Arthur et les Minimoys

Mon attachement à Besson a cessé lors de la projection de "Le cinquième élément". Et Arthur n'y changera malheureusement rien. Ce film est un pillage en règle de tous les standars. D'où un sérieux manque d'originalité. Tout y est naïf, simpliste, rapide et prévisible. Ce qui ne laisse guère de place aux émotions. Certains doublages sont plutôt moyens. Mais il faut admettre que l'animation est assez réussie. Bref! On n'accroche pas un tableau au mur sans y mettre une pointe, sinon ça ne tient pas. Ce qui est le cas avec Arthur... Peut-être peut-il toucher l'âme des enfants, encore faudrait-il qu'ils ne s'en lassent point. Besson, une fois de plus, s'est fait plaisir, à défaut de faire plaisir aux autres.

Cinq années auront été nécessaires à Luc Besson afin qu’il donne vie au monde lilliputien des Minimoys tels qu’il les avait imaginés dans une série de livres pour enfants. Grâce aux indices laissés par son papi disparu, le petit Arthur découvre l’existence souterraine de ces minuscules créatures. Emerveillés comme un enfant, on entre avec le garçon dans une cascade d’aventures fantastiques pleines de couleur, de poésie et de morceaux de bravoure. Besson se sent bien dans cet univers de dessin animé qui lui permet de caresser avec aisance l’amitié, le respect et l’écologie. Tout ceci est assez innocent et plein de jolis sentiments mais il reconnaître qu’on trouvera toujours quelque chose à redire au boulot du bonhomme, quoiqu’il fasse. Le grand public a d’ailleurs choisi de ne pas bouder son film tant et si bien que deux suites verront le jour en 2009 et 2010. Il reste à souhaiter que la qualité de l’animation s’aligne sur celle des Pixar ou autres Dreamworks car malgré le budget qui lui a été consacré, celle-ci accuse encore le coup.

Luc Besson avait annoncé que ce flim serait son dernier flim (qui n'est pas un flim sur le cyclimse). A l'heure du bilan, on peut se demander si Arthur et les Minimoys constitue son film-somme, son film testament, tel Kubrick face à son Eyes wide shut.

Ok, j'déconne, on parle d'un type qui a monté la franchise Taxi, qui a pondu les Yamakasi, qui a teint en blond Bruce Willis, qui a fait de Jeanne d'Arc une névropathe qui voyait des Dustin Hoffman partout dans sa cellule. Mais c'est le même qui a fait s'extasier toute une génération devant le Grand bleu, qui m'a fait tomber amoureux pour la vie de Natalie Portman, qui a permis à Christophe Lambert d'avoir un vrai rôle un jour dans sa vie de patachon du cinéma, qui a donné un des rares films de SF à la France avec une grosse moitié complètement muette (Le dernier combat). Autrement dit, on est bien le cul entre deux chaises si on prend tout ça en considération.

Seulement, le temps de la qualité, il est loin derrière celui qui veut se donner un look à la Kubrick, l'intelligence et la profondeur du regard en moins (mais des kilos en plus - oui, je sais, on avait dit pas le physique). Ca veut dire quoi ? que comme il le prétend, les critiques sont des cons qui lui en veulent personnellement parce qu'en France on n'a pas le droit de réussir ? Il faut voir ailleurs, et Arthur est la synthèse de ce qu'on peut reprocher au sieur.

Les minimoys sont effectivement une peuplade ultra vue et revue dans tous les domaines artistiques, mise en situation dans une intrigue qui répond à un schéma vieux comme mathusalem alors qu'il aurait été simple de sortir des sentiers battus (voir Brisby, les minipouces, Borrowers - merci Rob pour l'inventaire).

Alors tant qu'à enfoncer des portes ouvertes, allons-y gaiement, a dû se dire Besson : pillage en règle de mutitudes de films qui faisaient déjà référence à des classiques. Pourquoi nous refourguer toujours une attaque d'insectes volants en voulant faire du Star Wars ?! Pourquoi vouloir nous ressortir du Fourmiz jusque dans l'utilisation de voix célèbres ?

Bon ok, c'est désormais un passage obligé pour passer à l'animation, mais ici il n'y a aucune cohérence dans le choix des voix : une chanteuse, a fortiori Mylène Farmer, se distingue par sa voix chantée. Ici, on s'en cogne le coquillard comme en 40 de savoir que c 'est Migraine qui incarne le boudin qui tortille du popotin comme une chipolata ! D'ailleurs, à ce propos, doublage (puisque c'est un film étranger, n'en déplaise à Bul Cesson) EX-E-CRABLE, amateuriste, ce qui doit faire mal au ventre aux professionnels de la profession.

Alors parfois, il y a bien une idée par ci par là qui nous sort de la torpeur, mais emballée dans un humour qui racle les fonds de cerveau, elle passera quaisment inaperçue.

Finalement, aujourd'hui, Besson pourrait reprendre sa caméra pour donner suite à ces Minimoys. Pour faire plaisir aux plus de 6 millions de Français qui ont vu le film en salle ? peuh ! c'est plutôt l'opportunité de se faire un max de thunes sur le compte de pauvres bougres qui ne verront peut-être jamais l'ampleur de la supercherie. Et ça servira, pourquoi pas, à produire derrière d'autres Taxi. Un Taxi et un Minimoys tous les 2 ans ? Seigneur, ais pitié de nous !!

Un film amusant que les grands comme les petits aimeront , en effet les décors et l'histoire sont parfaite pour tout âge!Des passages très biens réalisés comme par exemple quand les personnages dansent sur du disco ou autres en se battant. Vraiment un bon film qu'il faut se procurer !

Tiré du propre roman de Luc Besson, il a annoncé que ce serait ces derniers films. Quelque peu déçut en entendant que c'était un film pour enfants, pétris de bon sentiment et très prévisible. Je fus donc agréablement surpris quand le film commença, certes l'intrigue est classique et prévisible, mais le charme vient du fait qu'il se lit à deux niveaux. Comme la plupart des films d'animations d'aujourd'hui, les réalisateurs essayent de ne surtout pas être casé dans les films pour enfant. On ne pouvait en attendre pas moins de Besson qui ici s'en donne à coeur joie dans les reprises diverses, jusqu'à parfois se demander ce qu'il a lui même créer. Graphiquement c'est sublime, on fait encore un pas dans le monde du virtuel et les effets en sont époustouflant. Pas le meilleur Besson car trop bonne enfant, mais un joyeux moment à passer en famille, et pour les cinéphiles qui s'amuseront à reconnaître les clins d'oeil fort nombreux. Côté casting rien à redire, Mia Farrow fait son retour et Freddy Highmore continue son ascenscion au rang d'acteur émérite.