pour le moins étrange (sa copine s'enflamme - au sens propre comme au sens figuré - pour un rien et son meilleur pote est un homme poisson) d'une division occulte des services secrets américains, Hellboy va se lancer à la poursuite du prince Nuada qui a décidé de réveiller une armée invincible pour détruire la race humaine accusée de ne pas respecter la planète Terre.
Le film enchaine les moments de bravoure à un rythme soutenu sans aucun temps mort. Il présente cet avantage réservé aux suites : plus besoin de présenter les personnages, phase parfois fastidieuse, on peut tout de suite rentrer dans le vif du sujet - et dans le lard des méchants !
On retrouve aussi avec un plaisir non feint l'imagerie de son précédent film avec une très large galerie de personnages secondaires tout droit sorti de nos pires cauchemars (pour ne pas gâcher la découverte, je n'en citerais qu'un particulièrement marquant et dérangeant, un ange de la mort aux ailes parsemées d'yeux). L'imagination de Del Toro ne semble pas avoir de limites, son talent non plus. La scène du marché aux Trolls est tout simplement hallucinante de maestria technique et de beauté visuelle. Certes, le combat final n'est pas des plus réussis mais il n'arrive pas à gâcher les 2h qui ont précédé.
Non moindre talent, Del Toro sait s'entourer de gens de qualité, notamment Ron Perlman qui s'amuse comme un petit diable dans la peau rouge du héros et Danny Elfman, le complice de Tim Burton, qui signe une B.O. qui dépote (B.O. dans laquelle on retrouve aussi avec plaisir Eels et son " Beautiful Freak " parfaitement approprié)
Viva Del Toro et vivement Bilbo !
Emmanuel Pujol
Le réalisateur Mexicain est de retour. Après de très bons films comme "L'orphelinat" qui a su marquer les esprits, Guillermo Del Toro sort de nouveau son personnage mythique : "Hellboy". Lors du premier volet, ce fut une demi déception tout de même, par un manque d'action certain qui nous plongeait dans un état second, pour ne pas dire soporifique. Ce second volet nous parle déjà plus, "les légions d'or", ça fais étincelant, et qui nous promet du spectacle vous ne trouvez pas ? Enfin bref, on retrouve de la mythologie de toute sorte ce qui est très bien pour notre culture personnelle et également très passionnant pour les yeux car le visuel est la plupart du temps, très accrocheur! Créatures en tout genre, Hellboy passe inaperçu cette fois, en réussissant à entrer dans un monde qui lui ressemble bien plus que celui des humains, cette phrase est d'ailleurs citée dans le film par le prince qui clame la guerre. Ce second volet nous donne une bonne dose d'action accompagné d'une histoire bien ficelée qui laisse le spectateur cloué bien profond dans son siège. Quand au personnage en lui même, il est toujours rouge évidemment ! Et il est également toujours aussi bordélique. Cependant, on le voit sous un nouveau jour, c'est-à -dire plus sensible du fait de sa relation avec Liz Sherman qui nous réserve une petite surprise d'ailleurs, pour le troisième épisode, mais également plus réfléchi sur sa présence parmi les humains car il n'a de cesse de se faire critiquer par ces derniers, alors qu'il les sauve toujours de très mauvais pas. Est-ce que cela voudrait dire qu'un "Hellboy 3" serait en préparation ? Espérons le en tout cas, et que ça soit toujours un travail pour Del Toro, et alors là , qu'y aurait-il d'autre à demander ?! "Hellboy II les légions d'or maudites" arrive donc à se hisser d'une façon incontestable, bien au dessus de son aîné et ça pour le plaisir du spectateur. Espérons tout simplement que si une suite est produite, le phénomène ne devienne pas décroissant, ce qui arrive souvent lors des suites, malheureusement. Au bout de 1H59 de film, c'est la fin, et l'on peut se diriger vers la sortie en se demandant comment "Hellboy" s'en sortira la prochaine fois.
Ca y est !! Ma réconciliation avec Guillermo Del Toro est effective, après vision de ce Hellboy 2. Le très beau Labyrinthe de Pan avait engagé la procédure, après que le Mexicain m'ait foncièrement déçu avec Blade 2 (soit disant une tuerie...je ne le supporte pas plus de 10 mn) et le premier Hellboy, mou du genou, mal foutu, et faisant montre d'un manque de maturité qui faisait la force de son premier film 'sérieux', L'échine du diable. D'ailleurs, si Hellboy 2 est ce qu'il est, c'est surtout parce qu'il ne s'affiche pas comme une la suite de l'échec initial, mais s'inscrit dans la continuité visuelle et thématique de son chef-d'oeuvre, le précité Labyrinthe de Pan.
Pétri d'influences multiples, allant des mythologies diverses (celte, grecque, etc.) à la féérie tolkiennienne en passant par quelques auto-citations, Hellboy 2 donne à voir un univers unique, visuellement splendide, aux créatures fantasmagoriques étudiées avec soin pour étonner le spectateur : en vrac, l'ange de la mort, la créature naturelle, Docteur Krauss, autant de personnages traités avec déférence, et humour (pour Krauss). Hellboy passerait presque au second plan tant Del Toro s'attache à chaque protagoniste pour le rendre attachant, jusqu'au 'méchant', le prince Nuada, contre qui on ne peut nourrir la haine viscérale mais vitale qu'il voue aux hommes. Ce qui provoque quelques séquences de réelle émotion, assez rares dans un blockbuster pour être souligné. Malgré tout, Hellboy reste la tête d'affiche, la gouaille et le second degré dégainés aussi vite que ses gros flingues. Et si l'immaturité du démon rouge agaçait dans le premier opus, Del Toro s'engage ici à faire du monstre un personnage de sentiment qui devra faire face à ses responsabilités (pas de spoiler...).
Plus que jamais, la caméra de Del Toro se fait virtuose, jamais ostentatoire, désirant donner à chaque 'grosse scène' l'impact qui convient. Les moments anthologiques s'accumulent, reliés par le fil poétique de la musique de Danny Elfman qui enfin retrouve l'inspiration. C'est simple : avec ce prologue confondant de beauté et qui en remontre à Peter Jackson, on se croirait dans un film de Tim Burton... D'autant que dans les thèmes invoqués, les deux auteurs s'y retrouvent volontiers : lutte entre l'homme anonyme, individualiste, asentimental, et le monde des différents, des laissés-pour-compte, ceux qui font les frais de la peur irrationnelle de l'autre. Une sorte d'holocauste tacite qui laisse indifférent, comme l'affirme Nuada.
Hellboy 2 monte instantanément sur le podium des meilleurs adaptations de comic books, et dépasse même ce simple cadre pour s'offrir le luxe d'être un des meilleurs films, tout court, de l'année. On attend le n° 3 annoncé (dans le film même... pas de spoiler) avec une impatience fébrile dont je ne me serais jamais cru capable pour un film de Guillermo Del Toro. Ca sera 25 Pater et 36 Ave Maria...
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