Beetlejuice

Dans Beetlejuice, Tim Burton nous présente ici une idée assez originale et quelque peu étrange de la mort, il ne fait pas ressortir le côté effrayant de celle-ci mais un côté plus joyeux et drôle. Tout au long du film on retrouve bien cette atmosphère étrange propre à Tim Burton, au premier coup d'oeil on reconnait parfaitement les effets spéciaux made in Tim Burton, le serpent des sables est très ressemblant aux personnages rencontrés dans l'étrange Noël de monsieur Jack. Tout cela agrémenté d'un casting parfait, Geena Davis et Alec Baldwin en couple amoureux et heureux jouant les jeunes defunts, Michael Keaton dans les rôle d'un bio-exorciste excentrique et immoral, et Wynona Ryder en adolescente suicidaire. Beetlejuice est un bon film qui mérite d'être vu. De plus il appuie bien la probabilité du fait que Tim Burton est fasciné par l'univers des morts à l'image de L'étrange Noël de monsieur Jack ou plus récemment les Noces funèbres.

Michael Keaton, décidemment bien plus à l'aise dans son rôle de bio-exorciste déjanté que dans celui du justicier de Gotham, est Beetlejuice! Tim Burton livre un film génial dont il a le secret, prouvant déjà à l'époque qu'il allait falloir compter sur lui comme l'un des tous meilleurs réalisateurs de sa génération. Mis en valeur par l'éblouissante bande originale de Danny Elfman, fidèle compositeur du metteur en scène américain, Beetlejuice conte les déboires d'un couple de fantômes opposés à l'envahissement de leur maison si tranquille par une famille de mortels particulièrement encombrants! Comédie fantastique délirante, le film de Tim Burton n'a pas pris une ride et se laisse dévorer à chaque instant.

Beetlejuice pose véritablement les jalons du cinéma de Tim Burton, si l'on excepte ses fabuleux courts, et plus que Pee Wee, dénué de tout romantisme gothique. Ici donc, Burton livre une ode à la tolérance, en séparant les vivants des morts pour mieux les rassembler (le pont couvert, symbole récurrent chez le cinéaste, manifeste un passage, celui de la vie à la mort). La mort, comme pour la mettre à distance, est vécue comme un simple passage : il est d'ailleurs très comique et très surprenant de voir nos deux héros revenir chez eux comme si de rien n'était, et découvrir leur trépas (ah bon ? ben tant pis alors !). Leur organisation casanière ne change en rien, sinon par l'arrivée inopportune d'une famille de vivants. Cela étant dit, Burton nous emmène dans un univers de BD, fait de couleurs multiples (rappelant Charlie et la chocolaterie), d'SFX loufoques (le loup de Tex Avery revisité) en images par images (hommage au maître Ray Harryhausen), de dingueries (Betelegeuse étant un pur déchêt d'une verve inégalable), et on s'amuse à repérer ce qui revient dans les Tim Burton (le ver de terre, façon Dune ; les références de cinoche, tel ce clone mort de Bogart, complètement cramé par la clope, L'exorciste, film culte de Betelgeuse,...).

Ce film est formidable, 2 couples font un accident et se retrouvent morts. Eh, non, ils ne sont pas au paradis, ils sont destinés à occuper leur maison en tant que fantômes. Mais ici, bien que ce soient les personnages principaux, celui que je qualifierais de héros est beetle juice. Car, c’est lui qui apporte beaucoup de vie et de gaieté à l’histoire. Grâce a lui, l’histoire prend tout son intérêt. J’adore les mauvais tours que fait ce beetle juice. La chute de l’histoire est géniale car on voit la fin de beetle juice, lui aussi va subir la destiné des deux couples.

Un chef d'oeuvre de notre ami Tim Burton. L'humour noir, les histoires gothiques, etc... bienvenu dans le monde de Tim Burton. A voir...