Titre VO : Coraline
Un film de Henry Selick avec Robert Bailey Jr. , Keith David , John Hodgman , Ian McShane , Aankha Neal
Genre : animation - Durée : 1h40 - Année de production : 2009
Date de sortie cinéma : 10 Juin 2009
Distributeur :
Ce film est à l'affiche de 3 cinémas
L'histoire d'une fillette qui pousse une porte secrète dans sa nouvelle maison et découvre alors une version alternative de sa propre vie.
Au premier abord, cette vie parallèle est étrangement similaire à la sienne - en bien meilleure. Mais quand cette aventure fantastiquement déjantée commence à devenir dangereuse et que sa fausse mère essaie de la garder avec elle à jamais, Coraline n'a d'armes que son ferme entêtement et son courage, et la complicité de voisins et d'un chat noir parlant, pour venir en aide à ses vrais parents et aux autres enfants fantômes et rentrer enfin à la maison.
Coraline raconte l’étrange histoire d’une petite fille curieuse et pleine de vie qui va s’égarer dans un inquiétant monde parallèle en apparence idyllique, coloré et joyeux où, petite curiosité, les humains vivent avec des boutons à la place des yeux. Cela la change de son quotidien terne avec des parents distants et austères et un emménagement dans une étrange bâtisse.
Quand à l’histoire, elle est à la fois très orienté « fable initiatique » pour enfants (la leçon, c’est savoir se contenter de ce que la vie nous offre et qu’il faut positiver malgré un quotidien qui peut sembler terne) mais dégage pourtant une atmosphère très sombre propice à de multiples cauchemars pour les jeunes spectateurs. Trop simpliste dans sa façon de réinterpréter le mythe de Faust et trop sombre et complexe pour des enfants, le film ne trouve pas un juste équilibre malgré une poésie visuelle de tous les instants. Le film est donc à conseiller surtout aux adultes et adolescents, les enfants risquant de ne plus regarder leurs poupées de chiffon qu’avec des yeux terrorisés !
Au final, Coraline est un pur bijou technique et esthétique mais cet écrin véritablement chatoyant n’est malheureusement pas au service d’une histoire aussi prenante, adulte et donc culte que L’étrange Noel… qui reste donc encore, 16 ans après sa sortie (déjà !), comme la référence dans le domaine.
Emmanuel Pujol
P.S. : Et la 3D dans tout ça, me direz-vous ? Assez discrète, elle a toujours le défaut d’assombrir terriblement les couleurs (à cause de la teinte très foncée des lunettes spéciales) mais elle permet de donner une profondeur intéressante à certains plans… Maintenant, cela vaut-il 2€ de plus sur le prix déjà élevé d’une place de cinéma ? Personnellement, j’en doute. Surtout que ce genre de film en stop motion est déjà assez impressionnant techniquement pour se suffire à lui-même en 2D.Du formidable roman de Neil Gaiman, maître de l'étrange, Henry Selick tire un conte noir et bizarre, fidèle au texte, en lui apportant ses couleurs décalées et un personnage original assez attendrissant (le petit voisin). La petite Coraline se rend compte trop tard que le monde merveilleux où elle est entrée est en fait un piège (l'allégorie de l'araignée, rajoutée dans le film, est très bien vue).
Au-delà du conte, le film évoque le danger d'un amour égoïste, de ces adultes qui empêchent les enfants de grandir. Mais il célèbre aussi la puissance de l'imagination, de l'énergie de l'enfance, qui se révèle parfois insupportable pour les parents, mais qui est aussi le moteur de la vie... L'animation, superbe, donne vie aux personnages volontairement tout en angles t offre des paysages sublimes, comme cette balade en ballon qui dévoile le parterre de fleurs reproduisant le visage de l'héroïne.
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