Frayeurs

Bien ! Alors voyons cela de plus près… Des cris perce tympan, des gros plans de regards hagards, une musique pour accompagner des galériens, des comédiens enclins à l’immobilisme, des cris de babouins hors contexte, des plans séquences montés par tirage au sort, des acteurs exécrables, une histoire à dormir debout, une lenteur à dormir finalement allongé, des morts avec des tronches de pizza… Mais c’est bien sûr ! Je me souviens ! Ce que j’aime le plus chez l’italien, c’est la pizza. Pour ce qui est de Frayeurs, il n’a d’effrayant que la multitude de ces petits détails qui font de ce film un « tue l’ambiance ». Et ce n’est pas la scène du forage de crâne (dénuée d’intérêt dans un scénario confus) qui est, il faut bien le souligné, assez réussie, qui fera la différence. 3 minutes qui ne sauveront pas le film du désastre… effrayant.

Lucio Fulci a oeuvré dans tous les genres, western, policier, aventures, mais on retiendra de lui ses oeuvres gores, ULTRA-gore même. L'histoire de Frayeurs - le suicide d'un prêtre va ouvrir la porte de l'enfer - est prétexte à une suite ininterrompue et gratuite de séquences choc, de morts plus violentes les unes que les autres : une fille vomit, dans des bruits de gargarisation abominables, ses entrailles, un homme transperce la tête d'un ado à l'aide d'une perceuse électrique (rien ne nous est épargné), un chien attaque à la gorge sa maîtresse... Grand manitou du macabre et du vomitif, fulci nous livre un véritable cauchemar sur pellicule.