Titre VO : Death Race
Un film de Paul Anderson avec Jason Statham , Tyrese Gibson , Ian McShane , Robin Shou , Janaya Stephens
Genre : science fiction - Durée : 1h45 - Année de production : 2008
Date de sortie cinéma : 15 Octobre 2008
Distributeur :
Dans une Amérique futuriste, les prisonniers sont contraints de participer à de très violentes courses automobiles dans des arènes fermées. C'est dans ce contexte qu'un homme qui doit être libéré dans quelques semaines se voit assigné à participer à l'une de ces courses. Celle-ci est une course à la mort ! Il devient alors l'un des favoris du public qui le connaît sous le nom de Frankenstein...
Quand sur une affiche, on voit le nom de Paul W.S. Anderson, réalisateur des premiers AVP et Resident Evil, et celui de Jason Statham, n'importe quel être sensé ayant un peu de respect pour le cinéma fuirait à toutes jambes. Mais quand il s'agit d'un remake du film de Paul Bartel, la Course à la mort de l'an 2000, film culte de chez film culte, on pèse le pour et le contre : si c'est comme l'original, ça va être fun. Ooui, mais ces gars-là peuvent te pourrir le meilleur des scénarii...Oui, mais c'est moi qui t'offre la séance. Bon alors Ok (ce qu'on ferait pas pour le fric !). Ben mon cochon, j'ai bien fait de laisser mes a priori cinématographiques dans le cendrier, parce que Death Race, c'est de la série B couillue comme on aimerait en voir plus souvent de cette qualité là !
En soi, le film d'Anderson n'a que peu à voir avec l'original. Exit la dimension politique et une certaine acidité dans le propos, Anderson joue à fond la carte de l'action, et fait preuve d'un sens de l'image qu'on ne lui soupçonnait pas (ou si peu). Après un prologue in situ la Course à la mort, quelques idées sur des conditions sociales futuristes (mais pas tant que ça) et la mise en place du drame, le film débute vraiment. Pas que ce que l'on a vu jusqu'à l'arrivée dans la prison soit inintéressant, mais on sent bien que ces séquences sont imposées par un script en terme de justification des enjeux dramatiques à venir. Bref, Statham (que je découvre aujourd'hui : corps d'athlète, charisme balbutiant mais parfait pour ce genre de prod' Roger Corman) joue aux osselets assez rapidement avec les Petits Compagnons de la Prison, avant de se jeter dans l'arène pour acquérir sa liberté. Et là , ça dépote.
Anderson découpe ses courses-poursuite de manière à les rendre particulièrement vivantes (ou mortelle, c'est selon), alternant des plans ras le bitume hérités des Mad Max (forcément), d'autres à l'intérieur des monstres métalliques, avec des plans aériens, en coupe, constamment alliés à l'idée de vitesse. On est embarqué à la place du mort, et chaque virage est pour le spectateur un moment de tension jouissif. Très violent, Death Race y va franco dans le gore que l'on juge d'abord gratuit, avant de rejuger ces plans en fonction d'Hennessy, directrice de la prison, qui est avant tout la faiseuse d'image, la metteur en scène de ce carnage. On pense vite fait à Truman show dans ses rapports créateur-créature (n'oublions pas que le héros est surnommé Frankenstein), dans son discours sur la télé-réalité, avant de se faire happer de nouveau par la furie des bolides.
La Course à la mort de l'an 2008 ne souffre aucune ambition, sinon celle de (se) faire plaisir, et c'est peut-être bien pour cela que le film fonctionne. Sans être exonéré de défauts (l'épilogue, un scénario reposant sur une intrigue traité avec distance), Death Race vaut vraiment le coup pour qui veut du ciné à l'ancienne, grindhouse (décidément sur le retour...). C'est peut-être en dessous du Bartel, mais c'est déjà bien mieux que cette purge de Running man !!
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