Titre VO : Seung sing
Un film de Siu Fai Mak (Alan Mak) , Wai Keung Lau avec Tony Leung (Tony Leung Chiu Wai) , Takeshi Kaneshiro , Chapman To , Hua Yueh , Yeung Ming Wan
Genre : thriller - Durée : 1h50 - Année de production : 2006
Date de sortie en salle : inconnue
Distributeur :
Un détective aide un ami à découvrir le meurtrier de son beau père. Les détails de l'enquête montrent que le crime est parfait...ou presque.
Un retour du duo Hong-Kongais, j'ai nommé Andrew Lau et Alan Mak qui nous avaient montrés leurs talents dans la trilogie «Infernal Affairs» et dans «Initial D». «Confession of Pain» est un film excellent ou les acteurs jouent parfaitement, et où l'histoire est très prenante.
Hei et Bong sont deux flics dissemblables : quand le premier, méticuleux, insensible à la pression et (dans une moindre mesure) aux émotions fait son boulot de flic avec acharnement, le second se réfugie dans l'alcool et préfère le veston du détective privé. 5 ans après leur dernière collaboration, c'est à la demande de la femme de Hei que Bong décide d'enquêter sur la belle-famille de son ex-coéquipier, suite à un crime sordide... Et le sordide se taille la part du lion dans «Confession of Pain». D'entrée de jeu, on est séduit par la photographie très «Michael Manienne», les travelling-cut parfaitement maîtrisés, les éruptions de violence finement insérées : c'est pour partie l'équipe technique des «Infernal affairs» qui est derrière la caméra et ça se sent. Pourtant, et malgré cette cohérence plastique permanente, le film montre très vite ses limites en se heurtant au récif habituel du ciné hong-kongais : le scénario. Non qu'ici il soit stupide (il est très correctement écrit) ou bringuebalant (quoique...). En revanche, il prend à son manuscrit défendant le spectateur pour un con. A surligner à plusieurs reprises chaque point pivot de l'histoire (les identités, la bague de fiançaille, le suicide de la petite-amie de Hei...), le scénario finit par être trop lourdement informatif quand un brin de suggestion n'aurait pas fait de mal. Niveau interprétation, c'est inégal mais très potable : Tony Leung surprend en flic psychorigide (formidable scène où il se fait justice en tabassant un violeur pendant son interpellation), Kaneshiro cabotine trop mais reste un acteur bien supérieur à ce que son physique de play-boy pour midinettes asiatiques laisse supposer et le casting féminin s'en tire bien. En revanche, qu'est devenu le raffinement des compositions musicales de la trilogie «Infernal» ? Sur le fond comme sur la forme, on oscille donc entre moments de grâce (l'enquête en flash-back sur le meurtre, entre noir et blanc et couleurs, la scène de la cuisine) et moments de graisse (tout le surplus indigeste qui parasite une intrigue pourtant compréhensible quelques longueurs à l'avance). Les premiers tenant souvent à la science de la caméra et les seconds aux errances du récit, on aura tôt fait de pointer du doigt des responsables. Rien qui ne nous prive néammoins du plaisir de déguster un bon petit polar «made in h-k» avant son inévitable remake boursouflé dans les popotes pataudes de l'oncle Sam...
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