Titre VO : Brothers Grimm
Un film de Terry Gilliam avec Matt Damon , Heath Ledger , Roger Ashton-Griffiths , Petr Ratimec , Jeremy Robson
Genre : fantastique - Durée : 1h59 - Année de production : 2005
Date de sortie cinéma : 05 Octobre 2005
Distributeur :
A l'aube du XIXe siècle, les frères Grimm étaient connus dans toutes les campagnes pour être les seuls capables de vaincre les esprits maléfiques et les créatures en tous genres qui épouvantaient les villages. Leur lucrative entreprise cachait cependant un petit secret : Jacob et Will se contentaient de combattre les monstres diaboliques que leurs complices animaient grâce à d'ingénieux trucages et d'impressionnantes mises en scène...Lorsque les autorités les obligent à se rendre à Marbaden, l'enjeu est tout autre. Le hameau vit dans la terreur absolue depuis que ses petites filles sont enlevées les unes après les autres. Cette fois, les frères Grimm n'ont pas affaire à une illusion. Avec la très belle Angelika, ils vont découvrir que la forêt lugubre renferme un terrible secret, un monde de magie et de sortilèges peuplé des plus incroyables créatures...
Après 7 ans sans nouveau film à l'affiche et le fiasco «The man who killed Don Quixotte», «Les frères Grimm» signait le retour de Terry Gilliam aux choses sérieuses. Du moins l'espérait-on, malgré le côté «film de commande» annoncé. Hélas, c'est en vain qu'on cherchera l'étincelle de pur génie du grand Terry pendant les deux heures (qui semblent durer 120 minutes) de ce divertissement mineur. Premières images, et première impression : ça ressemble furieusement au «Sleepy Hollow» de Tim Burton. On va hélas avoir l'occasion de s'en faire la réflexion pendant tout le film : à ce stade, ce n'est plus une influence, c'est presque du duplicata. On cherche pourtant en vain un point commun dans l'équipe technique des deux films, une seule conséquence peut donc en être tirée : c'est une consigne de la production. Ce n'est hélas pas la seule : entre une Bellucci qui minaude sans prêter le moins du monde attention à ce qu'on lui demande de jouer, des tunnels de longueurs qui sentent le remplissage à plein sous-bois, les expressions outrées et grand-guinolesques de tout le casting (moins Heath Ledger, sobre, presque bon dans son rôle) et une tonalité qui peine à être angoissante et échoue totalement à être comique (selon les moments), le film finit par être un bel objet hermétique, dénué de magie, sans âme. Gilliam avait-il déjà la tête à son très personnel «Tideland» pour expédier un film qui, à bien des égards, semble parfois été davantage filmé par Michele Soavi, chargé de la seconde équipe ? A-t-il seulement eu son mot à dire en-dehors de la présence du fidèle Jonathan Pryce au casting ? «Les frères Grimm» nous rappelle, à nos yeux défendants, que certains réalisateurs ne devraient jamais fricoter avec la grande pieuvre hollywoodienne.
Ce film ferait s'endormir n'importe qui. L'histoire est originale et on aurait pu en faire un très bon film, mais sur ce coup, c'est raté. Le jeu des acteurs paraît faux et c'est mal filmé. Pour ce qui est des décors, pour une ambiance conte, on aurait pu rêver mieux, et pour la musique, ca reste moyen aussi. En bref, un film pas terrible qui a fait trop parler de lui comparé à sa véritable valeur.
Ce qu'il y a d'intéressant dans la filmographie de Gilliam, ce n'est pas tant son sens de la mise en scène (selon les films, il est plus ou moins développé, et le brave Terry nous sert toujours les mêmes plans de traviole franchement ringards) que sa capacité à créer des univers singuliers. Or, là , ça part mal. Les frères Grimm est un scénario d'Ehren Kruger, tâcheron inconstant et inconsistant, auteur des scripts de «Scream 3» et «Le cercle». Suite à des problèmes de production, Gilliam s'est retrouvé prisonnier du système Weinstein. Du coup, assumer son style propre dans une toile d'araignée aussi bien tissée relevait de l'exploit. Et en effet, «Les frères Grimm» ressemble davantage à un mix de «Shrek» et «Sleepy Hollow» qu'à un film de Terry Gilliam. Au milieu du film, quelques très bonnes scènes laissent deviner ce qu'aurait pu être le film si Gilliam en avait eu le contrôle. Mais un début poussif, une fin académique et des seconds rôles peu convaincants (l'affreux accent français de Jonathan Pryce et l'insupportable cabotinage de Peter Stormare) réduisent le film au statut d'aimable divertissant trop policé pour être honnête. Reste la surprise Heath Ledger, parfaitement à l'aise ici, et qui volerait presque la vedette à Matt Damon.
le scenario est fade et monica bellucci apparait peu dans le film
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