Titre VO : Cowboys & Aliens
Un film de Jon Favreau avec Harrison Ford , Daniel Craig , Paul Dano , Sam Rockwell , Keith Carradine
Genre : Science fiction - Durée : 1h57 - Année de production : 2011
Date de sortie cinéma : 24 Août 2011
Distributeur :
En Arizona, en 1800, le conflit qui oppose des cowboys et des Apaches est interrompu par le crash d'un vaisseau spatial. Le chef des extra-terrestres a prévu de mettre la main sur l'Ouest américain et d'asservir tout le monde. Cowboys et Indiens vont alors s'unir contre ce nouvel ennemi
Pourquoi personne n’y avait pensé plus tôt ? Pourquoi forcément situer les invasions extra-terrestres dans le présent ou le futur ? Pourquoi des aliens n’auraient-ils pas pu débarquer sur Terre bien avant – en l’occurrence, dans le cas qui nous concerne, en 1873 aux Etats-Unis en pleine conquête de l’or ? En y réfléchissant, cela n’est pas plus farfelu que de croire en l’existence même de créatures venus de l’espace, si ?
Tout commence lorsque Jake Lonergan, un poor lonesome outlaw, se réveille amnésique au milieu de nulle part avec un étrange bracelet autour du poignet. Après une première baston violente et réaliste qui semble donner le ton, il arrive dans la petite ville d’Absolution (un nom qui ne s’invente pas, typiquement far-west) sous la coupe réglée d’un propriétaire terrien, le colonel Dolarhyde (là encore, un patronyme improbable digne d’un braqueur de banques). Il va y être témoin d’une mystérieuse attaque venue du ciel, les habitants de la petite ville se faisant enlever les uns après les autres.
Malgré l’aspect fantastique des envahisseurs, Jon Favreau, cet acteur médiocre qui a gagné ses galons de réalisateur de blockbuster avec Iron Man, privilégie l’ambiance du western à celle du film de science-fiction – il a réussi à imposer que le film ne soit qu’en 2D arguant que le western, genre classique, ne se prêtait pas au relief mais au bon vieux scope. Personnages typiques (le shérif, le tenancier de bar, des gueules patibulaires, une mystérieuse et envoûtante jeune femme, …), grand angle sur paysages grandioses, conflits d’intérêts et affrontement classique entre cowboys et indiens, on s’y croirait ; à la différence notable qu’il n’y a rien de crépusculaire ou d’un peu sale dans le grain de l’image, la photographie est celle d’un gros film d’action classique, lisse et très propre – avec parfois quelques effets pas des plus heureux que ca soit la saturation des couleurs ou des ralentis en surimpression !
Malgré tout, la première partie est plutôt agréable, la mise en place de l’intrigue est prometteuse. Mais, las, les choses se gâtent quand il faut affronter la menace venue du ciel. L’imagination semble soudain aux abonnés absents. Entre la profusion des bons sentiments (les colons et les indiens enterrent la hache de guerre en un clin d’œil dans un bel élan de fraternité et d’humanité pour sauver les prisonniers), le manque d’originalité dans le design des aliens (un mélange un peu visible et pas forcément très réussi d’influences récentes et anciennes) et des combats certes assez gore mais au montage effréné épuisant et brouillon, cette partie est nettement moins maitrisée. Et quand on constate qu’il a fallu pas moins de 5 scénaristes (deux pour écrire un brouillon, trois autres pour le définitif) pour boucler le projet, c’est assez inquiétant du degré d’inventivité des scriptwriters hollywoodiens – surtout avec une idée de départ aussi fun et décalé.
Côté casting, de grands noms mais pas d’étincelles. L’affrontement James Bond/Indiana Jones tourne à l’avantage de Daniel Craig dont le visage buriné correspond parfaitement au personnage. Harrison Ford, lui, même s’il semble se faire plaisir, fait tout de même un peu peine à voir, semblant vouloir recycler ses personnages mythiques passés avec une paresse manifeste et un sur-jeu gênant de mimiques forcées. Côté seconds rôles, les noms sont certes ronflants (Paul Dano, Sam Rockwell,…) mais leurs personnages sont trop stéréotypés pour y insuffler une vraie personnalité. Mention à Olivia Wilde, aux yeux d’un bleu troublant, qui a demandé à ce que son rôle soit étoffée (en voyant le film, il est assez facile de deviner où les retouches ont été faites) pour transformer la potiche habituelle de ce type de production en élément clé de l’histoire !
Sans être le nanar attendu – le film, grosse production très propre, se prend de toute façon trop au sérieux et manque de punchlines pour être vraiment drôle même involontairement -, Garçons vachers et aliens manque d’étincelles et de réelle originalité (un comble !). Et c’est bien la partie western qui mérite l’attention bien plus que l’aspect fantastique. Et maintenant que la question de savoir qui était le plus fort entre les cowboys et les aliens est résolue, peut être que les producteurs, jamais à court d’idées, nous proposeront un définitif Néandertals et Zombies !
Emmanuel Pujol
Â
Ce n'est pas le film du siècle loin de là . Tout est moyen sauf Harrison Ford qui lui est mauvais. Le croisement des genre apporte un petite note de fraîcheur mais c'est bien tout.
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