Titre VO : Happy Feet
Un film de George Miller avec Kad Merad , Anthony Kavanagh , Elijah Wood , Robin Williams , Hugh Jackman
Genre : animation - Durée : 1h48 - Année de production : 2005
Date de sortie cinéma : 06 Décembre 2006
Distributeur :
Les aventures de Mumble, un jeune pingouin dôté d'un don extraordinaire, sur la banquise de l'Antarctique.
Pourquoi? C'est la question qu'on se sent obligé de se poser apres avoir vu «Happy feet»... Pourquoi ce film est raté? pourquoi George Miller a-t-il voulu faire passer tant de messages boy scouts en un seul film? pourquoi la fabuleuse maitrise technologique est elle au service d'un scénario creux? pourquoi les personnages les plus attachants ne sont qu'esquissés? pourquoi s'ennuie-t-on devant ce métrage qui hésite entre fable morale, comédie musicale et road movie sur banquise? Autant de pourquoi sans véritable réponses.
Le réalisateur toutche à tout de Mad Max et de Babe est incontestablement un as de la mise en scène et des angles de caméra improbable mais il n'a su insuffler dans l'odysée de Mumble ni rythme (mon Dieu que ce pingouin se traine) ni véritable émotion (passé les sempiternels refrains sur la force de la différence, le danger des religions à tendance sectaires et l'importance de préserver notre éco-système).
Certes, techniquement, c'est irréprochable et même superbe. La solution du motion capture atteint içi son apogée avec une scène bluffante de danse de centaines de pingouins. Les scènes d'action sont aussi d'une fluidité hallucinante. Miller mele même à la fin animation et acteurs réels avec un naturel total.
Côté acteurs, on sent que toute la petite troupe s'est bien amusé sauf Elijah Wood qui joue le neurasthénique Mumble. Britanny Murphy elle dévoile une belle voix (quelle reprise de Queen). Mais la star incontestable de ce film est Robin Williams qui s'amuse comme un fou dans le rôle d'un petit pingouin latino Ramon à mourir de rire et qui vole la vedette au reste de la troupe (aussi composée de Nicole Kidman et Hugh Jackmann)
Boring Feet plutôt qu'Happy feet? Sans être aussi radical, on ne peut quand même qu'être frustré de se dire qu'il y avait là matière à mieux et plus enjoué et drôle.
Happy feet, c'est la goutte qui fait déborder le vase de l'animation 3-D. Marre que l'on marche dans les traces toutes fraîches d'un gros succès commercial (et belle réussite tout court) comme l'Age de glace et sa suite. Marre que CHAQUE film d'animation se doive de stigmatiser gentiment l'intolérance, de faire l'éloge de la différence et de l'écologie. LaFontaine, en terme de fable et de moralité, est autrement plus polyvalent, diversifié, autrement plus original. Allons dans le fond du problème : Happy feet, comme dit précédemment, c'est pas une comédie. Ca ressemble au début à une comédie musicale dont les numéros nous plongent assez rapidement dans l'ennui. Et puis, on regarde avec distance (on se demande à quel moment le réalisateur va essayer de nous accrocher à une histoire pauvre en rebondissements) ce Mumble être peu à p eu à l'écart d'une tribu ô combien ressemblante au peuple humain (bien dis donc, j'suis pas venu pour rien...). Il ya bien de temps à autre une scène qui nous décroche un sourire lointain, ou une autre qui nous sort de la torpeur, mais après la brève montée d'adrénaline (atention, tout est relatif), on ne peut que se demander ce que cette séquence vient foutre là : je pense notamment à l'attaque d'un «monstre aquatique», marlin, marsouin, requin d'espèce inconnue, loup de mer, avec ma femme, on a écumé (c'est le cas de le dire) tous les bouquins sur les animaux arctiques sans trouver ce à quoi correspond cette bestiole. Le pire, c'est qu'on ne la reverra plus, malgré une soif de vengeance que l'on fait plus que deviner (ce qui crée forcément une attente chez le spectateur qui sera inévitablement déçue). Le reste du métrage est à l'avenant, jusqu'à cet incompréhensible passage où Mumble est «kidnappé» par les méchants hommes, enfermés dans un zoo (où son don pour les claquettes lui ouvrira miraculeusement lesp orts de la liberté - va-t-en savoir comment !) et donc relâché par la grâce du Saint-Esprit via une ellipse d'une facilité exemplaire. On pourra trouver ça mignon, on pourra aussi s'énerver qu'on nous rabache toujours le même discours sans vairer d'un iota dans la forme. Décidément, Pixar est vraiment loin devant !!
Ce film est absolument splendide, de part sa réalisation 3D magnifique, et son scénario vraiment intélligent pour un film destiné principalement au jeune enfant. J'ai beaucoup aimé bien que je n'aime pas les films avec des scènes musicales. Une belle histoire touchante, avec une magnifique morale. L'oscar est largement mérité!
La plupart du temps les films Pixar sont supérieurs à toutes les autres productions grâce à leurs scénarii en béton. Mais attention, Happy feet est bel et bien un concurrent sévère. George Miller (MAD MAX, BABE), pour son premier film d'animation en 3D, nous offre un spectacle pour petits et grands digne de ce nom, qui ne se limite pas à une suite de gags ou d'idées malignes. L'inventivité ne manque pas à Happy feet, via des références discrètes (2001 L'ODYSSEE DE L'ESPACE) ou l'audace d'introduire des humains en prises de vue réelles, faisant ainsi entrer en collision imaginaire et réalité. Comédie musicale déjantée, Happy feet brille aussi par son choix de chansons (Beach Boys, Beatles, Prince, Queen...). Miller filme ces moments avec énergie et souffle. Un brio de mise en scène qui ne se dément jamais et qui distille quelques moments de bravoure dantesques (la poursuite de Mumble par deux otaries notamment), plans séquence ou découpage au couteau à l'appui. Happy feet sert donc plus que le minimum syndical de l'épate visuelle, qui, soit dit en passant, frise le sans faute, tant au niveau des paysages, des textures que de l'animation. Si Happy feet est une réussite, c'est aussi grâce à ses personnages et son scénario. Qu'ils soient profondément attachants (Mumble / Elijah Wood) ou franchement hilarants (Ramon / un Robin Williams des grands jours), ses pingouins et manchots servent parfaitement une histoire dense. La première partie du film décrit la douleur de l'enfance, le poids de la différence, la volonté d'affirmer sa place. Happy feet pointe aussi avec virulence le danger de laisser la religion conduire les décisions de société et politiques, et surtout, se révèle être une fable écolo hippie et psychédélique. La morale et la fin du film, reposant sur des idéaux très sixties, pourra peut-être faire sourire certains, mais c'est bien ce cynisme que Miller appelle à enfin briser via cet anachronisme volontaire. Happy feet est donc un bon film d’animation intelligent.
Film d'animation bien reussi mais malheureusement l'histoire n'est pas très bien, cependant il est très bien pour les enfants auquel il plaît beaucoup.
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