Titre VO : Domino
Un film Américain de Tony Scott avec Keira Knightley , Mickey Rourke , Edgar Ramirez , Lucy Liu , Mena Suvari
Genre : action - Durée : 2h08 - Année de production : 2005
Date de sortie cinéma : 23 Novembre 2005
Distributeur :
Jeune mannequin célèbre issu d'une famille en vue, Domino Harvey décide de tout quitter pour devenir chasseuse de primes. Fuyant les défilés et les mondanités, elle se jette dans l'univers de la traque et du danger...
Pour commencer, Domino n'est pas un film pour tous. Il plait ou il déplait mais ne laisse pas indifférent. Evidemment très violent, ce n'est pas cet aspect qui dérange le plus, mais plutôt les effets utilisés par Scott. L'ensemble donne un coté hyper visuel pas forcément digeste pour tous les spectateurs. Tony Scott nous livre un film complètement expérimental. Il a usé (et peut etre abusé)d'artifices comme la couleur saturée, le montage découpé, le rythme saccadé ainsi que la musique electrifiante Le petit bemol de ce film, reste la narration décousue qui rend le film parfois compliqué à suivre... Le casting quant a lui fait l'unanimité avec une keira plus que crédible et un Mickey Rourke complètement impregné de son personnage ! Le petit clin d'oeil satyrique a la série beverly hills est un plus tout a fait savoureux.
Tony Scott n'en finit pas d'expérimenter : utilisant toutes la gamme cinématographique permise, couleurs, texture, rythme, montage, son, le réalisateur de Man on fire triture l'image, la dédouane, comme pour faire ressortir une thématique, celle du double, puisque les images, les paroles, les scènes, sont souvent dédoublées : ainsi, les premières dames ne sont pas celles qu'on nous a montré, ainsi elles n'ont pas été exécutées, etc. Beaucoup de textes interfèrent dans l'image, alors que l'image et le son se suffisent. Quant à l'histoire en elle-même, d'emblée une épigraphe nous annonce -une histoire vraie...ou presque-, d'où quantité de questions sur la réalité de ce que l'on voit. Est-ce que ça fait de Domino un bon film ? Loin de là , parce que l'on ne comprend pas tout à fait (doux euphémisme) où veut nous mener Scott avec cette logorhée d'informations, si tant est que ce soit des informations tant les images sont d'un vide abyssal. Abreuvé d'elles, de plans de moins de 2 secondes, de point de vue sans cohérence aucune, le spectateur est pris d'un vertige qui le vide peu à peu de ses forces, de ses capacités intellectuelles, si bien que, si l'on ne fait pas gaffe, on se retrouve au générique de fin complètement hagard et débile. Le spectateur vigilant abandonnera tout espoir de surprise dans ce scénario fin comme une feuille à cigarette, malgré la deconstruction trompeuse, car Scott reprend à peu de choses près le scénario de Tarantino pour True Romance (voir le final, quasi identique, ne serait-ce que dans la forme). Tout cela est d'autant plus navrant que Mickey Rourke fait plaisir à voir, l'acteur incarnant Choco charismatique, et Keira Knightley se débrouille avec un personnage écrit avec deux orteils du pied gauche. De quoi vous passer l'envie pour toujours de jouer aux Dominos...
Voilà le projet «Domino» tel qu'il était annoncé : biographie romancée de Domino Harvey, mannequin devenue chasseur de primes. Un truc à la «Confessions d'un homme dangereux», en somme. Voilà le produit fini livré par Tony Scott : une infâme bouillie, un marasme parkinsonien aux couleurs baveuses et au style tape-à -l'oeil, juste destiné à faire bander les ânes adeptes de ce genre de soupe. Car dans ce film, qui est Domino Harvey? Réponse : un mec avec des nichons, pardi. Un guerillero qui mâche du chewing-gum et fait des strip-teases pour amadouer les méchants. Point barre. Tony Scott réussit l'incroyable pari de transformer un personnage formidable en banalité sur pattes. Au bout de cinq minutes de film, on sait déjà exactement ce qu'on va voir. Un blockbuster à la con, entre Tueurs nés pour la charge pachydermique contre les médias, «Revolver» pour les aphorismes pourris du genre «face tu vis, pile tu meurs» et «Man on fire» pour l'insupportable style pseudo-expérimental du moins doué de la famille Scott. Maelstrom d'influences mal digérées, Domino se distingue par l'incapacité de son réalisateur à comprendre qu'on ne filme pas toutes les histoires de la même façon. Qu'il fasse demain une biographie de Sainte-Thérèse de Lisieux ou une comédie avec Adam Sandler, on a la forte impression que Scott continuera à filmer de cette manière, c'est-à -dire n'importe comment. Le plus douloureux, c'est quand même qu'autant d'acteurs de qualité viennent se fourvoyer dans ce genre de mixture infâme, complaisante et racoleuse. Si ce film est un Domino, alors c'est le double zéro.
Si je n'allume jamais la télé sur la 6 c'est pour m'épargner ce genre ce genre de clip qui se veut très tendance mais est en réalité insupportable visuellement. J'ai trouvé l'image de ce film extrêmement pénible à regarder, son scénario éparpillé et sans aucune tenue dénué du moindre intérêt, et le rythme totalement débile. Quant aux acteurs, en imaginant qu'ils aient été bons, on n'aurait pas pu s'en rendre compte... alors...
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