Titre VO : Orgazmo
Un film de Trey Parker avec Trey Parker , Dian Bachar , Matt Stone , Michael Dean Jacobs , Ron Jeremy
Genre : érotique - Durée : 1h26 - Année de production : 1997
Date de sortie cinéma : 11 Juillet 2007
Distributeur :
Un jeune evangeliste, expert en arts martiaux, devient une star du porno en incarnant un superheros super membre.
Oubliez Batman et Spiderman, jetez aux oubliettes les X-men et les 4 Fantastiques, le super-héros des super-héros s'appelle Orgazmo qui, pour triompher des ses terrfiants et vilains ennemis, provoque chez eux, grâce à l'orgazmo-laser, une fulgurante jouissance qui les prive de leurs forces.
Raconté comme ça, le fil méponyme de Trey Parker, créateur irrévérencieux de South Park, a tout d'un nouveau Flesh Gordon, la parodie sexuelle de la BD paronymique. Et comme en plus Captain Orgazmo concentre son intrigue sur un plateau de tournage de porno, on aurait tort de se passer d'une telle affiliation. Seulement voilà , l'intérêt pour Parker se situe non pas dans la déviance liée à ce genre cinématographique, mais bien dans le décalage entre un univers ultra-codifié et respecté (super-héros) et l'incroyable et profonde nullité d'un film X, tourné en 3 jours pour 3 francs 6 sous. Décalage amplifié via le personnage principal, mormon jusqu'au bout du..., parachuté grâce à ses talents de kung-fu fighter (!) devant les caméras d'un pornocrate, bénéficiant cela dit d'une - et je cite - "doublure-bite".
L'humour présent ne tient donc pas dans une basique parodie cul (dont est friand le X), mais dans la bêtise : d'Orgazmo, au costume improbable pourvu d'un accessoire risible bruité à la bouche ; du réalisateur, persuadé d'avoir réalisé Citizen Kane (Parker en joue en propulsant Captain Orgazmo, le film dans le film, aux sommets historiques du box-office) ; des acteurs, au jeu d'un naturel confondant...de vacuité. On se délecte au passage de détails, comme ce godemiché planté sur le crâne de Choda Boy, comme ce restaurateur asiatique accessoirement rappeur, sorti dont ne sait où.
Reste un problème majeur : le film est-il vraiment nul où l'auteur de South Park joue-t-il le second degré à mort ? Evidemment, connaissant la personnalité de Trey Parker, la carte de la parodie paraît plus probable, même immanquable. Mais il faut bien dire que scénario comme mise en scène sont complètement abandonnés au profit de la gaudriole crasse du film. On a envie de dire : c'est bien là l'essentiel, et rien que cela peut justifier ce grand n'importe quoi qui fait la peau au super-héros et au rêve hollywoodien.
En guise de dernier clin d'oeil, et pour pousser la parodie jusqu'au bout, Parker laisse une porte ouverte à une éventuelle suite, le méchant nourrissant un rêve de vengeance imminent. Non, merci, ça suffira. Mais c'était fun.
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