Titre VO : Falling Down
Un film de Joel Schumacher avec Michael Douglas , Robert Duvall , Frederic Forrest , Vondie Curtis-Hall , Joey Hope Singer
Genre : policier - Durée : 1h55 - Année de production : 1993
Date de sortie cinéma : 26 Mai 1993
A Los Angeles, un matin de juin sous une chaleur torride et en plein embouteillage, un employé de bureau abandonne son véhicule immatriculé D-Fens. Il pénètre dans une boutique et, devant le refus du commerçant de lui faire de la monnaie, saccage le magasin. Un homme ordinaire vient de sombrer dans la violence et la folie...
Joel Schumacher, réalisateur américain injustement taxé de médiocre, nous démontre encore une fois qu'il est plus à l'aise dans les petits films que dans les blockbusters. Chute libre est un film minimaliste par excellence. L'histoire ? Un gars pète un cable un jour et se met à parcourir une ville en tirant à tout va. On peut pas faire plus simple, et pourtant ce film est scotchant du début à la fin. On ne s'ennuie pas un seul instant, notamment grâce à l'interprétation sans faille de Michael Douglas, en névrosé psychopathe mais tellement humain qu'il permet une identification, certes malsaine mais c'est là que le film trouve son point fort. Car même si les actes du désormais culte Micheal D-Fens Foster, sont odieux mais aussi tellement justifié qu'on ne pas totalement les condamnés. Robert Duvall est également excellent dans ce rôle de policier discret écrasé par sa femme. Des personnages certes extrême mais tellement naturel qu'on ne peut qu'y voir notre propre quotidien. Chute libre est donc une sorte de fantasme de n'importe quelle cadre moyen et qui quelque part rejoint la philosophie du Fight club. Extrème et brutal, mais tellement touchant. Chute libre est un pamphlet brûlant et humain sur notre condition dans une société violente et inhumaine.
Joel Schumacher a un talent, oui, on l'avait oublié après avoir vu ses opus de Batman, c'est un bon réalisateur, qui a en plus une personnalité. Dans cette Cute Libre, c'est un concentré de Schumacher, limite fascisant, en tous cas anticonformiste. Autour d'un personnage qui pète les plombs (D-fens, tout un programme), Schumacher s'amuse à faire voler en éclats la bonne conscience populaire, montrant à quel point la faillite du psychique booste le physique, D-fens n'ayant pas peur de se frotter à des membres de gang. Finalement, ce sont tous les codes moraux inconsciemment ancrés en l'homme que ce personnage va briser : racisme, retour du refoulé (l'épicier coréen lui rappelant le Vietnam), toutes formes de règles stupides (tel qu'on peut le voir dans la scène du McDo). Pour le reste, le scénario est un peu paresseux dans le développement de l'enquête, les policiers ne pouvant que constater les dégâts de D-fens.
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