Titre VO : Angels & Demons
Un film de Ron Howard avec Tom Hanks , Ewan McGregor , Stellan Skarsgard , Armin Mueller-Stahl , Carmen Argenziano
Genre : thriller - Durée : 2h20 - Année de production : 2009
Date de sortie cinéma : 13 Mai 2009
Distributeur :
Une antique confrérie secrète parmi les plus puissantes de l'Histoire, les «Illuminati", qui s'était juré autrefois d'anéantir l'Eglise catholique, est de retour. Cette fois, elle est sur le point de parvenir à son but : Robert Langdon, expert en religions d'Harvard, en a la certitude.
Langdon a peu de temps pour comprendre ce qui se trame contre le Vatican et déjouer ces nouveaux crimes. Une course contre la montre et contre les tueurs qui démarre tel un jeu de piste : des églises romaines aux cryptes enfouies, des catacombes les plus profondes aux majestueuses cathédrales...
Pour l'aider à comprendre toutes ces énigmes, Langdon va rencontrer Vittoria Vetra, une scientifique aussi belle que mystérieuse.
Cette fois, il sait à qui il se confronte. Cette enquête diabolique est un piège, chaque secret est une clé, chaque révélation un danger...
Le pape Jean-Paul II ayant été rappelé par les trompettes des anges, Hollywood s'est précipité pour profiter de cette nouvelle ferveur chrétienne, se jetant comme un mort de faim sur les bouillies littéraires de Dan Brown, dont on leur reconnaîtra malgré tout une efficacité propre à satisfaire les masses (comprenez les fans de Jean-Pierre Pernault à travers le monde). Après le poussif Da Vinci Code, Ron Howard et Tom Hanks (on ne change pas une équipe qui perd) remettent le pied à l'étrier pour... faire pire, ce qui en soi peut être perçu comme un exploit, un miracle. Leur Anges et démons est aussi intéressant que la lecture des Evangiles par un athée bègue.
Parce que c'est bien de cela qu'il s'agit, avant même de voir la qualité même du film : c'est cet opportunisme hypocrite dans lequel se complait l'équipe au complet, d'un Tom Hanks ahuri et boursouflé traînant ses kilos en trop à la recherche du temps béni des films à Oscars, d'un Ron Howard ne prêchant que pour sa seule paroisse - celle du dollar facile -, d'un Hans Zimmer qui se fait plaisir à composer avec des choeurs aussi désincarnés que le scénario. Le sujet est traité par dessus la jambe, par la grâce de raccourcis démentiels, de ficelles grosses comme des cierges, et une complaisance sans borne (voir en cela les supplices en désaccord formelle avec la menace édictée, ou encore cette manie de frelater les mises à mort les moins spectaculaires).
On se sent en fait perdu, à la recherche constante d'un point d'ancrage, d'une ligne directrice, qui soit autre que ce pseudo suspense à la Se7en qui voit Tom Hanks arriver toujours avec un train de retard, malgré sa haute culture et ses déductions à en faire pâlir les héros d'Agatha Christie. La fonction didactique d'une telle intrigue serait exemplaire si ces messieurs de la plume hollywoodienne ne s'empressaient pas de tout saccager à peine l'intérêt éveillé. Croyant produite un tour de force en situant l'action au coeur même du Vatican et ses rouages troubles (une topographie toute horizontale), Howard et ses scénaristes oublient de nuancer un personnage central pour en faire une espèce de Kaiser Sozë dont on a tôt fait de découvrir le secret, tant la caractérisation tourne à la caricature.
Tout aussi mou que son prédécesseur, Anges et démons s'affirme encore plus mauvais, par l'absence d'enjeu véritable (une course contre la montre, John McClane en court 5 en un film), par l'absence de personnages forts (avec une nuance pour Armin Mueller-Stahl), et surtout par l'absence d'une mise en scène idoine, bien trop lisse là où un réalisateur de la trempe de Paul Greengrass aurait apporté nervosité et rythme. Ainsi fait, Anges et démons ressemble à une grabataire parti prier à Lourdes pour un miracle. Malheureusement, pas de miracle ici : comme on dit, Howard a vu la vierge...
Mais qu’est ce que c’est que ce film ?
Heureuse de partir voir la deuxième, qui est en faite la première aventure du professeur Langdon, la déception a été de taille.
Installée confortablement sur les jolis siéges rouges, le film démarre par l’enlèvement d’un explosive ultra puissant. On appelle à la rescousse Robert Langdon, car une inscription a été gravé sur le torse du scientifique qui gardait l’explosif : les Illuminatis. Domicile pour quelques jours au Vatican, mort du pape, tout cela ne semble pas très bon pour le professeur aidé par les policiers spéciaux du Vatican et par une scientifique. La chasse pour retrouver les prétendants au titre de Pape est lancée.
Et patati et patata.
L’histoire vous la connaissait sûrement déjà tous, ayant lu le lire il y a quelques années le film reprend assez bien le fond du livre.
Mais Boom, arrivé dans les dernières minutes, déception totale. Ron Howard n’avait plus le temps ? Plus assez d’argent pour faire le passage de l’hélicoptère tel qu’il était écrit ? On ne le saura pas. Fin du film, plusieurs personnes ont dit «Je suis déçu». Et pourquoi donc ? Et bien sur ce passage qui prend une vingtaine de pages dans le livre et bien dans le film il te règle ça en 5 minutes. Les explications elles sont où ? Je veux dire les VRAIES explications ?
Tant de questions pour un film qu’on attendait beaucoup même si le Da Vinci Code n’avait pas fait sensation auprès des journalistes, la curiosité du public était tout de même présente. Pour celui qui n’a pas lu le lire, il comprend il n’est pas déçu il y a tout de même des explications mais tout de même.
Beaucoup de mots pour un seul passage? Mais ce passage nous l’avons tellement imaginé que l’on en attendait beaucoup.
Mise à part tous ces côtés négatifs, le film peut comporter quelques petits plus, tel que le casting : des grands acteurs, Tom Hanks, Ewan McGregor, Stellan Skarsgard, Armin Mueller-Stahl. Des lieux superbes, les chapelles, la chambre du Saint Père, la grande place, la bibliothèque des archives.
L’humour est aussi plus présent que dans le premier ce qui nous a fait avec des petits sourires. Une musique sur les bases du Da Vinci Code, c’est bien la même équipe.
Il faudrait peut être ne pas lire les livres avant d’aller voir le film. Mais le cinéma américain ou même français ne ferait pas d’adaptation cela n’arriverait peut être pas.
Quel dommage !
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