Titre VO : Flags of Our Fathers
Un film de Clint Eastwood avec Ryan Phillippe , Adam Beach , Neal McDonough , Jamie Bell , Paul Walker
Genre : guerre - Durée : 2h12 - Année de production : 2006
Date de sortie cinéma : 25 Octobre 2006
Distributeur :
C'est l'image la plus inoubliable de la Guerre du Pacifique : l'instant, immortalisé sur un cliché, de cinq Marines et d'un infirmier de la Navy hissant le drapeau américain au sommet du MontSuribachi, au cours de la bataille d'Iwo Jima, opposant Américains et Japonais – un combat sedéroulant sur une île perdue aux sables noirs et aux grottes sentant le souffre…
Pour ces hommes pris en photo, ce n'est peut-être qu'un geste banal au milieu d'une bataillesanglante. Mais, au pays, l'image de ces hommes unis en silence face à l'adversité revêtd'emblée une dimension héroïque. Elle captive le peuple américain, las d'une guerreinterminable, et lui donne enfin des motifs d'espérer. Elle redonne aux mères une raison decroire que leurs fils rentreront sains et saufs, et prouve à celles qui pleurent leur enfant disparuqu'il n'est pas mort en vain.
Pour mettre à profit cet engouement, les trois "porte-drapeaux" sont rapatriés, érigés en héroset livrés à l'admiration des foules. Leur nouvelle mission : servir leur pays, mais loin du front, en vendant les précieux Bons qui financent l'effort de guerre.
Seuls trois d'entre eux sont encore en vie : John "Doc" Bradley, infirmier de la Navy, le timide Amérindien Ira Hayes et l'agent de liaison Rene Gagnon, qui n'a encore jamais tiré un coupde feu. Les trois "porte-drapeaux" se prêtent au jeu avec un dévouement exemplaire, sillonnant sansrelâche le pays, serrent des milliers de mains (surtout celles qui comptent), prononcent desallocutions, tandis que leur image continue de galvaniser la nation qui souffre de l'effort deguerre. Mais, en leur for intérieur, une autre bataille se livre : tout comme leurs amis et frèresd'armes tombés au combat, ces trois jeunes n'oublieront jamais les sables noirs d'Iwo Jima.
Les films de Mr Clint Eastwood se suivent et ne se ressemblent pas. Après des derniers films plutôt intimistes (MILLION DOLLAR BABY, MYSTIC RIVER, SUR LA ROUTE DE MADISON, UN MONDE PARFAIT), il revient avec un projet de grande envergure et inédit : deux films sur une même période de l’histoire, la bataille d’Iwo Jima, en adoptant les points de vue des deux camps. Le point de départ de MEMOIRES DE NOS PERES est une simple photo qui fera le tour du monde. Tout le film tourne autour de l’impact qu’aura cette photo sur trois soldats dont la mission sera de récolter des fonds pour soutenir l’effort de guerre. Au lieu de nous livrer un film de guerre, Eastwood nous livre un film d’hommes en s’intéressant plutôt aux destins des trois - héros - et à leur vision de leur expérience. Pour cela , il adopte une structure narrative sous forme de flash-back dans laquelle la bataille sera vue par les trois soldats. Et là , on voit que finalement, ces derniers voulaient fuir la guerre en acceptant la notoriété ne sortent pas indemnes à cause des vieux démons qui ressurgissent. La solitude, ils l’ont connue sur le champ de bataille, ils la vivent encore aux Etats-Unis. Finalement, ces trois hommes ne seront perçus que par leurs missions et non pour leur condition. Eastwood, peu habitué aux films de guerre (LE MAITRE DE GUERRE uniquement) s’en sort haut la main même si on reconnaît plus l’esprit du maître dans les passages intimistes que dans les scènes de bataille. Justement pour les scènes de guerre, on pourrait se laisser aller à la simplicité en les comparant au RYAN de Spielberg. Cependant, Eastwood est beaucoup moins démonstratif, plus sobre même si elles ne manquent pas d’ampleur. En attendant LETTRES D’IWO JIMA.
Monsieur eastwood est un grand réalisateur sans aucun doute. Mais cette fois ci le film est long, brouillon au niveau du scénario. C'est pas du bon eastwood. Mais on l'excusera quand meme.
Je n'ai pas vu le Soldat Ryan donc je ne peux comparer les scènes de guerre mais celles qui sont filmées par Clint Eastwood sont définitivement brillantes. Pour le reste du film, j'ai trouvé que les personnages prenaient encore plus d'épaisseur lors de mon second visionnage. Sorte de parabole sur l'inhumanité, la manipulation de l'image par les medias et les technocrates confère aux soldats encore plus de dignité et aux autres encore plus de bassesse. Et ça aussi mérite un second visionnage. Cela dit, je n'ai toujours pas pigé l'intérêt (autre que support narratif) de la partie «confidences au fils du héro silencieux» qui n'apporte pas grand chose à l'histoire (à moins que ça m'ait échappé). Pour le reste de l'éclatement entre scènes de guerre et scènes de «propagande», je le trouve plutôt bien fait et, au contraire de Greg, j'ai trouvé que ça renforçait le trouble et l'émotion.
clint sera toujours clint, que de quasi chefs-d'oeuvre film remarquable, sans concession sur l'horreur de la guerre mais pas voyeuriste, juste ce qu'il faut d'hémoglobine très belle histoire d'hommes parmi leurs contemporains (pas toujours très reluisant la mise en parallèle des héros avec ceux «de l'arrière» ), belle reconstitution des années 40' certains ont critiqué les flash-back et un patriotisme très américaniste, moi ils me semblent très à propos et permettent une bonne compréhensionb de l'histoire et de l'époque à voir sans délai
Avec Mémoires de nos pères, Clint Eastwood s’essaie au film de guerre, genre réputé pour être relativement « casse-gueule » à Hollywood, en adaptant à l’écran une œuvre de l'écrivain James Bradley. Mais il faut bien le reconnaître, Mémoires de nos pères représente bien plus qu’un film de guère pour la bonne et simple raison qu’il n’en est pas tout à fait un. En effet, même si les combats rappellent inévitablement les spectaculaires scènes d’action de Il faut sauver le soldat Ryan, le film de Clint Eastwood raconte d’abord l’histoire révélée des dessous d’une photo prise par le journaliste Joe Rosenthal prise ce 23 février 1945 sur le mont Surabachi de l’île japonaise d’Iwo Jima. Mémoires de nos pères, c’est aussi la formidable manipulation des masses orchestrée par le gouvernement américain pour instrumentaliser trois des gamins figurant sur la photo (René, Ira et John) à participer à l’effort de guerre, trois jeunes soldats donnés en spectacle dans les grandes villes du pays afin d’inciter les gens à acheter des bons indispensables à la souscription d’un emprunt pour terminer et remporter le conflit. L’intérêt du récit prend place après les combats : après une présentation un peu longue et assez floue et une scène de bataille filmée avec une virtuosité de tous les instants, le réalisateur choisit de structurer son récit en alternant des images de la tournée de propagande et flash-backs des violentes et réalistes scènes de guerre destinées à illustrer le traumatisme subi par les jeunes troupes à l’autre bout du monde quelques semaines plus tôt. Si le propos de Mémoires de nos pères demeure bien entendu des plus louables, on pourra faire plusieurs reproches à Clint Eastwood. Premièrement, les acteurs choisis pour incarner René, John et Ira n’illuminent pas l’écran. Au contraire, ils restent bien trop en retrait et demeurent assez souvent inexpressifs, comme totalement dépassés par le discours du réalisateur. Seul Adam Beach qui joue le rôle de Ira s’en sort plutôt bien avec quelques scènes dramatiques lors desquelles on perçoit avec émotion la souffrance et la torture intérieure provoquées par cette mascarade granguignolesque dans laquelle il se sent si peu à l’aise. Peut-être l’équipe du casting aurait-elle dû choisir des acteurs un peu plus connus du grand public … Deuxièmement, si la structure narrative du film retenue pour narrer la tournée entrecoupée des scènes de combats vécues par les jeunes soldats apparaît tout à fait judicieuse, on pourra regretter les interviews des héros dans leurs vieilles années. Celles-ci paraissent bien inutiles et rendent encore plus complexe un récit déjà riche. Finalement, on pourra sourire à cause d’un certain clin d’œil involontaire à Forrest Gump (la traversée de pays par Ira) qui décrédibilise malheureusement l’ensemble du métrage. Avec Mémoires de nos pères, Clint Eastwood signe un film trop inégal car il semble trop souvent tergiverser dans son discours entre émouvoir et critiquer, provoquer la réflexion et attendrir le spectateur. Le pari du cinéaste semble surtout réussi au niveau esthétique. Le film s’avère de toute beauté grâce à la superbe photographie de Tom Stern et à la jolie et mélancolique bande originale signée Clint en personne. Beaucoup retiendront l’incroyable scène de combat de plus de dix minutes totalement bluffante de réalisme où les malheureux soldats ne sont que des cibles mouvante livrées aux tirs ennemis et où les équipements militaires volent en éclat tels de vulgaires objets sous les canonneries de l’artillerie lourde japonaise. Flags of our fathers avait pour principal objectif de filmer la guerre avec tout ce qu’elle comprend d’horreurs et d’absurdités, mais reste trop timide avec son sujet. Clint Eastwood met certes du cœur à l’ouvrage pour nous démontrer que les jeunes militaires un temps consacrés en héros n’en sont que pour ceux qui auraient besoin, ceux qui restent paisiblement à la maison, ceux pour qui la guerre n’est qu’un jeu de pure géopolitique. Pour lui, les héros n’existent pas, ils ne sont que de jeunes troupes embrigadées qui ne cherchent finalement qu’à survivre et à aider leurs compagnons de galère. On pourra féliciter le cinéaste de ne pas s’être laisser aller au patriotisme à outrance et aux clichés récurrents mais on pourra aussi lui reprocher un sentimentalisme trop présent et une fin aussi maladroite qu’interminable …
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