Titre VO : Chez Gino
Un film de Samuel Benchetrit avec José Garcia , Samuel Benchetrit , Sergi Lopez , Ben Gazzara , Martin Jobert
Genre : comédie - Durée : 1h40 - Année de production : 2008
Date de sortie cinéma : 30 Mars 2011
Distributeur :
Gino, installé depuis vingt ans à Bruxelles, tient une pizzeria de troisième zone achetée avec les économies de son épouse Simone. Son morne quotidien, fait essentiellement de disputes familiales avec ses deux enfants Marco et Maria, est bouleversé par la nouvelle de la mort prochaine de son oncle d'Italie, un redoutable bandit d'honneur rendu milliardaire par ses activités illicites. Une grosse part d'héritage est promise à Gino. Seul hic, il lui faut pour la toucher prouver à son oncle qu'il est bien devenu, comme il le lui a raconté, un redoutable parrain régnant sur toutes les pizzerias bruxelloises. Gino commande alors à un réalisateur de quatrième ordre un documentaire sur lui et sa famille censé les présenter comme des truands de grande envergure. Seulement le tournage ne se passe pas tout à fait comme prévu, sa famille se rebelle, l'équipe se montre récalcitrante aux ordres de Gino qui a tendance à se prendre pour son personnage et quand un vrai maffieux, persuadé qu'il a affaire à un nouveau concurrent s'en mêle, c'est la panique.
Chez Gino démarre bien, très bien même… Bruxelles, une pizzeria de quartier, son patron Gino Roma, sa femme hystérique, ses deux ados un peu pénibles et un film promotionnel pour vanter les mérites de leur restaurant italien digne de ceux, kitschissimes, que l’on voyait il n’y a pas encore si longtemps dans les salles obscures, film tourné par Daniel Stern, un réalisateur looser et ses trois assistants bas de plafond… Quand Gino apprend que son oncle mafieux, mourant, qui l’a élevé à la suite de l’assassinat de ses parents exige de s’assurer que le pizzaiolo est devenu un caïd local en Belgique pour faire de lui son héritier, il décide de demander à Daniel Stern de réaliser un faux documentaire sur lui… Et c’est le début des ennuis!
Idée assez géniale sur le papier que ce film dans le film mais qui à l’écran ne se concrétise pas véritablement. Pâte mal cuite? Mauvais dosage des différents ingrédients? On ne sait pas trop mais à l’arrivée, le film reste sur l’estomac du spectateur comme un spectacle un peu lourd et manquant de finesse. Car si la mise en place du faux documentaire est réjouissante, très vite le scénario tourne en rond. Pire, l’acteur devant jouer Daniel Stern s’étant désisté en dernière minute, Samuel Benchetrit a décidé de l’interpréter lui-même. Et c’est sans doute la plus mauvaise idée du film. Pourquoi? Parce que le problème, c’est que son personnage est celui d’un mauvais réalisateur avec des idées mais aucun talent mais que Samuel Benchetrit tout au long du film tient à prouver à quel point il est, lui, talentueux et doué, voulant rendre un hommage vibrant au cinéma qu’il aime, le cinéma italien des années 60-70 (jeu sur la couleur et le noir et blanc, mise en scène léchée, photographie superbe lors des flash backs en Italie…) Le réalisateur l’avoue lui-même dans le dossier de presse: « On va traverser des univers à la Comencini, Risi, Fellini, Scola et Tornatore ». Pêché de vanité? Peut être! Toujours est-il que l’on s’aperçoit bien vite que Samuel Benchetrit n’est pas Quentin Tarantino. Car là où l’américain a prouvé à quel point il avait su digérer sa cinéphilie geekesque pour donner naissance à de vraies œuvres certes fortement référencés mais originales, le français semble plaquer ses hommages assez maladroitement et surtout trop ostensiblement.
Et si les seconds rôles sont savoureux (les pieds nickelés qui accompagnent Stern sont particulièrement drôles), José Garcia est en totale roue libre, resservant sans grande subtilité son numéro de comique troupier époque Nulle Part Ailleurs, et Anna Mouglalis, la compagne de Benchetrit à la ville, en fait des tonnes dans le burlesque, grimaces à l’appui, sans jamais être drôle. Et que dire de l’apparition de l’immense Ben Gazzara, ruiné par une post-synchronisation désastreuse! Seul régal pour les yeux, un Sergi Lopez en méchant parrain qui se fait visiblement plaisir…
Même si l’ensemble n’est pas mauvais, certaines scènes étant franchement drôles, la maladresse des hommages trop appuyés fait de Chez Gino une honnête pizzéria certes meilleure que la production industrielle de chaines de pizzas américaines mais qui aurait tout de même du mal à figurer dans le Guide du Routard Cinéphile 2011...
Emmanuel Pujol
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Ma curiosité m'a fait aller voir ce film. Ne soyez pas aussi curieux que moi.....fuyez !!! Ce film est classé dans le genre comédie, mais n'y allez pas pour rire, voire même sourire, c'est l'ennui qui vous guette. J'ai failli quitter la salle. Et en plus il y a des séquences sanguines totalement inutiles. Vraiment affligeant.....
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