Titre VO : Congorama
Un film de Philippe Falardeau avec Olivier Gourmet , Paul Ahmarani , Jean-Pierre Cassel , Gabriel Arcand , Arnaud Mouithys
Genre : comédie dramatique - Durée : 1h45 - Année de production : 2005
Date de sortie cinéma : 17 Janvier 2007
Distributeur :
Michel, mari d'une Congolaise réfugiée et père d'un futur champion de tennis, est un inventeur belge incompris de son employeur. A 42 ans, il apprend qu'il a été adopté et qu'il est né clandestinement dans une grange au Québec, à Sainte Cécile...
Belge et international à la fois, Congorama est un drôle d'objet, à l'humour insaisissable et à la narration sinueuse. Résumer le film ne serait pas sorcier, juste complètement inutile. Se mêlent adoption, espionnage industriel, proverbes congolais et accidents de la route. Visiblement, Philippe Falardeau a voulu faire un film différent. Pari en partie réussi. On ne peut néanmoins s'empêcher de comparer l'esprit de Congorama à celui de la série «Strip-tease» : même belgitude, même ré&lisation en mode mineur, même personnages possiblement risibles. Comparaison un peu simpliste (la moitié des oeuvres belges sont comparées à «Strip-tease») mais bel et bien effective ; le problème, c'est que la comparaison n'est pas forcément flatteuse pour le film de Falardeau. Drôle par moments, souvent grave, Congorama ne laisse jamais indifférent, mais son refus de raconter une histoire un minimum linéaire et son désir forcé d'être original peuvent légitimement lasser. Mais il y a Olivier Gourmet, impayable, le seul capable de trouver sa place dans un univers aussi étrange. Il est la véritable force de Congorama, curiosité sur la recherche d'identité, hantée par l'une des dernières apparitions (prémonitoires) de Jean-Pierre Cassel.
Sans doute ma claque de ce début d'année au cinéma. Olivier Gourmet et Paul Ahmarani sont d'une justesse et d'une humanité extraordinaire. Ils jouent tous les 2 sur un registre très large de sentiments et d'émotions, mettant en relief toutes les forces et toutes les failles de leurs personnages. La technique narrative quant à elle est particulièrement réussie. Ceux qui ont vu Elephant de Gus van Sant ne seront pas trop déconcertés par le retour de caméra sur une même scène, un même plan, apportant ainsi un éclairage différent sur l'histoire au travers des différents protagonistes. i la quête du père est manifestement l'argument fondamental du scénario, il s'agit ici aussi beaucoup de parler de l'atavisme et de ce que l'amour peut apporter à chacun. Et aussi de ce que l'amour ne comblera jamais. Comme à son habitude, Olivier Gourmet est d'une précision et d'une honnêteté invraisemblable dans son jeu. Quant à Paul Ahmarani (que je ne connaissais pas) il est... époustouflant !
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